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mercredi 28 novembre 2018

RAOUL VIGNAL ~ Oak Leaf [2018]


Je suis sans pitié. Si vous avez des oreilles et un cœur, vous devez déjà être au bord de l'apocalypse émotionnel après avoir enquillé le Marianne, le Josephine et le Alain. Nous ne sommes pas sur terre pour nous remettre de nos émotions, mais pour nous vautrer majestueusement dans les draps de la sensualité ! Après un premier effort, The Silver veil, paru l'an passé et ressemblant à s'y méprendre à un chef-d’œuvre, l'ami Raoul remet les savoureux petits plats dans les grandes assiettes à évanouissement. Comme chez Chet Baker ou Nick Drake, on se demande ce qui l'emporte, la couleur du soleil ou le parfum de la mélancolie. En fait, ce qui est merveilleux, c'est la complication de ces deux horizons. Ce n'est pas de ma faute si tous les derniers grands disques sont peints à l'acoustique : il va donc encore vous falloir tendre l'oreille pour entendre les confidences généreusement distillées dans cet album aussi passionnant qu'émouvant. Partout, il pleut, il mouche, il grisouille : que foutre ! je ne vous donne pas quarante-cinq secondes avant que vous ne soyez en train de faire du dos crawlé au milieu des fééries ! 
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]           

01 - Pepa's Eyes
02 - No Faith
03 - The Dream
04 - Blue Raven
05 - I Might
06 - I Have Sinned
07 - The Waves [Pt. 1]
08 - The Waves [Pt. 2]
09 - Mirror
10 - The Valve
MP3 (320 kbps) + front cover
COOL 142 

 
 

lundi 26 novembre 2018

ALAIN BASHUNG ~ En Amont [2018]


"Je ne t'ai jamais dit, mais nous sommes immortels..." Or donc, un lundi matin humide et frileux, on se retrouve à écouter un nouvel album d'Alain Bashung. Evidemment, ça fait tout drôle (je ne suis pas certain que ce soit l'adjectif le mieux approprié)... Les artistes refusent de mourir - même sur scène. Dans les couloirs du purgatoire, ils implorent encore le droit de pousser une énième chansonnette... Tenter un billet sur un tel disque, c'est un peu comme écrire sur du sable... A la réalisation, Edith Fambuena a fait du joli boulot : tout est sobre et digne (c'était important). Tous les participants (auteurs, musiciens...) ont donné le meilleur d'eux-mêmes et l'album (essentiellement acoustique) ne souffre pas de la comparaison avec le magnifique Bleu pétrole. Surtout, la voix de Bashung est claire et profonde, émouvante comme aux plus belles heures. "La douceur tombera comme une coulée de plomb. On se relèvera la nuit sur le balcon pour mettre nos âmes à l'abri..."
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]   

  
01 - Immortels
02 - Ma Peau Va Te Plaire
03 - La Mariée Des Roseaux
04 - Elle Me Dit Les Mêmes Mots
05 - Les Salines
06 - Montevideo
07 - Les Arcanes
08 - Seul Le Chien
09 - Les Rêves De Vétéran
10 - Un Beau Déluge
11 - Nos Ames A L'Abri
MP3 (320 kbps) + front cover 


 

mardi 20 novembre 2018

JOSEPHINE FOSTER ~ Faithful Fairy Harmony [2018]


