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vendredi 16 mars 2018

CHRIS FARLOWE ~ Live At The BBC [2CD] [C. 2017]


Et, soudain, la vie décida de se baigner dans le soleil !... Maintenant que cette chère vieille "Beeb" a décidé d'ouvrir ses coffres aux trésors, on n'a pas pas fini de se vautrer dans la régalade... Un nom, une pochette, et on file vers la caisse plus vite que ses pieds, sans même demander un sourire à la vendeuse !... Toute proportion gardée (il va sans dire !), Chris Farlowe était un peu le James Carr de la soul aux yeux bleus : un singer-singer à peu près incapable de composer quoique ce soit, mais un type élégant (dans la version latine du mot : "qui sait choisir") sachant offrir une nouvelle existence extatique à n'importe qu'elle merveille en sommeil. Quand on l'entend parler lors de ses entretiens à la BBC, on a l'impression que le gars est atteint d'un cancer de la gorge en phase terminale, mais quand il se met à chanter, soudain, les oiseaux se taisent (surtout que ses Thunderbirds n'étaient pas exactement des manchots) ! L'expression : "syndrome de Stockholm" aurait pu être inventée pour lui : les petits comme les grands enfants adorent se faire croquer par cet ogre merveilleux ! Chris Farlowe était l'un des plus exceptionnels chanteurs du Swinging London et, inexplicablement, l'immense majorité semble l'avoir oublié ; ce mirifique florilège remet Big Ben au milieu du village. La Grande, la Très Grande Classe !
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]     


CD1 :
01 - Watcha Gonna Do Baby
02 - Interview Chris Farlowe Talks About His Musical Background
03 - The Fool
04 - Rockin' Pneumonia And The Boogie Woogie Flu
05 - Interview Chris Farlowe Talks About Recording And Touring
06 - Think
07 - Don't Just Look At Me
08 - Mr Pitiful
09 - Interview Chris Farlowe Talks About His Unique Voice And Mick Jagger
10 - Out Of Time
11 - It's A Man's Man's Man's World
12 - I Got You (I Feel Good)
13 - We're Doing Fine
14 - Interview Chris Farlowe Talks About 'Out Of Time'
15 - Ride On Baby
16 - Headlines
CD2 :
01 - Bread
02 - North, South, East And West
03 - I Can't Get You Out Of My Mind
04 - Interview Chris Farlowe Talks About 'My Way Of Giving'
05 - My Way Of Giving
06 - What Becomes Of The Broken Hearted
07 - Paint It Black [Version 1]
08 - Interview Chris Farlowe Talks About 'Yesterday's Papers'
09 - Yesterday's Papers
10 - I Just Don't Know What To Do With Myself
11 - North, South East And West
12 - Summertime
13 - Interview Chris Farlowe Talks About 'Moanin'
14 - Moanin'
15 - Paint It Black [Version 2]
16 - Interview Chris Farlowe Talks About Touring And 'Paint It Black'
17 - Paint It Black  [Version 3]
18 - Reason To Believe
19 - Do What You Gotta Do
20 - Gemini
21 - Dawn
22 - That's Why
MP3 (320 kbps) + artwork



25 commentaires:

  1. La c'est vraiment du lourd Jimmy! ouais la classe, la super classe de chanteur soul qui casse la baraque et dont on a cassé le moule depuis longtemps + des pointures comme Albert Lee à la guitare... Ça fait mal!
    Dommage que Hanbags and Gladrags ne figure pas sur le CD
    Moi j'aime bien aussi ce qu'il a fait avec COLOSSEUM et ATOMIC ROOSTER qu'on a pu qualifier de Progrock (pardon pour le gros mot) comme PATTO ou STONE THE CROWS
    Duke

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    1. Je suis totalement passionné par sa première partie de carrière, mais, étonnamment (sic!), beaucoup moins par la suite! Il faudrait que je réessaye un jour, mais je ne suis pas certain d'en avoir le courage!

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    2. Tu devrais essayer car cette période de mutation du rock anglais entre PROG et HARD ROCK est très fertile. PATTO, MIGHTY BABY (ex the ACTION!) SKIN ALLEY WHISHBONE ASH etc... en sont quelques exemples
      Pour l'auditeur moderne il est difficile de rentrer dans ce type de musique mais il s'agit d'un pan entier de l'histoire du rock que l'on ne peut négliger comme le fait ce snobinard de N.U qui se sent obligé de débiner DEEP PURPLE ou VAN MORRISON pour montrer qu'il a bon gout et de vanter les délices de la période MOD qu'il n'a pas connu (pas plus que moi d'ailleurs) ou du dernier album de "variété cowboy" de lee Hazelwood ressorti des oubliettes. D'aprés lui il faut jeter toute la discographie des WHO à partir de Tommy et celle de Pink Floyd dés que son génie BARRET a quitté le navire ce qui nous laisse un seul album...
      Moi je me pose la question suivante: pourquoi un groupe génial des sixties deviendrai t il abominable dans les seventies (à part FACES bien sur)
      Non la réponse n'est pas aussi simpliste et je me réserve un droit d'inventaire (que je suis en train de réaliser).
      Duke

