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mardi 22 mai 2018

STEPHEN MALKMUS AND THE JICKS ~ Sparkle Hard [2018]


Un Damien Jurado et un Stephen Malkmus And The Jicks qui paraissent la même quinzaine, c'est presque un peu trop, nous ne sommes plus habitués à recevoir autant de bonheur d'un seul coup... C'est sans doute très réducteur, mais lors de la première écoute des albums de Malkmus et ses potes, j'ai toujours l'impression d'entendre les merveilles qu'un Syd Barrett moins tourmenté aurait pu nous offrir... Dans ce Sprakle hard, il y a tout ce que nous aimons chez notre Stephen chéri : des chansons qui semblent d'une simplicité (et d'une beauté) confondante(s) et des titres tarabiscotés (non moins beaux) qui risquent de nous réclamer cent-soixante-quinze écoutes avant de trouver le chemin de la sortie. Il y a également tout plein de petites nouveautés : le gars s'est mis au piano, histoire de se remettre en danger; il taquine également l'Auto-Tune et autres gadgets électroniques (mais le garçon étant intelligent, ça ne sonne pas exactement comme sur le dernier Rihanna !). Pour les âmes romantiques, on trouve également un duo (très country pervers) avec Kim Gordon : "L'homme raconte qu'il trompe sa femme avec la fille au pair et la femme livre sa version des faits, avec une certaine violence." Cela va devenir compliqué de choisir le meilleur album de l'année.
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]     

    
01 - Cast Off
02 - Future Suite
03 - Solid Silk
04 - Bike Lane
05 - Middle America
06 - Rattler
07 - Shiggy
08 - Kite
09 - Brethren
10 - Refute
11 - Difficulties ; Let Them Eat Vowels
MP3 (320 kbps) + artwork
COOL 115

jeudi 17 mai 2018

DAMIEN JURADO ~ The Horizon Just Laughed [2018]


Bien avant la fin de l'enregistrement de cet album, notre ami Everett en avait déjà fait son disque de l'année. En cette période trouble, il est bon de pouvoir compter sur quelques hommes de confiance. Les vilains pourront toujours guetter le faux pas, c'est un fait de plus en plus avérer, ce garçon ne sait faire que de très belles choses. Ici, il tente l'ultime album intime (en prenant le risque d'y aller sans Richard Swift, son fidèle frère d'arme). Tout de suite, à tord ou à raison, j'ai songé à une poignée d'ensorceleurs du temps jadis : Nick Drake, Kevin Coyne, Richard Thompson, Bill Fay... Après deux écoutes, on sait que cet Horizon est lointain et qu'on n'a pas fini de voyager ; on en prend pour perpète, j'en ai peur ! Et le Damien invente un truc sans avoir l'air d'y toucher : le murmure qui hurle (avec ce voile si charmant en bout de souffle) et qui vous fait danser sur des tempêtes de confidences ! Aussi simple et complexe (selon la lumière) que la Beauté en négligé...   
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]     


01 - Allocate
02 - Dear Thomas Wolfe
03 - Percy Faith
04 - Over Rainbows And Rainier
05 - The Last Great Washington State
06 - Cindy Lee
07 - 1973
08 - Marvin Kaplan
09 - Lou - Jean
10 - Florence - Jean
11 - Random Fearless
MP3 (320 kbps) + artwork