Enfin un peu de féérie au milieu de ce monde brutal... Les gens (les fameux gens, ça faisait longtemps que je ne les avais pas évoqués) ne se rendent pas compte à quel point l'existence peut s'avérer difficile pour "les âmes sensibles" (appelons-les ainsi). Non seulement, ils ne se rendent pas compte, mais ils s'en foutent complètement ! L'immense majorité (heureusement, elle ne fréquente pas ce blog) s'enfuirait au galop, si on venait à lui faire entendre une chanson de ce merveilleux album. J'entends d'ici cette funeste engeance traiter la douce Josephine de Fée Clochette hallucinée et autres fades fadaises... Toute sa vie, Louis-Ferdinand Céline répéta combien il trouvait les hommes lourds. Pour marquer sa différence, il rappelait qu'il avait été élevé dans une boutique où l'on réparait les plus délicates dentelles, symboles de raffinement et de légèreté. Tout ça pour vous expliquer que Josephine Foster fait dans la dentelle, qu'elle comprend le langage des anges, et que les porteurs de gros sabots n'ont qu'à aller se les faire décrotter ailleurs ! Enfin un peu de féérie et enfin un disque tout beau tout neuf, qu'on n'a pas l'impression d'avoir déjà écouté mille fois sous un autre nom (et souvent en mieux). Enfin un peu de féérie et enfin des chansons pour se sentir moins seul et dans ce monde et sous l'hiver. Oui, il se pourrait, éventuellement, que certaines soient un peu zinzins sur les bords (voire même au milieu, à l'occasion), mais c'est justement ça qui est tellement bon, et c'est justement ça que ne comprendront jamais les lourdeaux de tout poil. A écouter en boucle, en marchant sur la tête et le cœur en fête !
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]       


01 - Soothsayer Song
02 - A Little Song
03 - The Virgin Of The Snow
04 - Pearl In Oyster
05 - Benevolent Spring
06 - Force Divine
07 - All Pales Next To You
08 - Lord Of Love
09 - Eternity
10 - Indian Burn
11 - The Peak Of Paradise
12 - Adieu Color Adieu
13 - Pining Away
14 - Challenger
15 - I Was Glad
16 - Shepherd Moon Of Starry Height
17 - Little Lamb
18 - Faithful Fairy Harmony
MP3 (320 kbps) + front cover 
 

jeudi 15 novembre 2018

MARIANNE FAITHFULL ~ Negative Capability [2018]


Lady Marianne ou l'art et la manière de vieillir avec élégance. Lady Marianne ou la manière et l'art d'utiliser le dernier souffle de voix que l'existence ne lui a pas encore volé.  Comme les gens intelligents, elle sait s'économiser (ce qui ne signifie pas mentir ou tricher) : ici, elle lance de magnifiques œillades au passé en proposant d'excellentes nouvelles versions de As tears go by, l'indépassable offrande des frères ennemis; le It's all over now, baby blue de Dylan (pendant que vous y êtes, vous avez le droit de réécouter la traumatisante reprise de Them, encore plus géniale que celle du Chocolate Watch Band) ou de sa propre Witches song. Pour le reste, à l'exception du Loneliest person emprunté aux Pretty Things (ce qui rappelle que nous sommes face à une femme de goût), Marianne est à la plume, pendant que des gaillards du calibre de Nick Cave, Warren Ellis, Mark Lanegan ou Ed Harcourt (excusez du peu) assurent ses arrières. Evidemment, ça ne rigole pas beaucoup ! Il est question de solitude, de la disparition de sa copine Anita Pallenberg, des attentats parisiens... Comme dit la formule : "C'est beau, mais c'est triste, mais c'est beau." Les gens pressés ne retiendront jamais qu'un single et un album, ce Negative capability (les fans de John Keats apprécieront) prouve une nouvelle fois combien ils ont tort. A chaque écoute, je ne peux m'empêcher de le trouver plus sincère, profond et infiniment bouleversant. C'est le parfait album de saison, à écouter de préférence seul, le soir, pendant que la pluie frappe aux carreaux !
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !] 


