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mercredi 26 septembre 2018

BEATRIZ NUNES ~ Canto Primeiro [2018]


VIAGEM A PORTUGAL # 4

Vous avez été sages, alors chose promise, chose due. Voici notre quatrième voyage au Portugal, en compagnie cette fois-ci de Beatriz Nunes, la seconde voix de Madredeus. Résumé de l’épisode précédent : Teresa Salgueiro, la première chanteuse et pierre angulaire du groupe quitte la formation à la fin de l’année 2007. Son départ déclanche une longue période de doute où l’avenir du groupe est sérieusement compromis. C’est alors l’arrivée fin 2011 de quatre nouveaux musiciens qui redonnent souffle et vie à Madredeus. Parmi eux, la chanteuse Beatriz Nunes, que nous découvrons ici dans son premier et unique album solo à ce jour. Ambiance totalement différente de celle de Madredeus. Accompagnée d’un trio avec lequel elle collabore depuis six ans, Beatriz laisse ici libre cours à son amour du jazz et de la MPB (musique populaire brésilienne), au travers de reprises et de compositions de son cru. Il est de coutume dans le jazz de citer les musiciens qui participent à une session. Voici donc Luís Barrigas au piano, Mário Franco à la contrebasse et Jorge Moniz à la batterie. Suractive, la jeune chanteuse de trente est également professeure de chant dans deux écoles de musique de Lisbonne. 
ZOCALO [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]

 
01 - Andorinhas
02 - Ouroboros
03 - Aurora Tem Um Menino 
04 - Valsa De Um Bom Rapaz
05 - Sul E Sueste
06 - Canção Da Paciência
07 - Rio Sem Margem
08 - Pára-Me De Repente O Pensamento
09 - Resistência
10 - Pedras
11 - Senhora Do Ó
MP3 (320 kbps) + front cover

 

lundi 24 septembre 2018

GERARD MANSET ~ A Bord Du Blossom [2018]


La colère le dispute à la tristesse. Bien naïvement, je pensais qu'Opération Aphrodite (son précédent disque) était une erreur de parcours. Il n'en est rien: Manset est devenu totalement sénile, il fait sous lui et nous propose ses couches malodorantes. Hésitant entre la collection de chansons et l'album concept, il offre, ici, une complication des deux qui ressemble à une bassine de choucroute mélangée à une cuvette de ratatouille. C'était bien la peine d'effectuer des coupes débiles sur ses chefs-d’œuvre d'antan pour enregistrer ce genre d'étron mal composé, mal écrit, mal joué, mal chanté, mal arrangé. Rien ne nous est épargné, ni les voix féminines qui semblent sorties d'un affreux machin de faux r'n'b, ni les vilaines cordes au kilomètre, ni les méchantes guitares au poids, ni les récitatifs ridicules, ni même une voix d'enfant attardé (avec un texte qui fera date dans les annales (et je pourrais l'orthographier différemment !) : "[...] on a trouvé un livre et on l'a lu, ça parlait de poésie. C'est quoi, la poésie ?"). Je ne me souviens pas de mettre jamais autant torturé pour écouter un disque en entier. Je ne me souviens pas non plus avoir jamais entendu un charabia aussi grotesque et privé de toute mélodie un tant soit peu significative... Mais, en vérité, c'est moi qui doit être gâteux car dans la presse (Inrockuptibles, Télérama, Rock & Folk...) personne ne semble s'offusquer outre mesure. Tristesse, disais-je... 
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !] 



01 - Ce Pays
02 - On Nous Ment
03 - La Falaise (Amaïti Amaïta)
04 - Mon Karma
05 - L'Equipage (Amaïti Amaïta)
06 - Manila Bay
07 - Le Hamac
08 - Une Chambre A La Havane
09 - La Flûte De L'Archipel Des Perles
10 - La Vierge Pleure
11 - Sa Tribu Primitive
12 - Le Fils Du Roi
13 - Dame Nature (Amaïti Amaïta)
14 - Pourquoi Les Femmes
15 - Le Paradisier
MP3 (320 kbps) + front cover

 

        
 

mardi 18 septembre 2018

PAUL WELLER ~ True Meanings [Deluxe Edition] [2018]


