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mardi 29 octobre 2019

SHANNON WRIGHT ~ Dyed In The Wool [2001]


Or donc, voici le petit cour de rattrapage pour les cancres ! Attention ! ne vous fiez pas trop aux couleurs chaudes de la pochette : il tombe moins d'agrumes que de grêle sur cet album bouleversant (qui aurait tout aussi bien pu se nommer : La Jeune femme au bord de la falaise). Aux âmes sensibles, il suffit parfois de quelques notes d'introduction et d'un tout petit bout de couplet pour s'amouracher ; en ce sens, les quinze premières secondes du titre d'ouverture devraient faire le boulot. Ici, Shannon Wright renoue avec l'électricité qu'elle avait abandonnée depuis la dissolution de Crowsdell. Elle alterne entre le piano et la guitare avec la même exubérance superbe. Le souffle de la diva chafouin est souvent si fort qu'il semble parfois précéder les paroles. Les amateurs de franches rigolades devront se dénicher une autre compagnie, on n'est pas exactement là pour se gondoler ; pour autant, la demoiselle Wright évite tout flirt excessif avec le patos ; ce disque serait plutôt celui de la vérité toute nue, et, quelques fois, au détour d'un refrain, il arrive que le vent se fasse particulièrement violent. 
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]           

     












01 - Less Than A Moment
02 - The Hem Around Us
03 - Hinterland
04 - Vessel For A Minor Malady
05 - You Hurry Wonder
06 - Dyed In The Wool
07 - Method Of Sleeping
08 - Surly Demise
09 - Colossal Hours
10 - The Path Of Least Persistence (Figure II)
11 - The Sable
12 - Bells
MP3 (320 kbps) + front cover 
 

14 commentaires:

  1. Un grand merci pour cette piqûre de rappel !

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  2. J'en étais presque inquiet à te lire mais elle n'a pas réussi à effrayer le fan de Carla Bozulich qui sommeille en moi.
    Elle se bat bien tout de même la mIss hein !

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    1. Tout à fait (et nous ne sommes pas tous obligés d'avoir le même ressenti - peut-être lui ai-je infligé mes propres névroses!)...

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    2. Ressentis, névroses ... ne tiendrait-on pas là le pourquoi du comment de l'écriture de nos chroniques ?

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  3. Cette pochette m'a toujours fait penser à Chinatown de Polanski. A cause ses champs d'orangers.
    Ce disque je l'écoute très très régulièrement. Qui a parlé de névroses ?

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    1. C'est peut-être un champ d'oranges amères...

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    2. En effet Jimmy c'est peut-être l'amertume qu'on ressent dans sa musique. Parfois ça s'approche du précipice du désespoir. Pour la pochette est tout en fraîcheur.

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  4. Merci beaucoup pour cet album, Jimmy. Je suis à l'étranger, je l'écouterai à mon retour.
    Zocalo

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  5. Elle a la rage la petiote. Elle y va a fond, comme on le fait à son âge? Sauf qu'elle sait y faire. Elle ne maîtrise pas tout, mais l'expérience est là, et le talent, aussi. Parfois désordonné, brouillon, et toujours intéressant, "Dye in the wool" recèle de bien belles choses. Un album prometteur. Le comparer à Providence serait une erreur. La petiote a parcouru du chemin. Elle est désormais maman et tout le monde l'appelle Madame. Apaisée? Un mot dont elle ignore le sens. Tant mieux. Le ciel est toujours aussi gris et le meilleur est à venir.
    Merci Jimmy.
    Je ne t'oublie pas.
    Eric.

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    1. Personnellement, j'ai toujours un peu de mal avec les termes: "album prometteur", ils semblent sous entendre qu'il manque encore quelque chose, mais que ça devrait venir sur les prochains. Je trouve que cet album a déjà tout ce qu'il faut (les désordres et les brouillons font partie de la vie, c'est normal qu'il se retrouve sur un disque)... C'est histoire de chipoter, car je crois que nous sommes d'accord sur l'essentiel!

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