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vendredi 20 décembre 2019

ROY LONEY & THE PHANTOM MOVERS ~ Out After Dark [1979]


"Still I’m coming home…"
Parce que sa voix y est géniale, et parce que si ça se trouve vous êtes passés à côté. Parce que c’est l’un des deux disques que j’ai le plus écoutés l’année de mes 18 ans. J’étais tellement heureux de le retrouver.
Et parce que les disques des Groovies vous les avez déjà, en vinyle, en CD, en MP3. Surtout Teenage head. Et aussi Flamingo. Et aussi Supersnazz. Quand j’étais jeune j’avais un T-Shirt Supersnazz
Depuis quelques jours et le sms de Duke tout ça tourne en boucle dans ma tête. Dans mes oreilles aussi. Pour très longtemps encore.
Roy A. Loney, High Flyin’ forever.
Everett W. GILLES [Le Livre est ouvert, merci de l’écrire.]


01 - Born To Be your Fool
02 - Used Hoodoo
03 - Phantom Mover
04 - Neat Petite
05 - Return To Sender
06 - People People
07 - Rockin' In The Graveyard
08 - I Love It
09 - Scum City
10 - Trophy
11 - She Run Away
MP3 (320 kbps) + front cover


lundi 16 décembre 2019

LEONARD COHEN ~ Thanks For The Dance [2019]


Il n'y a guère plus triste que de se fâcher avec un ami d'enfance... J'ai adoré tous les albums de Songs of Leonard Cohen (1967) à The Future (1992), ce qui nous donne tout de même neuf pépites (auxquelles on pourra ajouter Live songs (1973). Avec Ten new songs (2001), l'improbable se produit (déjà, le titre peu imaginatif annonçait la couleur) : Leonard nous offrait un disque pire que mauvais : ennuyeux. Et la mauvaise blague va se poursuivre au long des quatre albums suivants. Ses disques, pourtant, j'ai tout fait pour les aimer : j'ai essayé de les jouer  le matin comme la nuit; j'ai tenté l'écoute en mode aléatoire... Rien n'y a fait. Comme Neil Young, Leonard Cohen s'escrimait à bousiller une discographie quasi parfaite... Je suis entré dans ce Thanks for the dance posthume à reculons. Le titre d'ouverture m'a bouleversé comme au premier jour. Les guitares arabo-andalouses des titres suivants m'ont rabiboché avec mon idole de jeunesse. La valse tordue qui donne son titre à l'album m'a donné envie de danser sur le quai de la gare, malgré la pluie et la grève. Leonard est parti sans avoir le temps de finaliser ce disque de l'adieu, mais son fils a fait du très beau boulot. C'est une petite larme à l’œil que je le confie à vos bons soins.
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]   

      
01 - Happens To The Heart
02 - Moving On
03 - The Night Of Santiago
04 - Thanks For The Dance
05 - It’s Torn
06 - The Goal
07 - Puppets
08 - The Hills
09 - Listen To The Hummingbird
MP3 (320 kbps) + front cover

mardi 3 décembre 2019

LITTLE FEAT ~ American Cutie [1973 / 2012]



(Mon) Panthéon du Rock n°4 par le Duke : Little Feat.

Les commémorations d’albums mythiques  se poursuivent pour le cinquantenaire de l’année 1969 (érotique s’il en fut). Les rentiers séniles de l’industrie musicale totalement à cours d’idées ne cessent d’éditer coffret sur coffret en version Deluxe "remasterisés" et les savants de la presse spécialisée, de disséquer, de conceptualiser, de contextualiser tous ces disques merveilleux jusqu’à leur faire perdre (presque) tout ce qui constituait leur magie. Pendant ce temps-là nos derniers poilus et barbus tombent les uns après les autres inexorablement : Gary Duncan, Dr John Rebennack, Ginger Baker et tout récemment Paul Barrère le deuxième guitariste de Little Feat.