Ce Paulo-là, comparé au précédent, est presque encore un jeunot : tout juste soixante piges au compteur. Pour ce nouvel album, il a fait appel à une palanqué d'invités (dont le génial Danny Thompson à la contrebasse (les fans de Nick Drake apprécieront)) - certainement pour lui servir de paravent pendant qu'il se mettait à poil ! Ceci pose la grande question de ce disque : comment fait-il pour s'offrir avec tant d'impudeur tout en demeurant aussi élégant ? Paul Weller, on le sait depuis lurette, déteste se répéter et souhaite donc brûler la vie par tous les bouts. Le voici en mode acoustique pour un voyage qui n'a d'égal que la beauté des paysages britanniques et que l'on pourra écouter sans crainte après quelque chef-d’œuvre du Nick précité, de Richard Thompson ou... de votre troubadour préféré (il y a même un Wishing well que Neil Young aurait rêvé enregistrer s'il en avait encore le talent). Sa voix fait merveille, ainsi posée sur ce tapis de velours (elle amusera sans doute ceux qui l'ont vu postillonner et donner des coups de boule au micro pendant les épiques concerts de Jam !). Cet homme ne s'est pas assagi, il emprunte juste un autre versant pour rejoindre le sommet. Somptueux, émouvant (essayez donc d'écouter Bowie sans verser une larmichette), à écouter en boucle pour tenter de percer un maximum de subtilités... 
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]       

01 - The Soul Searchers
02 - Glide
03 - Mayfly
04 - Gravity
05 - Old Castles
06 - What Would He Say
07 - Aspects
08 - Bowie
09 - Wishing Well
10 - Come Along
11 - Books
12 - Movin On
13 - May Love Travel With You
14 - White Horses
15 - The Soul Searchers [Richard Hawley Remix]
16 - Aspects [RAVEN Remix]
17 - Mayfly [The Reflex Revision]
18 - Glide [Instrumental]
19 - Old Castles [Instrumental]
MP3 (320 kbps) + front cover
COOL 128 

 

vendredi 14 septembre 2018

JODY REYNOLDS ~ The Complete Demon & Titan Masters [C. 2016]


En 1981, le Gun Club fait paraître son premier chef-d’œuvre, intitulé : Fire of love. Aussitôt, le groupe devient un de mes préférés. Et quand j'adore, ça ne rigole pas. Un an plus tard, il récidive avec Miami, lequel comprend un titre également appelé : Fire of love. L'affaire devient plus qu'intrigante. Je prends ma loupe pour zieuter les crédits et découvre que ce titre est signé par un certain Jody Reynolds. La course folle peut commencer. Les premiers disquaires ignorent jusqu'à son nom et puis, enfin, un gonze me dit : "Reynolds ? Bien sûr, les Cramps l'adorent et Vince Taylor en personne l'a repris. Il n'a jamais enregistré d'album, mais ces singles ont la cote auprès des fans de rockabilly gothique..." Gothique ?! Comme les cathédrales ou Le Château d'Otrante ? Tout ça commence à me chatouiller sérieusement. Après des mois à parcourir la capitale en tout sens, je finis par tomber sur un florilège antédiluvien qui propose Endless sleep, un simple de 1958 qui s'est quand même écoulé à plus d'un million de copies... Là, bande de petits veinards, vous allez pouvoir vous envoyer les chansons emblématiques susmentionnées et bien d'autres (dont deux duos avec Sa Majesté Bobbie Gentry - carrément !) sans avoir à user quinze paires de groles. L'étiquette ne ment pas : c'est noir comme une nuit sans lune, morbide à souhait, joliment brindezingue, mais d'une élégance qui ne se dément jamais. Allez, je vous le fais pour pas cher, parce qu'il vous faut impérativement ce machin dans votre disque dur.
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]    