01 - Misunderstanding
02 - The Gypsy Faerie Queen
03 - As Tears Go By
04 - In My Own Particular Way
05 - Born To Live
06 - Witches Song
07 - It's All Over Now, Baby Blue [Re-Recorded]
08 - They Come At Night
09 - Don't Go
10 - No Moon In Paris
11 - Loneliest Person
12 - No Moon In Paris [Radio Edit]
13 - They Come At Night [Alt. Version]
MP3 (320 kbps) + artwork 

 

mercredi 14 novembre 2018

Gargantua au pays du rock'n'roll


Facile, j'ai la solution : il suffit de réduire ses nuits à deux heures de sommeil ! Noël approche et les coffrets tombent comme grêle. Evidemment que tout ça existe pour générer du pognon, vous pensiez que c'était uniquement pour faire plaisir aux fans ou par amour de l'Histoire de l'Art ?! On ne va quand même pas se plaindre : en notre époque formidable, non seulement, personne n'est obligé d'attendre Noël, mais, en plus, on n'est même pas obligé de passer par la caisse. Si les maisons de disques continuent à usiner du Deluxe et compagnie, c'est que ça doit marcher. En cette période où tout doit toujours aller plus vite et où l'on compile les compilations, je trouve ça plutôt chouette (et sain), finalement, que des gens aient envie de s'offrir des coffrets débordant de versions alternatives et autres fonds de tiroirs... J'en étais encore à tenter de venir à bout des huit disques constituant le coffret de Sa Majesté Bobbie Gentry (un machin qui se rapproche dangereusement de l'idée que je me fais de la perfection), quand le More blood, more tracks (six disques) de Bob Dylan est tombé prématurément dans la cheminée, aussitôt suivi de la version cinquantième anniversaire (trois disques) du Ogdens’ nut gone flake des Small Faces, lui même accompagné du Electric Ladyland (trois disques) de Jimi Hendrix, bientôt rejoint par le White album (six disques) des Beatles ! Pardonnez-moi, je vais plonger mes oreilles dans une bassine d'eau glacée, et je reviens... A une époque pas si lointaine, il fallait s'aventurer dans des quartiers louches, pousser la porte de boutiques à peine éclairées et dépenser l'équivalent de plusieurs mois de salaire pour espérer écouter la moitié de ces trucs dans des versions souvent à la limite de l'inaudible. Aujourd'hui, en échange de quelques clics, tout ça tombe par magie dans votre ordinateur, et rafraîchit de main de maître par des ingénieurs surqualifiés ! Je ne vais pas vous détailler tout le bazar (il me reste encore quelques nuits de veille), mais vous n'allez plus tarder à comprendre où je veux en venir. Evidemment, même les plus fadas n'écouteront jamais ces disques bonus aussi souvent qu'ils se délectèrent des originaux; l'immense majorité n'y retournera guère plus d'une fois l'an - et pourtant... Hier soir, le Beatles m'a mis en joie de façon extraordinaire. Pour qu'une chanson tienne sur le sillon, il ne suffit pas d'écrire des paroles et de composer une musique ; ensuite, il faut tripatouiller tout un tas de machins plus ou moins délicats pour éviter qu'elle ne blesse l'oreille après seulement trois écoutes. Ici, on s'assoit le plus discrètement possible dans un petit coin, et l'on regarde faire les génies. Ils posent d'abord les bases dans des versions acoustiques, ils laissent reposer, et puis, ils touillent et touillent encore. Des chansons vont être définitivement abandonnées, d'autres resurgiront plus tard. L'important est ailleurs. Je ne vais prendre qu'un exemple - mais quel ! Helter skelter : un jour, forcément, toutes les oreilles averties ont été bouleversées par ce chef-d’œuvre proto-punk.  Eh bien, il faut en découvrir les balbutiements : c'est comme regarder Picasso dans l'inoubliable film d'Henri-Georges Clouzot. Les Beatles l'étire tout au long d'un lent boogie pour le moins poisseux à la manière d'un Tony Joe, c'est déjà plus que fascinant, jusqu'à ce que George (je crois bien que c'est George) décoche un truc bizarre (qui n'a toujours rien à voir avec la version finale) totalement décadent, que l'on pourrait situé quelque part entre le Velvet et Television ! Rien que pour ce moment-là, moi, j'ai envie de dire : merci, Monsieur Deluxe !  Je bavarderais bien plus longtemps avec vous, mais j'ai encore quelques galettes qui me réclament. Pour ceux qui ne sont pas habitués à chercher, je tiens les bonnes adresses à leur disposition.
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]        



lundi 12 novembre 2018

TONY JOE WHITE ~ The Complete Warner Brothers Recordings [C. 2015]


