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vendredi 8 février 2019

THE LEMONHEADS ~ Varshons II [2019]


"What I was before, where I was last night…"
Faut rester sur ses gardes. Et agir vite, très vite. Y a tout un tas de fauves qui veillent, suivez mon regard, prêts à dégainer. Les mecs c’est des rapides. Jimmy m’a déjà soufflé la primauté de vous parler du Disque de l’Année car oui on est déjà en février et chacun sait que les Disques de l’Année sortent tôt. Les Meilleurs Disques de l’Année s’entend. Là je me propose de vous parler du Disque Le Plus Dispensable de l’Année, avec cet intitulé j’ai de la marge mais vaut mieux assurer. Il vient de sortir, on est en février, je vous l’ai dit tout va très vite faut être prêt. Il y a dix ans tout juste, autant dire une éternité, sortait un des disques que j’ai le plus écoutés cette année-là (2009, vous suivez ?), il s’appelait Varshons, c’était un disque des Lemonheads, il était constitué de reprises plus ou moins obscures mais toujours bien trouvées, c’est simple j’aurais pas mieux choisi mais la question ne s’est jamais posée en ces termes on est d’accord. L’une des particularités de ce truc c’est qu’il me faisait chantonner régulièrement, sous la douche ou ailleurs, un morceau de GG Allin. Et ça, vous en conviendrez, faut le faire. Mais les Lemonheads, ou plutôt Evan Dando, certes le nom des Lemonheads lui appartient mais là y a plus guère que lui du line-up original (s’il y en a un qui puisse prétendre à ce titre…) mais là il était vraiment seul et donc qu’est-ce que je voulais dire, attendez, je me relis… ah oui c’est ça : l’appropriation, tout morceau chanté par Dando devient un morceau de Dando, GG Allin, Gram Parsons, Lucinda Williams même combat. Même les guitares tordues et les chœurs féminins c’est du Dando. Et moi Dando c’est sûrement ma tête à claques préférée de l’histoire. Parce qu’il se pose un peu là en terme de tête à claques. Quant à l’auto-sabordage n’en parlons pas. Tiens pour un peu il me ferait penser à… OK OK je zappe, je sais ça vous fatigue. Varshons II donc, dix ans plus tard, rien entre les deux, ça s’appelle toujours Lemonheads, c’est toujours Dando et sa voix incroyable, cette voix qui soit m’incite à l’accompagner soit me tire des larmes de bonheur (j’ai le droit, Jimmy n’a pas déposé de copyright, j’ai vérifié) ou de mélancolie. La mélancolie c’est que je me reprends de plein fouet ces deux perles inégalées de toutes les 90’s que furent It’s a shame about Ray et Come on feel The Lemonheads, indétrônables disques de chevet chez moi. Alors certes j’ai de grands chevets (bah oui, pas vous ?) mais quand même, de toute la décennie seul untel ou untel aura fait mieux et encore je pense pas. Ah si y a peut-être ce truc dont j’ai promis à Jimmy de faire la chronique un jour mais match nul, y a match nul. Non, je vous dirai pas qui c’est mais il sort encore des disques lui, pas comme cette feignasse de Dando, un tous les dix ans et encore, que des reprises dont personne, je dis bien personne, n’a rien à branler, merde Evan tu peux pas te remettre au (vrai !) boulot, c’est trop te demander c’est ça ? Le bonheur (retour sur les larmes, je sais que vous avez l’habitude mais je préfère préciser) ben ça s’explique pas, faut écouter, ce que très certainement vous ne ferez pas puisqu’il s’agit du Disque le Plus Dispensable de l’année et c’est un connaisseur en la matière qui vous le dit. Evidemment j’ai complètement craqué et failli tomber en larmes de bonheur et mélancolie mélangés à la quatrième chanson, mais les précédentes avaient commencé le boulot. Je me suis retenu pour ne pas avoir à répondre à d’éventuelles questions embarrassantes de provenance domestique. Au fait je vous l’ai pas encore dit mais c’est pas des conneries j’écris ces lignes lors de ma première écoute du truc, faut faire vite combien de fois vous l’ai-je répété, tiens là c’est la dernière chanson, et à propos de dernière c’est quand la dernière fois que les Eagles vous ont fait dresser les poils du dos de la main, hein, c’est quand ? Moi c’est maintenant. Voilà, le disque est fini, je vous laisse, je tenais à vous faire partager ma première écoute. Pour les 250 qui vont suivre je serai seul mais je m’en fous, je sais que fin 2019 Varshons II aura résonné chez moi autant que Varshons fin 2009 mais putain Evan quand c’est que t’y retournes pour de bon ? Info de dernière minute : il est prévu une série limitée en vinyle jaune et la pochette si tu la grattes ça sent la banane. De ça aussi vous pourrez faire ce que vous voulez.
Everett W.GILLES [Vous prendrez bien le temps d’un petit commentaire !]
NDLR et du Bureau des Vérifications des Conneries que l’Autre Naze ne Manque Jamais d’Écrire : nous sommes jeudi 7 février, il est 13h25 et c’est la fin de cette pitoyable chronique d’un disque sorti chez -biiip- vers 12h15. [Avec le décalage horaire, ça donne vendredi 8 à 13h11 (note de Jimmy).]
01 - Can't Forget
02 - Settled Down Like Rain
03 - Old Man Blank
04 - Things
05 - Speed Of The Sound Of Loneliness
06 - Abandoned
07 - Now And Then
08 - Magnet
09 - Round Here
10 - TAQN
11 - Unfamiliar
12 - Straight To You
13 - Take It Easy
MP3 (320 kbps) + front cover