Alors fêtons plutôt dans la tradition mexicaine l’anniversaire d’un brave tombé au champ d’honneur : Lowell George qui nous a quittés le 29 juin 1979 voici donc 40 ans.

Personnellement, j’ai découvert Little Feat en 1975 lors de la campagne promotionnelle organisée pour la tournée Buggs Bunny de Warner Bros qui présentaient un show sur deux jours avec Doobie Brothers, Graham Central Station, Bonaroo, le premier soir puis Little feat, Tower of Power et… Montrose le deuxième soir, le tout entrecoupé de cartoons maisons  de Bip bip Roadrunner, Vil Coyotte et  Pépé le Putois pendant les changements  de matos. On imagine l’ambiance pour les heureux qui ont assisté à ces concerts. J’adorais le premier album de Montrose (ben oui…) et les Doobie brothers cartonnaient dans une veine californienne proche des Eagles mais pour les trois autres (Bonaroo, c’était nase) je n’y comprenais pas grand-chose.  A 14 ans, je n’avais pas encore été initié au funk. Le début de mon histoire d’amour avec Little Feat coïncide donc avec  la découverte du slapping de Larry Graham.



Mais revenons quelques années plus tôt dans les sixties ou toute l’affaire rock'n'roll s’est pour ainsi dire accélérée. Lowell George est un enfant d’Holywood. A cette époque, les ados mineurs trainent sur le Sunset Strip vont au Pandora’s Box et au Whisky A Gogo sucer des glaces et écouter Sonny and Cher qui se font appeler Caesar et Cleo… tout cela avant que la fête dégénère en émeute le 12 novembre 1966 après l’instauration d’un couvre-feu.  Nos jeunes baby-boomers privés de défonce et de musique forte se révoltent en invoquant leur droit civil à s’exploser la tronche après 22 heures ! Ils  affrontent la police qui les cognera sans ménagement. Lowell perd un doigt de la main gauche au cours de ces évènements, le chirurgien décide de lui greffer à la place une phalange d’acier qui lui permettra d’éviter la conscription. Son sort est scellé, il sera slide guitar man ou rien et cela vaut toujours mieux que de se farcir une  horde de  Viets dans les rizières du Laos.

Au milieu des sixties, Lowell monte son premier groupe The Factory et collabore déjà avec Frank Zappa qui ne tardera pas à le recruter comme guitariste au sein des Mothers (fuckers) après un bref passage de chanteur pour les Standells de 1968 en fin de course. George est actif sur deux albums des Mothers : Wisels ripped my flesh et Burnt weeny sandwich, mais je n’arrive pas à distinguer son jeu de celui du Maitre moustachu. Zappa l’encourage à monter son propre groupe ce qu’il fait avec  Roy Estrada le bassiste à la tête de mousquetaire des Mothers. Le reste du line up est composé de Bill Payne aux claviers et Richard Hayward qui jouait déjà dans The Factory à la batterie. Litle feat est né.

D’après la légende, Zappa l’aurait viré parce que sa chanson Willin parlait de dope et c’est la marquise Pamela des Barres  que Zappa drivait dans les GTO’s qui raconte cela dans son bouquin. Mais peut-on faire confiance aux souvenirs embrumés de sexe, de drogue et de rock' n’roll d’une pétroleuse comme Pamela  DB. Je pose ici ouvertement la question ?

C’est avec  l’aide de Ry Cooder à la slide ! (cela ne s’invente pas) et de Sneaky Pete Kleynow aux pédales de guitare en acier qu’ils enregistrent leur premier album très Stonien  et remarquable : Little Feat (1970) qui sonne comme du Exile on main street avant l’heure. Le deuxième album : Sailin shoes (1972) s’avère tout aussi excellent dans la même veine mais aucun des deux ne performent dans les ventes. La pochette poilante de Sailin Shoes représentant une demoiselle gâteau partiellement entamé(e) sur une balançoire est signée par Neon Park qui assurera ensuite une collaboration continue avec le groupe pour toutes leurs pochettes (plus ou moins réussies) mais qui participeront de l’image d’un groupe qui ne s’est jamais pris au sérieux.