Pour le néophyte, j'aurais peut-être dû commencer par le début, soit trois inusables trésors parus sur le label Monument (avec ses plus gros succès, des merveilles du calibre de Polk salad Annie (plus tard couvert par le "King" en personne) ou l'insurpassable Rainy night in Georgia), mais, à l'annonce de sa disparition, j'ai repensé à ma propre découverte du grand homme, via les albums Warner. J'étais encore tout minot (troisième année de collège, si je me souviens bien) et le traumatisme fut sévère ! Cette après-midi-là, mon petit porte flouze était bien garni; j'avais largement de quoi repartir avec un lourd sac de ma boutique préférée, et, pourtant, je ne suis rentré dans ma chambrette qu'avec celui qui tournait sur la platine, au moment où j'avais poussé la porte. Oui, il y avait des jours, comme ça, où l'on n'avait pas le temps de passer tous les bacs en revue, où il fallait retourner chez soi au pas de course pour autopsier dans l'urgence ! Pour un gamin, écouter Tony Joe White, c'est un peu comme s'enfiler un bourbon de cent ans d'âge ! "J'ai connu une Polonaise qu'en prenait au petit-déjeuner... Faut quand même reconnaître qu'c'est plutôt une boisson d'homme. - Vous avez beau dire, y'a pas seulement que d'la pomme, y a aut'chose... ça serait pas des fois de la betterave ? - Si, y'en a aussi..." Bref, la première gorgée peut éventuellement brûler un peu le palais, et puis, au fil des titres, les arômes se développent sur la langue. Evidemment, la voix et la guitare font le plus gros du boulot, mais les arrangements sont généreux tout en demeurant mesurés. On pourrait appeler ça : l'harmonie. Les albums de Tony Joe sont souvent très riches, mais jamais gras ou lourds. Il y a de tout, mais sans frime, sans fioriture : juste ce qu'il faut, quand il faut et là où il faut. Certaines chansons paraissent simples, d'autres nettement plus mystérieuses, mais toutes coulent comme source. Souvent, quand j'écoute Tony Joe, je me demande pourquoi je continue à me casser la tête à écouter autre chose ! Dans les commentaires du précédent post dédié à Monsieur White, l'ami Ernesto Violin écrivit ces mots magnifiques : "Un peu trop limité à l'image "swamp". Le pauvre était à l'aise partout : d'un côté les boogies poisseux, chaloupés, où il raconte des histoires d'un air détaché avant de grogner comme un ours, guitares aux graves charognards... ou des ballades qui portent le regard au loin. Un sens de l'économie qui rend ses chansons "pures", un peu magiques, on peut les écouter mille fois..." J'envie ceux qui vont s'expédier dans les vapes en entendant tous ces chefs-d’œuvre pour la première fois. 
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]    
   


