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mardi 29 janvier 2019

BOB MOULD ~ Sunshine Rock [2019]


Sunshine rock ? Qu'est-ce donc que ce titre, l'ami Bob aurait-il redécouvert les lumineuses splendeurs des premiers Beach Boys ou des Mamas And Papas ? Parce que, personnellement, le Mould, je me le suis toujours imaginé en conducteur de train fonçant dans la nuit et sous la pluie sans trop se soucier de marquer des arrêts à chaque gare rencontrée. Dans les milieux autorisés, on murmure que l'homme se serait astreint à une cure de soleil après la disparition de Grant Hart (batteur de Hüsker Dü (pour les cancres qui auraient du mal à suivre)), histoire de sécher quelques plaies encore sanguinolentes. L'homme a fui l'Amérique de son vilain président pour gagner Berlin (bien connue pour ses rivages ensoleillés !) et nous propose donc ce nouveau chapitre qui interroge. Soyons franc, à l'exception de la chanson d'ouverture qui laisse filtrer quelques magnifiques rayons, le final qui lui rend la pareille et un titre superbement épuré au milieu du parcours, vous pouvez vous y risquer sans crème à bronzer avec filtre anti-UV ! Parce que, pour le reste, on retrouve notre conducteur de train fonçant dans la nuit et sous la pluie sans trop se soucier de marquer des arrêts à chaque gare rencontrée. Et c'est très bien ainsi. De toute votre vie, vous n'avez entendu un type mettant autant de cœur à s'égosiller comme un sourd. Le gars est finaud : il offre le disque de l'année dès janvier, ainsi les dresseurs de liste auront le temps de l'oublier d'ici Noël prochain. Car, oui, même si ça devient lassant de le répéter, Bob Mould vient encore d'ajouter un chef-d’œuvre à son impeccable discographie. En ce qui me concerne, j'éprouve toujours quelque difficulté avec les types qui ne peuvent pas s'empêcher de jouer très vite et très fort ; Bob et ses potes (la section rythmique est à se damner !) jouent encore plus vite et plus fort que ça, mais ils ne donnent jamais l'impression de vouloir se jeter bêtement dans le premier fossé venu. Je sais que c'est peine perdue, mais tous les metalleux et tous les hardcoreux seraient bien avisés d'écouter ce disque au petit-déjeuner. Même si les gamins du monde entier s'en battent l’œil et les oreilles, on ne pourra toujours pas prétendre que le rock est définitivement mort tant qu'un Bob Mould inventera de nouveaux accords toujours plus déraisonnables. Sunshine rock ? Le soleil se trouve dans le palpitant et les tripes de ce grand homme et il va vous inonder de bonheur. 
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]    

     
01 - Sunshine Rock
02 - What Do You Want Me To Do
03 - Sunny Love Song
04 - Thirty Dozen Roses
05 - The Final Years
06 - Irrational Poison
07 - I Fought
08 - Sin King
09 - Lost Faith
10 - Camp Sunshine
11 - Send Me A Postcard
12 - Western Sunset
MP3 (320 kbps) + front cover