Après le départ de Roy Estrada rappelé par la maison Mothers/Beefheart,  Lowell George loin de se décourager persiste dans une veine Funky/Blues aux fortes racines de New Orleans  (A.Toussaint, Meters, Dr John) parfaitement originale en augmentant le groupe d’une deuxième guitare avec l’arrivée de son copain de lycée Paul Barrere, d’un nouveau bassiste totalement funky Kenny  Gradney  et de Sam Clayton (le frère de Merry) aux congas et autres  "cloches de bœufs". Avec l’indispensable Bill Payne aux claviers, c’est un orchestre époustouflant qui enregistre Dixie chicken (1973) leur sommet en studio puis Feats don’t fail me now (1974) avec lequel  ils connaissent véritablement le succès. Le groupe peut tout jouer, du boogie le plus endiablé à la ballade country (Willin’) et surtout ce blues mâtiné de funk, nappé de guitare slide et porté par la voix à la fois puissante et sensuelle de Lowell George (Un compromis entre  Howlin Wolf et Aaron Neville que Lowell admirait certainement).



Mais c’est en live que se jauge la maestria du Feat. George n’aime pas  l’ambiance corseté du studio. De ses années Mothers, il a gardé cet esprit anar et iconoclaste, de plus il ajoute une bonne dose d’humour à ses prestations qui font la part belle aux improvisations. Pendant leurs shows les morceaux créés en studio semblent se libérer de leur gangue pour donner leur pleine mesure sans pour autant tomber dans le travers des jam bands de southern et west coast rock de l’époque. Après deux albums studios très corrects (The last record album et Time loves a hero) mais un cran en dessous des quatre premiers, le Feat balance son brulot en  live : Waiting for Colombus (1978), mais Lowell George a déjà la tête ailleurs et pense à dissoudre Little feat. Il n’en aura pas le temps car il décède peu après la publication de son excellent album solo : Thanks I’ll eat here (1979) d’une crise cardiaque consécutive à ses excès de hamburgers et de speed ball  dont était friand un autre "bon vivant" nommé John Belushi (JAKE).

American Cutie  est un album live sorti en 2012 issu de deux concerts enregistrés à Denver en 1973, alors que le Feat défendait leur troisième album : Dixie chicken.

Le groupe qui est dans sa nouvelle mouture royale, récite ses futurs standards dans une formule de blues sale faussement maitrisé avec moins d’improvisation que sur Colombus ce qui en fait tout l’intérêt. Et en plus Bill Payne n’a pas encore acheté son premier synthétiseur !

Enfilez votre salopette blanche et chaussez vos boogie shoes et allons donc ripailler avec excès en souvenir de Lowell George !

THE DUKE [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !] 


01 - A Apolitical Blues
02 - Two Trains
03 - Got No Shadow
04 - The Fan
05 - Texas Rose Cafe
06 - Snakes On Everything
07 - Cat Fever
08 - Walkin’ All Night
09 - Sailin’ Shoes
10 - Dixie Chicken
11 - Tripe Face Boogie
12 - Willin’
13 - Cold Cold Cold
14 - Fat Man In The Bath Tub

lundi 25 novembre 2019

VARIOUS ARTISTS ~ Dave Godin's Deep Soul Treasures Volume 5 [C. 2019]