CD1 :
01 - They Caught The Devil And Put Him In Jail In Eudora, Arkansas 
02 - The Change
03 - My Kind Of Woman
04 - The Daddy
05 - Black Panther Swamps
06 - Five Summers For Jimmy
07 - A Night In The Life Of A Swamp Fox
08 - Traveling Bone
09 - I Just Walked Away
10 - Copper Kettle
11 - Voodoo Village
12 - Lustful Earl And The Married Woman
13 - Delta Love
14 - That On The Road Look
15 - I've Got A Thing About You Baby
16 - The Family
17 - If I Ever Saw A Good Thing
18 - Beoul River Road
19 - The Train I'm On
20 - Even Trolls Love Rock And Roll
CD2 :
01 - As The Crow Flies
02 - Take Time To Love
03 - 300 Pounds Of Hongry
04 - The Migrant
05 - Sidewalk Hobo
06 - The Gospel Singer
07 - Saturday Night In Oak Grove Louisiana
08 - For Ol' Times Sake
09 - I Want Love ('Tween You And Me)
10 - Homemade Ice Cream
11 - Ol' Mother Earth
12 - Lazy
13 - California On My Mind
14 - Backwoods Preacher Pan
15 - Talkin' The Midnight Train
16 - No News Is Good News
17 - Did Somebody Make A Fool Out Of You
18 - Sign Of The Lion
19 - Don't Let The Door (Hit You In The Butt)
20 - Wishful Thinking
MP3 (320 kbps) + front cover


 

jeudi 8 novembre 2018

THE RESIDENTS ~ Intruders [2018]