mardi 15 mai 2018

P. PAUL FENECH ~ The F-Files [2018]


"Raging thunder in my heart, lightning flashing in my brain."
Les Clapham South Escalators ont sorti un seul et unique E.P. que j’adorais autant que le nom qu’ils s’étaient choisi. La pochette aussi était magnifique. L’année qui suivit sa sortie, tenez-vous bien, on m’envoie en stage à Londres où je loge face à la station de Clapham… North. Non mais tu vas pas me dire, c’est le diable qui me faisait payer mes conneries à venir (jusque-là j’étais resté bien sage), trop fort ce satané Satan. Parce qu’un truc comme ça, quand on est du genre à s’attacher à des détails (essayez un peu de me faire croire que c’est pas votre cas), ça te rend dingue ! Ces Clapham South Escalators c’était en fait un groupe éphémère derrière lequel s’étaient réfugiés les M3T3ORS, ouais ça s’écrivait toujours en capitales avec les E à l’envers mais j’ai pas trouvé mieux que le 3 pour donner le change, désolé. De toute façon ça ne marcherait qu’avec une police tordue genre SF-Gore telle qu’on ne risquait pas d’en trouver à l’époque sur nos claviers d’ordi vu que des ordis on n’en voyait qu’aux infos ou dans les films de, comment déjà, S.F., c’est ça. En attendant, l’escalator ou les escaliers que je montais et descendais plusieurs fois par jour ben c’était ceux de Clapham North, jamais je m’en suis remis. Mais revenons à nos Meteors (ouais, ça va un moment…), cette comète sur laquelle on se jeta tous avec gourmandise pour passer rapidement à autre chose, à moins d’être fan au-delà de l’entendement et des limites humaines du terme. Mais des fans comme ça ça existe, exemple qui n’a (presque) rien à voir, j’en connais qui juste pour avoir accès gratuit à vie à leurs concerts (c’était la récompense promise) se sont faits tatouer la fusée-symbole de RFTC. A mon avis les ultra-fans des Meteors auront pu faire pire. En ce qui me concerne les loustics je les ai définitivement oubliés en 1983, juste après Wreckin’ crew. Ils ne m’ont jamais manqué et je n’ai jamais depuis attendu quoi que ce soit de leur part, ni reformation ni disque miraculeux exhumé, Smile ou The Great lost album on a déjà donné, merci. Sauf que je découvre à l’instant (hier soir en fait) que non, pas du tout, ils n’ont jamais cessé d’exister ni arrêté de tourner ni d’enregistrer. Ah ben ça alors … Donc je vous explique pour hier soir. Je tombe sur un truc, par hasard parce que ouais, ils sont où les potes quand t’as besoin d’eux hein ? Hein ? Par hasard donc et tout seul je trébuche littéralement sur l’équivalent d’une lampe d’Aladin à-moitié enterrée, je l’époussette, j’ouvre le couvercle et je disparais pendant 47 minutes… c’est quoi ce bordel ? Très peu de souvenirs, faut que je recommence (ouais, je suis un peu con) : 47 minutes de plus, ou de moins, ça dépend du point de vue. Les images qui m’en restent sont floues, certaines me sont familières et j’ai même eu l’impression fugace d’entr’apercevoir la Lumière. Aurais-je enfin, après toutes ces années d’incrédulité sur le concept même, déchiré le continuum spatio-temporel ? Non, faut pas déconner, les choses sont plus simples : P. Paul Fenech, pourquoi ce P avant le Paul, j’en sais rien, vient de sortir un disque solo qui n’a d’autre but que d’extirper l’humanité des ténèbres dans lesquelles elle s’enfonce irrémédiablement. Il est tout aussi plausible qu’il soit là pour enfoncer l’humanité dans les ténèbres qu’elle essaie d’éviter, faites votre choix, j’ai fait le mien. Quoi qu’il en soit, enthousiasmante ou terrorrifiante (comme disait un pote à moi adepte malgré lui de néologismes involontaires, le pléonasme c’est cadeau, ça me fait plaisir) ne vous inquiétez pas, l’expérience ne dure que 47 minutes à l’issue desquelles vous pourrez reprendre une vie normale, si c’est vraiment ce que vous souhaitez.
Everett W. GILLES [Vous prendrez bien le temps d’un petit commentaire !]


01 - Bad Universe
02 - Let's Burn 'Em Down
03 - Love Charms
04 - Off The Chain
05 - Raging Thunder
06 - Ravenous (Family Death House)
07 - Satan Is Her Name
08 - The Multiple Deaths Of Pichina
09 - The Return To Guts Crossing
10 - Tricky
11 - Voodoo Man
12 - What's In The Basket
13 - Who's Laughing Now
MP3 (320 kbps) + front cover