Plus la technologie va vite et plus nous avons l'impression de manquer de temps. Nous sommes au cœur d'un tourbillon qui nous offre toujours davantage d'informations. Faut-il vraiment écouter tous ces albums et coffrets (plus ou moins officiels) de Bob Dylan qui tombent du ciel presque chaque semaine ? Est-ce bien raisonnable de se pencher sur l'improbable quadruple live des Ramones ? Autant de questions qui m'embrouillent sévèrement ! Au milieu de ce délire incessant, un homme : Dave Godin (devant qui chaque spécialiste ou passionné se prosterne) à l'élégance de prendre son temps - le premier volume de cette série datant de 1997 - pour sélectionner le meilleur de la soul... Cette musique, c'est l'art du chausse-pied! Dans un minuscule flacon de trois minutes, il faut faire entrer un auteur, un compositeur, un chanteur ou une chanteuse, une chouette bande de choristes, le fameux trio guitare / basse / batterie, une section de cuivres, une autre de cordes et, pour les plus farfelus, quelques percussionnistes voire un orgue ! (Il faut évidemment y ajouter les sentiments du blues, la nervosité du r'n'b et la boîte à maquillage pour que l'ensemble sonne définitivement super cool et méga chic !) Tout ce beau monde doit chanter et jouer à la perfection sans que jamais ne se perde une once d'émotion. La mise en place aurait filé des maux de tête à Einstein et le résultat des frissons aux plus purs des poètes... En réalité, Dave Godin a quitté notre univers, il y a une quinzaine d'années, mais il se trouve qu'une bande de joyeux fadas prend plaisir à fouiner dans sa merveilleuse collection pour en extraire les plus mirifiques trésors. C'est bien simple, chaque chanson de cette nouvelle livraison va vous rendre plus heureux, plus beaux, plus tout ce que vous voudrez ! C'est le florilège qu'il vous faut pour affronter l'hiver à venir. Grandiose !
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !] 

            
01 - The Soul City - Who Knows
02 - Ronnie Taylor - Without Love
03 - Big Maybelle - Don't Pass Me By
04 - Helena Ferguson - Where Is The Party
05 - Carolyn Sullivan - Dead!
06 - Esther Phillips - Home Is Where The Hatred Is
07 - The Masqueraders - I Ain't Got To Love Nobody Else
08 - Mark IV - I'll Be Right There (To Make Love To You)
09 - Kenny Carter - I'm Not The One
10 - The Emotions - Somebody New
11 - Barbara Lynn - (Until Then) I'll Suffer
12 - Dee Dee Warwick - Foolish Fool
13 - George Jackson - My Desires Are Getting The Best Of Me
14 - James Carr - These Ain't Raindrops
15 - Eddie & Ernie - Standing At The Crossroads
16 - Betty Harris - Can't Last Much Longer
17 - Gladys Knight & the Pips - Lovers Always Forgive
18 - The Chantels - Every Night (I Pray)
19 - Judy White - Satisfaction Guaranteed
20 - Jerry Washington - Right Here Is Where You Belong
21 - Lattimore Brown - I Will
22 - Rene Bailey - It's Too Late (For Tears)
23 - Zilla Mayes - All I Want Is You
24 - Linda Jones - What Can I Do (Without You)
25 - Z.Z. Hill - Nothing Can Change The Love I Have For You
MP3 (320 kbps) + artwork 


 

jeudi 14 novembre 2019

VARIOUS ARTISTS ~ Brazil USA 70 - Brazilian Music In The USA In The 1970's [C. 2019]

Et si on s'échappait de la pluie et de la grisaille pendant une grosse heure... En fermant les yeux, on pourrait imaginer un cargo très spécial, vite transformé en vaisseau pirate par une géniale bande d'hurluberlus... Au tournant des années soixante-dix, le Brésil envoie sa meilleure équipe de dribbleurs pour mettre le feu aux épaisses moquettes des plus fins studios yankees. Les noms s'affichent sur la pochette de cet excellent florilège, offert pour le non moins fameux label Soul Jazz : il y a de la belle pointure et quelques chouettes raretés. L'ensemble, servi bien brûlant, est souvent extrêmement élégant, mais parfois suffisamment brindezingue pour faire rougir les fans de jazz en fusion ou les accros à l'acid rock. Baissez le thermostat mais montez le son !
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]