01 - Jody Reynolds & The Storme Storms - Endless Sleep
02 - Jody Reynolds & The Storms - Beulah Lee
03 - Jody Reynolds - Fire Of Love
04 - Jody Reynolds - My Baby's Gone
05 - Jody Reynolds - Stone Cold
06 - Jody Reynolds - Kiss Of Love
07 - Jody Reynolds - Daisy Mae
08 - Jody Reynolds - The Storm
09 - Jody Reynolds - Please Remember
10 - The Storms - Makin' Out
11 - Jody Reynolds & The Storms - Tight Capris
12 - Jody Reynolds - I'm Not Afraid Anymore
13 - Jody Reynolds - I Wanna Be With You Tonight
14 - Jody Reynolds - Elope With Me
15 - Jody Reynolds - (The Girl With The) Raven Hair
16 - Jody Reynolds - Ballad Of Love
17 - Jody Reynolds - It Goes On And On
18 - Jody Reynolds - Closin' In
19 - Jody Reynolds - Blue Moon
20 - Jody Reynolds - The Whipping Post
21 - Jody Reynolds - A Tear For Jesse
22 - The Storms - Shot Down
23 - Jody Reynolds - Golden Idol
24 - Jody Reynolds - Devil Girl
25 - Bobbie Gentry & Jody Reynolds - Stranger In The Mirror
26 - Bobbie Gentry & Jody Reynolds - Requiem For Love
MP3 (320 kbps) + artwork

 

mercredi 12 septembre 2018

PAUL McCARTNEY ~ Egypt Station [Limited Edition] [2018]


Dans les meilleurs clubs, tout là-bas, au cœur du Swinging London, on disait que les modettes dansaient le jerk avec des grâces égyptiennes. C'est la première image qui m'est venue à la lecture du titre de ce nouvel album de Paul McCartney. Et puis, j'ai replongé dans l'enfance, ce jour où, à huit ans, mon monde en noir et blanc (désolé pour le cliché) s'est paré de mille couleurs chatoyantes, alors que j'entendais les Beatles pour la toute première fois (combien sommes-nous à avoir perdu notre pucelage avec les fameuses compilations rouges et bleues ?) C'était si bon que je n'eus même pas le temps de me demander pourquoi c'était si bon... Il me semble que la voix de Paulo s'est beaucoup voilée, depuis notre dernière rencontre, mais cela ne saurait gâter le plaisir (cela apporte même un supplément d'émotion, comme sur le sublime dernier disque de Joan Baez, que vous êtes si peu à avoir tenté...). Or donc, la rentrée étant un tantinet mollassonne, Macca - qui a pourtant déjà un tout petit peu donné ! - s'est porté volontaire pour secouer le cocotier. Pendant que la plupart de ses vieux copains de bac à sable font la planche dans le formol, Sir Paul nous offre ce magnifique album, résolument actuel, qui donne aussi bien à danser qu'à rêver (les fans de Damien Jurado (il paraît qu'il y en a quelques-uns qui traînent par ici) pourraient lâcher une larme ou deux sur une poignée de ballades - s'ils osaient pousser la porte). Notre homme pourrait se contenter de glisser sur ses acquis, de touiller trois anciennes mélodies pour en refourguer une quatrième à peine maquillée, mais il préfère se mettre en danger une énième fois en inventant encore quelques formidables tours de passe-passe. Dans la nuit, les vieilles jeunes filles dansent le jerk avec des grâces égyptiennes...
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]
P.S. : ce billet est dédié à l'ami Charlu, comme de bien entendu. 

       
01 - Opening Station
02 - I Don't Know
03 - Come On To Me
04 - Happy With You
05 - Who Cares
06 - Fuh You
07 - Confidante
08 - People Want Peace
09 - Hand In Hand
10 - Dominoes
11 - Back In Brazil
12 - Do It Now
13 - Caesar Rock
14 - Despite Repeated Warnings
15 - Station II
16 - Hunt You Down;Naked;C-Link
17 - Get Started
18 - Nothing For Free
MP3 (320 kbps) + front cover 

 

lundi 10 septembre 2018

MADREDEUS ~ Ainda [1995]


