Bien sûr, l'Histoire, cette grosse paresseuse, ne retiendra que le premier album des Modern Lovers. C'est toujours le risque quand on ouvre sa discographie avec une merveille flirtant dangereusement avec la perfection. Pourtant, Jonathan Richman, fidèle au poste depuis les early 70's, n'aura pas raté beaucoup d'essais - il n'en aura même manqué aucun, et je connais peu d'artistes qui peuvent s'enorgueillir d'une telle trajectoire. Certains mauvais coucheurs ont l'outrecuidance de déclarer qu'il enregistre le même disque depuis des lustres. Aurait-on l'idée de demander à la plus belle fille du monde de changer de coupe de cheveux de temps à autre? Foutaise! Sans même chercher à l'être (ce qui fait une grande différence avec la concurrence), cet homme demeure l'auteur/compositeur/interprète qui représente le mieux la coolitude absolue: that's right! En ces temps (qui commencent à s'éterniser un tantinet) difficiles, rien de vraiment meilleur qu'un nouvel album de Jojo ne pouvait nous venir en aide. Les perles s'enfilent comme sur un superbe colliers (pas bling bling pour un sou) et on se surprend vite à siffloter sous le fichu masque. Oui, Want to visit my inner house est le énième disque de Jonathan Richman - et il est aussi important que le précédent et tout aussi crucial que le prochain.
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire!]