     
01 - Airto - Samba De Flora
02 - Duke Pearson & Flora Purim - Sandalia Dela
03 - Brasil '66 & Sergio Mendes - Batucada
04 - Deodato - Skyscrapers
05 - Milton Nascimento - Catavento
06 - Airto - Tombo In 7;4
07 - Luiz Bonfa - Bahia Soul
08 - Dom Um Romao - Braun-Blek-Blu
09 - Moacir Santos - Kathy
10 - João Donato - Almas Irmãs
11 - Sivuca - Ain't No Sunshine
12 - Milton Nascimento - Rio Vermelho
13 - Tamba 4 - Consolation
14 - Flora Purim - Moon Dreams
15 - Dom Um Romao - Escravos De Jo
16 - Airto - Andei
MP3 (320 kbps) + front cover 

 

jeudi 7 novembre 2019

BRUCE SPRINGSTEEN ~ Western Stars [2019]


Je n'ai jamais pu être un véritable fan de Bruce Springsteen ; le gars sait écrire des chansons et j'adore sa voix (je trouve que c'est l'une des plus chaudes et des plus consolatrices qui soit), mais, sur de trop nombreux albums, j'ai été rebuté par son goût pour les charges héroïques, les cuivres pompiers et les nappes de claviers dégoulinantes... Ce Western stars est essentiellement acoustique, mais ce n'est pas un nouveau Nebraska, ce serait plutôt sa version lumineuse (même si les thèmes ne sont pas tous souriants). A bientôt soixante-dix ans, "le Boss" s'autorise une nouvelle expérience en nous embarquant dans un road-trip nostalgique très (mais jamais trop) orchestré. Il louche sans vergogne sur les albums californiens (fin soixante, début soixante-dix) de Burt Bacharach, Glen Campbell ou Jimmy Webb, et c'est une extraordinaire réussite. De bout en bout, ce disque est habité par la grâce, et il est difficile de renoncer à l'écouter en boucle.
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]   



01 - Hitch Hikin'
02 - The Wayfarer
03 - Tucson Train
04 - Western Stars
05 - Sleepy Joe's Café
06 - Drive Fast (The Stuntman)
07 - Chasin' Wild Horses
08 - Sundown
09 - Somewhere North Of Nashville
10 - Stones
11 - There Goes My Miracle
12 - Hello Sunshine
13 - Moonlight Motel
MP3 (320 kbps) + front cover

mardi 29 octobre 2019

SHANNON WRIGHT ~ Dyed In The Wool [2001]


Or donc, voici le petit cour de rattrapage pour les cancres ! Attention ! ne vous fiez pas trop aux couleurs chaudes de la pochette : il tombe moins d'agrumes que de grêle sur cet album bouleversant (qui aurait tout aussi bien pu se nommer : La Jeune femme au bord de la falaise). Aux âmes sensibles, il suffit parfois de quelques notes d'introduction et d'un tout petit bout de couplet pour s'amouracher ; en ce sens, les quinze premières secondes du titre d'ouverture devraient faire le boulot. Ici, Shannon Wright renoue avec l'électricité qu'elle avait abandonnée depuis la dissolution de Crowsdell. Elle alterne entre le piano et la guitare avec la même exubérance superbe. Le souffle de la diva chafouin est souvent si fort qu'il semble parfois précéder les paroles. Les amateurs de franches rigolades devront se dénicher une autre compagnie, on n'est pas exactement là pour se gondoler ; pour autant, la demoiselle Wright évite tout flirt excessif avec le patos ; ce disque serait plutôt celui de la vérité toute nue, et, quelques fois, au détour d'un refrain, il arrive que le vent se fasse particulièrement violent. 
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]           

     












01 - Less Than A Moment
02 - The Hem Around Us
03 - Hinterland
04 - Vessel For A Minor Malady
05 - You Hurry Wonder
06 - Dyed In The Wool
07 - Method Of Sleeping
08 - Surly Demise
09 - Colossal Hours
10 - The Path Of Least Persistence (Figure II)
11 - The Sable
12 - Bells
MP3 (320 kbps) + front cover 
 

mardi 22 octobre 2019

WOLFGANG AMADEUS MOZART [London Symphony Orchestra, Sir Colin Davis] ~ Requiem [2007]