"I was running away."
Il ne manquait vraiment plus qu’eux pour que cette année 2018 soit… ZZzzzzz-scrouichhhh… tu voulais plomber l’ambiance, t’enchaînais le Residents après le Devo et baaam, j’crois que le disc-jockey, en toutes lettres, de l’Escargot il le faisait ce branleur, les mecs se barraient tous et après ils fermaient. La chose la plus étonnante dans tout ça c’est que. Jaune, il était jaune le vinyl ah comment je faisais trop le beau avec. Et là figure-toi qu’enfin, y a trois jours, non parce que longtemps je me suis contenté de savoir qu’il existait. Comment j’ai été déçu quand j’ai appris que Snakefinger était anglais. Putain Voodoo Doll mais c’est beau à pleurer, c’est quand j’ai vu le post chez Marius que je me suis décidé, après avoir longtemps hésité parce que j’hésitais mais au fond il valait mieux. Il est mort Snakefinger, paraît qu’il était hyper-cool (pour un anglais.) Hardy Fox aussi est mort, hier. Le plus étonnant dans tout ça, comme je le disais plus haut. Alors c’est sûr tout le monde les connaît et parfois ça suffit y a pas vraiment besoin d’écouter ni d’aimer ça, moi j’en étais un peu là c’est quand même soit une énigme soit les mecs ont raison y a une explication oui mais laquelle… eeeeeeek-scratch le dadaïsme ha ! Et mon cul sur la commode, il est à dada lui aussi ? I Can Get Nooooooooooooooowwwooohhh… Mais j’adore Third Reich’n Roll, je viens de le décider, c’est ça qui s’est passé y a trois jours, je l’ai réécouté, alors j’ai bien lu l’explication sur son titre et la pochette il paraît que pour Sergent Pepper y avait une statue en carton qu’on a retrouvée plus tard et tout et tout mais moi j’m’en balance mon truc c’est la musique et d’ailleurs je voulais vous dire un truc, c’est en rapport avec la musique mais je. Ce que je préfère c’est quand même. C’est un album de reprises, le jeu, passqu’en fait elles sont pas sur la pochette… Satisfaaaaaaakchwiiiooiinnngg… t’aimes ça Jimmy les reprises, je le sais… c’est de les découvrir mais c’est facile y a la liste dans Wiki-wiki-wikiiiii, non-non tu ne l’as pas rêvée A Horse with no name tu l’entends mais pas vraiment non plus elle est cachée sous euh sous quoi déjà… mais ils en ont sorti des dizaines de disques, aucun être humain n’a pu tous les écouter c’est pas possible, tu peux pas faire ça, même les pandas font pas ça. Le plus étonnant dans tout ça, figure-toi. Moi-même Third Reich non je voulais parler de oui c’est ça, c’est celui avec les Beatles que j’avais, un procès ouais mais comment ils ont fait pour les retrouver ? Meet The Residents c’est celui-là avec les Beatles et moi ben moi c’est Pleased To Meet Me et parfois quand je pense à l’un je pense à l’autre mais y en a qu’un que j’écoute mais Meet, y a Meet dans les deux. Alors Dick Clark je le connais pas non plus c’est juste qu’il symboliserait la daube commerciale et aurait touché des pots-de-vin (si c’est pour faire de la daube le vin y a pas besoin d’un pot non plus, une demi-bouteille suffit) en plus c’est ça ? En tout cas il est mignon avec sa carotte à la main, ouais la carotte aussi y en a dans la…  Le plus étonnant dans tout ça, et je compte bien sur vous pour me contredire. Tout le monde, je dis bien tout le monde, a une histoire propre avec les Residents, moi la mienne hé ben c’est simple, vous voulez peut-être que je recommence, c’est un vinyle jaune et Devo c’était quand même un an plus tard mais non j’en suis sûr vous voulez pas. C’est qui la nana qui chante ? Mais non The Commercial album n’a rien à voir avec Dick Dale. Dick Clark pardon. Putain c’est qui Dick Clark ? Si je le retrouve mon 45T en vinyle jaune je vous le mets en photo avec sa pochette qu’elle est cool et elle dit, mais faut soit tourner la tête comme un débile soit faire pivoter le truc, c’est vous qui voyez "The Residents are practically japanese but no one knows", et le vinyl il était jaune je vous l’ai dit que le vinyl était jaune ? Vinyl ? Vinyle ? Jaune ? Jôôône ? Mais quand même, un groupe qui existe depuis les 60’s et qui continue oui y a bien les biiiip et les biiiip et puis aussi les biiiip oui t’as raison y en plein. Un jour va falloir que j’apprenne à écrire sur la musique parce que raconter (mal) des histoires ça va un moment mais les gens vont se fatiguer à la longue. En plus là le piège s’est refermé, tu peux raconter ce que tu veux la réalité est bien pire/mieux/maman qu’est-ce qu’y dit le monsieur ? C’est que leur dernier disque est parfaitement écoutable, de bout en bout, je vous ai invités un peu plus haut à me contredire mais c’est pas la peine puisque vous l’écoutez et c’est exactement ce que vous pensez, c’est le plus étonnant dans tout ça et encore, étonnant, c’est vous qui le dites, on est en 2018 faut plus s’étonner de rien. Ou alors des phrases plus courtes, oui c’est bien ça les phrases courtes, chaque morceau du Commercial album, et y en a 40, faisait une minute, c’est con z’auraient du en mettre 60, mais avec les blancs iTunes ils te les annonce à 1’03 ou 1’04, je sais pas si y a moyen d’aller au tribunal avec ça, c’est bien les phrases courtes surtout surtout le truc c’est que t’as pas besoin de virgules (ni de parenthèses). Intruders qu’il s’appelle. C’est toi l’intrus oui. Moi j’y retourne, ça y est j’ai fini d’être étonné même si étonné, on vient d’en parler, c’est pas si simple et vous vous faites ce que vous voulez. Vous connaissez les Residents ? Oui bien sûr, qui ne connaît pas les Residents ? Moi M’sieur ! Moi M’sieur ! Tais-toi Dick, mange ta carotte. Tout le monde a quelque chose à dire sur les Residents. Un jour va falloir que j’apprenne à écrire sur la musique parce que raconter (mal) des histoires ça va bien mais les gens vont se fatiguer à la longue. On est le 1er novembre, Hardy Fox est mort hier. Un jour va falloir que j’apprenne à écrire sur la musique parce que raconter (mal) des histoires ça va bien mais les gens vont se fatiguer à la longue.
Everett W. GILLES [Vous prendrez bien le temps d’un petit commentaire !]
 
