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lundi 29 juillet 2019

KATIA GUERREIRO ~ Sempre [2018]



Il y a exactement un an, je commençais la série : Viagem a Portugal. Mon idée était de présenter, l’espace d’un été, quelques chanteuses de fado, un groupe de rock portugais, puis de passer à autre chose. Mais il y eu la digression Madredeus, puis la digression de la digression avec l’album jazzy de la seconde chanteuse de Madredeus, Beatriz Nunes. Et je n’ai pas trouvé un groupe de rock intéressant au pays de Fernando Pessoa (oui, d’accord, et de Ronaldo !) Du coup, je ne vous ai jamais parlé de Katia Guerreiro, cette jeune chanteuse qui, avec Mariza, Cristina Branco, Ana Moura et quelques autres, représentent le renouveau du fado. Katia Guerreiro est un cas à part, d’abord parce qu’elle s’inscrit plus que d’autres dans une certaine tradition du fado tel que l’a incarné Amália Rodrigues. Certaines de ses attitudes sur scène évoquent irrésistiblement sa glorieuse aînée. Mais elle a une autre particularité. Bien qu’elle parcoure le monde pour donner des concerts, chanter le fado n’est pas l’activité principale de Katia Guerreiro. Elle est en effet médecin à l’Hospital Distrital de Évora, une ville moyenne située à 140 kilomètres de Lisbonne. Sempre, l’album que je vous propose, est le fruit de la collaboration de Katia avec le compositeur José Mário Branco, figure historique de l’opposition à la dictature salazariste. Alors qu’il s’était retiré de la vie publique depuis plusieurs années, il a accepté de produire et d’arranger tous les titres de cet album, et même de composer deux thèmes. On l’entend dans Quem diria. Les excellents musiciens qui accompagnent Katia sont Pedro de Castro et Luis Guerreiro à la guitare portugaise,  André Ramos et João Mário Veiga à la guitare et  Francisco Gaspar à la contrebasse. Pour importante qu’elle soit dans le fado actuel, Katia possède cependant sa part d’ombre. Elle est en effet une active militante anti-avortement. On lui préférera son talent artistique.
ZOCALO [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !] 

 
01 - Prologo A Minha Vida E
02 - De Ti Direi Apenas
03 - Quem Diria
04 - Tristeza Velha
05 - Deixar-te Um Dia
06 - Fora De Cena
07 - Distante
08 - Na Volta
09 - Vem (Cançao Para O Joao Mario)
10 - Rezando Pedi Por Ti
11 - Aqui
12 - Dia Nao
13 - Brado
14 - Fado Pessoa
15 - Sempre
16 - Epilogo A Minha Vida E
MP3 (320 kbps) + front cover

 
 

jeudi 4 juillet 2019

THE SWEET THINGS ~ In Borrowed Shoes, On Borrowed Time [2019]




Les Stones se sont mis à décliner après le départ de Mick Taylor. Angie m’avait filé une sacrée crise d’acné, alors la suite… Je n’ai pas compris l’arrivée de Ron Wood, un mauvais choix même si j’adore Woody. Il aurait mieux valu prendre un bluesman comme Harvey Mandel voire Rory Gallagher pour reconstituer l’attelage. Mais Keith n’avait plus envie de jouer le blues, il préférait bambocher avec Ronnie au son du reggae pendant que Mick continuait à trémousser son cul en mode disco funk pourri. Black and blue et toute cette mélasse reggae calypso fut un vrai cauchemar pour les fans, à part Memory motel, qui passait en boite au moment des slows, tout le reste me donnait envie de chialer. Ces mecs étaient cramés. J’attendais le groupe qui allait prendre la relève. Les Groovies semblaient à l’agonie depuis le départ de Roy Loney ; Stooges, MC5 bien rangés au rayon des souvenirs. Alice Cooper comptait les araignées  au plafond depuis qu’il avait lâché son groupe de killers.  Aerosmith, Lynyrd  Skynyrd, Blue Oyster Cult pouvaient faire illusion le temps d’un album, mais ils n’avaient pas la carrure. Puis sont arrivés de New York, les poupées Rock'n'roll dans un timing parfait. C’était une version des Stones en plus vulgaire et mal dégrossie, mais je savais que ce seraient eux et aucun autre. J’avais tort sur toute la ligne. Les Dolls furent balayés en deux coups de cuillère à pot. Tués dans l’œuf avant même d’avoir pu étaler leur pleine mesure à la face du monde ébahi. Leur manager foireux s’y connaissait peut-être en frusques et en coups de com mais ne pipait rien du tout au rock'n'roll. Un rouquin requin, deux toxicos et un alcoolo ont brisé mon rêve de plus grand groupe de rock'n'roll du monde. Johnny  Thunders pouvait bien s’en aller bâtir sa légende de pacotille et Malcom McLaren son arnaque punk sur les cendres encore fumantes des poupées, plus rien ne pourrait me consoler. Les Sweet Things trouvent que Goat’s head soup est le meilleur disque des Stones et viennent de sortir leur premier album: In borowed shoes on borowed time sur Spaghetty Records (cela ne s’invente pas). Les Sweet Things sont de New York et se sont rencontrés lors d’une Bar Mitzvah dans les Catskills. Sam Harriss tient sa basse en dessous des genoux et essaye de faire le show, c’est la grande gueule du groupe. Dave Tierney guitare rythmique et chant lead porte les mêmes lunettes que Ron Ashton, arbore une paire de rouflaquette à la JPR Williams (l’arrière légendaire du quinze gallois des années 70) et compose les morceaux. Lorne Behrman, lead guitar, ferraille (pas mal) de la slide sur sa Gibson Les Paul. C’est lui qui a dû leur dégoter ce concert à la Bar-mitsvah. Il est un peu joufflu et je le soupçonne de faire de la musculation en cachette. Darren Fried le batteur est insignifiant comme de rigueur. Les Sweet Things n’ont aucune classe. Ils ne deviennent glamour que lorsque Liza Colby, cette jolie petite nana bien hot en justaucorps et talon hauts, vient pousser les chœurs et secouer le tambourin avec eux. Dave Tierney fricote avec Liza Colby, j’en suis sûr ! Les Sweet Things se sont payés une brochette de pointures dont Alejandro Escovedo, le pianiste des Black Crowes, la section de cuivre des Stones, le souffleur de Daddy Long Legs pour l’enregistrement de leur premier album, mais je n’en ai absolument rien à cirer parce que c’est juste Liza Colby aux chœurs gospel qui m’intéresse. Doctor crazy girl est le morceau de l’album que je préfère, mais les neuf autres sont aussi bien troussés que Liza Colby. Les références des Sweet Things sont les Stones, New York dolls, Mott, Faces, Joneses, Black Crowes, Izzy Stradlin and the Ju Ju’s. Les Sweet Things n’ont absolument rien à dire. Liza Colby est presque aussi sexy que Betty Davis. Les Sweet Things ne seront jamais le plus grand groupe de rock'n''oll du monde. En attendant qu’Elvis ressuscité redescende sur Vegas, je supporte les Sweet Things et le Liza Colby Sound et vous feriez bien d’en faire autant.

THE DUKE [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]





01 - Liquor Lightning
02 - Dead Or Worse
03 - In Borrowed Shoes, On Borrowed Time
04 - Almost Faded
05 - Dr. Crazy Girl
06 - Drained
07 - Coke'n
08 - Through The Cracks Of The City
09 - Fix To Kick
10 - Feed My Dog
MP3 (320 kbps) + front cover