On a écrit beaucoup de bêtises sur la mort de Mozart. Le médecin français Lucien Karhausen en recense 140, augmentées de 27 troubles mentaux supposés. Parmi elles figurent l’assassinat par un mari jaloux, l’empoisonnement par Salieri, une fracture du crâne, la tuberculose. La vérité est, ne vous en déplaise, beaucoup plus simple. A la fin de l’année 1791, Vienne est le siège d’une épidémie de streptocoque, comme en attestent les registres des décès des hôpitaux de la ville. Selon toute vraisemblance, c’est donc une infection rénale avec streptocoque qui aurait entraîné un œdème accompagné d’une forte fièvre. Le Mozart de cette fin 1791 est un homme au bout du rouleau, ruiné, obèse, qui compose dans son lit dont il ne peut plus se lever. Quelques mois auparavant, Wolfgang Amadeus avait reçu la commande d’un requiem de la part de l’émissaire d’un mari éploré dont l’épouse venait de décéder. Le mari en question se révèle en réalité être le Comte Franz Paula Josef Anton, Comte von Walsegg, qui avait la fâcheuse réputation de s’attribuer les œuvres commandées aux compositeurs célèbres de son époque. Il s’était ainsi attribué la paternité des Sept dernières paroles du Christ de Joseph Haydn qu’il avait dirigées en 1787. Le Comte von Walsegg ayant déjà payé une grosse partie de l’œuvre, Constanze, la veuve de Wolfgang Amadeus, s’attellera à faire terminer la composition du Requiem par les disciples de son défunt mari. Ce sont Joseph Ebler et surtout Franz Xaver Süssmayer qui s’y collent. Les deux seuls mouvements achevés au jour de la mort de Mozart sont donnés le 10 décembre 1791, cinq jours après le décès de son compositeur. Il s’agit de l’Introitus et du Kyrie. La version définitive de l’œuvre est créée le 14 décembre 1793 à l’abbaye cistercienne de Neukloster sous la direction du Comte von Walsegg qui présente le Requiem comme étant de sa main. On s’accorde à considérer l’interprétation de Karl Böhm comme la version de référence du Requiem, même si je lui préfère celle de Philippe Herreweghe. Pourtant, je vous propose ici la version du London Symphony Orchestra (L.S.O. pour les intimes) dirigée par un Sir Colin Davis survolté. C’est d’ailleurs tout l’orchestre qui est sous amphétamines, et tout particulièrement le chœur, dynamisé par son chef et la présence du public. Il s’agit en effet d’une captation live effectuée en septembre et en octobre 2007 au centre culturel The Barbican de Londres où le L.S.O. est résident.
ZOCALO [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]


01 - Mozart Requiem Mass in D minor, K626 - Movements 1 & 2- Introitus – Kyrie
02 - Mozart Requiem Mass in D minor, K626 - Movement 3a. Sequenz- Dies irae
03 - Mozart Requiem Mass in D minor, K626 - Movement 3b. Sequenz- Tuba mirum
04 - Mozart Requiem Mass in D minor, K626 - Movement 3c. Sequenz- Rex tremendae
05 - Mozart Requiem Mass in D minor, K626 - Movement 3d. Sequenz- Recordare
06 - Mozart Requiem Mass in D minor, K626 - Movement 3e. Sequenz- Confutatis maledictis
07 - Mozart Requiem Mass in D minor, K626 - Movement 3f. Sequenz- Lacrimosa
08 - Mozart Requiem Mass in D minor, K626 - Movement 4a. Offertorium- Domine Jesu
09 - Mozart Requiem Mass in D minor, K626 - Movement 4b. Offertorium- Hostias
10 - Mozart Requiem Mass in D minor, K626 - Movement 5a- Sanctus
11 - Mozart Requiem Mass in D minor, K626 - Movement 5b- Benedictus
12 - Mozart Requiem Mass in D minor, K626 - Movements 6 & 7- Agnus Dei – Lux aeterna
MP3 (320 kbps) + front cover