VIAGEM A PORTUGAL # 3

Quittons pour un temps le fado et tournons nous vers un groupe qui n'en est malgré tout pas totalement éloigné. Alors, certes, les musiciens qui le composent ont tous des racines profondément ancrées dans le fado. Certes, sa chanteuse a commencé sa carrière dans cette musique avant d'être remarquée par les fondateurs du groupe. Mais en s'enrichissant d'influences venues du voisin espagnol (notamment sévillanes), mais aussi du Brésil, cet orchestre a tracé une voie inexplorée vers une musique beaucoup plus universelle. L'instrumentation, elle aussi, se démarque de la tradition du fado. L'abandon de la guitare portugaise et de l'accordéon, la présence de claviers et d'un violoncelle donne à cette formation un petit air de musique de chambre dont elle possède, sinon la gravité, du moins le recueillement. Et puis la voix. Fondatrice et essentielle. La légende veut que les deux initiateurs du groupe, Pedro Ayres Magalhães et Rodrigo Leão, tombèrent sous le charme de la chanteuse Teresa Salgueiro dans un club de Lisbonne, alors même qu'ils cherchaient la voix féminine de leur groupe. Comme on les comprend ! Aujourd'hui, Teresa a quitté le groupe pour voler de ses propres ailes. Elle a été remplacée par la non moins charmante Beatriz Nunes, qui ne figure donc pas sur cet album. Si vous êtes sages, nous reviendrons prochainement sur le talent de cette jeune chanteuse. Quand je vous aurais dit que la notoriété internationale de cet orchestre doit beaucoup à Wim Wenders et à son film Lisbon story, où d'ailleurs l'acteur Rüdiger Vogler tombe amoureux de Teresa Salgueiro, quand je vous aurais dit que, le hasard faisant bien les choses,  l'album que je vous propose est la bande sonore de ce film fameux, vous n'aurez plus aucun doute sur le nom de nos invités du jour. Mesdames et Messieurs, chers jimmyphiles, j'ai l'honneur de vous présenter Madredeus.
ZOCALO [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !] 


01 - Guitarra
02 - Milagre
03 - Cèu Da Mouraria
04 - Miradouro Da Santa Caterina
05 - A Citade E Os Campos
06 - O Tejo
07 - Viagens Interditas
08 - Alfama
09 - Ainda
10 - Maio Maduro Maio
MP3 (320 kbps) + front cover

 

jeudi 6 septembre 2018

LOU REED ~ Dirty Blvd (Live At Paramount Theatre, Denver, 13 April 1989) [2018]


Il nous manque, le bougre. En même temps, vu la tournure que prenaient les évènements, il aurait été capable d’enregistrer des poèmes courtois en compagnie de Judas Maiden ! On se satisfera donc de ce live. Les gars ont fait de gros efforts pour la pochette, mais ils ne sont pas parvenus à dégoter une photo plus vilaine. Passons… Je ne vais pas vous survendre cet album, il est loin d’être indispensable, mais il pourra intéresser les fans car, à quelques rares exceptions près, il oubli les grands standards du Lou pour se pencher sur des titres un peu plus rares. Ce n’était pas sa meilleure période, mais, ce soir-là, l’homme était en voix et n’avait pas les doigts gourds (on ne soulignera jamais suffisamment son jeu de guitare, non seulement unique mais qui se mariait si bien avec son phrasé). Par chance, aucune horde de choristes ou de cuivres ne vient gâter la partie. Parmi les meilleurs moments, on notera (bien avant que Dylan ne s’y mette) la reprise du One for my baby (and one more for the road) popularisé par Frank Sinatra, l'exubérant Busload of faith Lou ou ce Doin' the things that we want to, sur lequel son guitariste joue les John Cale en passant au violon. Je vous rassure, il y a également un ou deux moments qui naviguent entre décadence et chianterie ! Sinon, ça serait forcément moins drôle...
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d’un petit commentaire !]  


01 - Dirty Blvd.
02 - Endless Cycle
03 - Last Great American Whale
04 - Beginning Of A Great Adventure
05 - Busload Of Faith Lou
06 - I Love You, Suzanne
07 - One For My Baby (And One More For The Road)
08 - Doin' The Things That We Want To
09 - Rock'n'roll
10 - Video Violence
11 - The Original Wrapper
12 - Sweet Jane
13 - Walk On The Wild Side
MP3 (320 kbps) + front cover