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jeudi 2 novembre 2017

Zen Arcade again...


Au final, combien existe-t-il de double albums qui comptent vraiment ? Parce qu'il faut tout de même posséder une haute estime de soi pour nous balancer une telle somme d'un coup - ou alors avoir le cœur plein de trop d'amour et de trop de colère... Sur Zen arcade, chaque chanson compte, et chaque chanson ressemble à la proverbiale goutte d'eau qui fait déborder le vase. Dans le rock comme ailleurs, on peut tricher : à coups de producteurs, d'effets de manches, d'invités, d'outrances dépassant la caricature... Ici, d'aucuns vous diront qu'on tient le vrai truc, que même si le groupe l'avait décidé, ces chansons-là ne se seraient pas laissées maquiller...  One, two, three et pan dans la trogne : c'est à prendre ou à prendre ! Ce qui n'empêche pas les subtilités, loin s'en faut. A la réécoute, j'ai songé à ce passage mythique dans le Voyage au bout de la nuit, quand le narrateur nous décrit les cadavres de chevaux et le crâne du colonel qui glougloute... Avec Zen arcade, c'est surtout le cerveau de l'auditeur qui fait des bulles. Certains n'hésiteront pas à s'enfermer dans l'une d'elle pour s'expédier voguer ailleurs. Zen arcade est un disque traumatisant qui soigne des autres traumatismes, c'est le disque qu'on pose sur la platine quand tant d' autres ont échoué...
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]