 
 
01 - Bobbie's Burning Blues
02 - Voodoo Doll
03 - The Scarecrow
04 - Frank's Lament
05 - Missing Me
06 - Still Needy
07 - The Other
08 - Good Vibes
09 - Endless And Deep
10 - Running Away
11 - Shadows
MP3 (320 kbps) + front cover
 
 

mardi 6 novembre 2018

DULCE PONTES ~ O Primeiro Canto [1999]



VIAGEM A PORTUGAL # 5

Avec Mariza, Cristina Branco, Ana Moura, Mafalda Arnauth, Carminho, Katia Guerreiro, Dulce Pontes fait partie du trio de tête des jeunes chanteuses de fado qui ont entrepris de renouveler cette musique après les années noires de la dictature militaire. Alors, oui, je sais, cela fait beaucoup de monde pour un trio, mais il faut dire qu'il y avait alors fort à faire pour reconstruire l’image de cette musique polluée par trop de proximité avec le pouvoir de cette triste époque. Née en 1969 à Montijo, près de Lisbonne, Dulce José Silva Pontes a donc un peu d'avance sur ses sœurs d'arme. A l'âge de dix-huit ans, elle hésite entre la chanson et le cinéma avant de représenter la Portugal au concours de l'Eurovision 1991 où elle finit à une très honorable huitième place. Une performance qu'elle ne doit qu'à ses qualités vocales. La chanson, quant à elle,  était vraiment mauvaise, les perles sont rares dans les eaux troubles de l’Eurovision. Au fil des années, son intérêt pour le fado et les autres musiques traditionnelles se renforce. Elle collabore avec les irlandais de The Chieftains, les grecs Eleftheria Arvanitaki et George Dalaras, le catalan Joan Manuel Serrat, l'italien Ennio Morricone et les jazzmen Wayne Shorter et Trilok Gurtu. Elle se produit au Royal Albert Hall (de Londres) et au Carnegie Hall (de New-York). Malgré la préférence de Dulce Pontes pour O Coração tem 3 portas qu’elle considère comme son album le plus abouti, j'ai choisi de vous présenter O Primeiro canto (à ne pas confondre avec le précédent Canto primeiro de Beatriz Nunes), parce qu'on y entend la fadiste dans une grande variété de styles. De la pop la plus anodine jusqu'au fado le plus traditionnel, on en passe par ce qu'on nommerait aujourd'hui "classical crossover" et quelques pointes de flamenco.
ZOCALO [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !] 

Je vais m'autoriser un petit supplément, parce que j'ai adoré cet album. Voici un disque long en bouche, mais sublime du début jusqu'au final. Si la voix de Dulce Pontes est exceptionnelle, les musiciens sont loin d'être en reste. Ce O Primeiro canto est d'une générosité extraordinaire, d'un éclectisme qui éclate (toujours avec grâce !) toutes les barrières et toutes les frontières. L'ami Zocalo évoque une grande variété de styles et je le trouve bien sage dans cette déclaration. Cet album, c'est une fusée en fusion ! Elle survole le monde (il y a, par exemple, un très beau détour par l'Inde) pour insuffler un peu (beaucoup, passionnément, à la folie) de cette magie portugaise qui pourra bouleverser tous ceux qui ne se limitent pas aux éclairs des guitares électriques. A découvrir absolument !
Jimmy JIMI 

 
01 - Alma Guerreira (Fogo)
02 - Fado-Mãe 
03 - Tirioni
04 - O Primeiro Canto (Dedicado A José Alfonso)
05 - O Que For, Ha-De Ser (Ar)
06 - Modinho Das Salas
07 - Garça Perdida
08 - Velha Chica
09 - Ai Solidom
10 - Suite Da Terra
11 - É Tão Grande O Alentejo
12 - Pátio Dos Amores
13 - Porto De magoas
14 - Balada Para Un Loco
14 - Ondeia (Água)
15 - Patio De Los Amores [Spanish Version]
16 - A minha barquinha
MP3 (320 kbps) + front cover