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    3. J'ai fait l'impasse sur cette période de Chris Farlowe, mais j'ai tenté chez d'autres, et je suis loin de trouver le creuset très fertile! A l'exception de Van Morrison, je suis totalement de l'avis de Ungemuth concernant tous les noms cités. Le passage où les délices du psychédélisme et de la pop baroque ont été remplacés par la prétention et le pompeux du prog et où l'énergie sauvage du r'n'b a laissé place à la lourdeur du hard ne me semble pas la meilleure période du rock... Je suis particulièrement d'accord avec Ungemuth au sujet des Who, groupe dont j'adore les premiers albums quasiment plus que tout, mais qui, ensuite, tombe de plusieurs étages (à l'exception de quelques chansons) en sombrant dans des projets fumeux, puis en remplaçant ses multiples géniales petites inventions par un son trop gros et des synthés beaucoup trop présents... Idem pour le Floyd: même s'il peut m'arriver d'écouter d'autres albums (excessivement rarement), le premier album et les disques de Barrett sont, à mon sens, cent fois supérieurs à ce que le groupe a pu produire ensuite... Les groupes font les époques et les époques font les groupes. Hendrix, bien malgré lui, fut un des déclencheurs: d'un seul coup, tout le monde a voulu de plus grosses guitares et de plus gros amplis! Tout le monde s'est jeté sur le gros son en rêvant de faire la tournée des stades américains. L'exemple le plus symbolique à mon sens: Marriott avec les Small Faces et le même avec Humble Pie. On peut trouver du charme au Pie mais comparé aux Small Faces, c'est infiniment moins excitant...

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    4. Bon alors je résume les évangiles selon Saint Nicolas
      On attaque avec les Small faces puis on enjambe d'un grand pas tout le classic heavy hard acid southern british blues prog rock de la fin des sixties et début des seventies pour passer au punk à petite dose puis on se délecte dans le post punk pour faire un grand retour vers le futur dans le doo wop !
      Mais pour qui a été adolescent comme moi dans les années 70 tout ceci relève d'une grande imposture.
      Parce les premiers albums des Who, ils étaient introuvables à cette époque et que personne ne les écoutait. On commençait par Pimball wizard puis ensuite on a découvert le mouvement mod avec Quadrophenia et donc les premiers Who et les Small faces.C'est facile de faire l'érudit avec internet les compositeurs du Brill Bulding, le Wrecking Crew les studios fame blabla... pour finir par baver sur Deep Purple. Highway star Quand on a douze ans le riff d'orgue façon locomotive ça vous parle; des paroles débiles! mais on s'en foutait des paroles puisqu'on comprenait rien à l'anglais ! tout ce qu'on entendait c'était le solo de Ritchie bien ouvragé et les cris stridents de Ian Gillan I neeeed herrr i loooove herrrr! le pied
      C'est comme Chris FARLOWE personne ne connaissait ses disques des sixties avant de s’intéresser à lui parce que c'était le chanteur de COLOSSEUM
      Tout cette histoire d'art et de Rock n roll n'est qu'une vaste fumisterie et j’échangerai pour rien au monde mes 45 tours de SLADE ou les album de BLACK SABBATH contre tous les albums de LINDA PERHACS ou de ce gommeux à tronche de maquereau de Richard HAWLEY
      Duduche

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    5. Dans mes bras!! Je vais pas te refaire le coup du "Big Lebowsky". Bon une fois qu'on s'est bien congratulé j'irai bien te chercher des poux sur le tête pour M. Hawley. Mais chaque chose en son temps.
      J'ajouterai quand même que ces fameux moyens Internet & co, sont peut-être une malédiction pour certains artistes mais que pour les auditeurs de notre génération 70, c'est une bénédiction de reprendre là où nos moyens financiers nous ont stoppés.
      Et quand je dis chaque chose en son temps, époque d'aujourd'hui, mon premierémoi rock c'est "Dr Jimmy" de Quadrophénia branché sur des amplis de guitares de mon cousin aîné. N'empêche que j'ai découvert les premiers Who et cette époque Mods bien après avec un plaisir forcément différent mais plaisir quand même.
      Mais pas de raison de renier mes amours 70's (et un peu 80's)

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    6. Cher Duduche, heureusement que tu n'es pas juge d'instruction car tu as une légère tendance à mélanger les pièces à conviction! Ungemuth n'a jamais écrit qu'il était né avec le premier single de Brian Auger dans son berceau! Il évoque peu son cas personnel, mais quand il le fait, c'est pour raconter qu'il a été impressionné par une bande de mods qui traînaient au Lycée Camille Sée ou devant la station de métro La Motte-Piquet-Grenelle (ce qui est tout à fait plausible, je peux en attester, puisque j'habitais le quartier à la même époque, et que je les ai moi-même rencontrés). The Jam est ensuite arrivé et il a eu l'intelligence de remonter le cour de l'Histoire... Ensuite, ce que tu écris sur les Who est absolument faux! Evidemment qu'on trouvait les premiers Who dans les années 70 et que beaucoup les écoutaient. Là encore, je peux en attester, puisque je les ai achetés dans l'ordre chronologique à cette époque - il suffisait de trouver les bons disquaires... Personnellement, je n'ai jamais eu de vraies périodes hard, parce que mon meilleur ami d'enfance, via son grand frère, était archi fan de Gallagher - et que lorsqu'on a goûté à ce genre de guitariste les gros riffs simplistes d'un Blackmore (pourtant plutôt doué quand il était guitariste de studio au milieu des sixties) ne peuvent s'écouter qu'avec un sourire en coin. Sinon, je considère que Richard Hawley est l'un des derniers génies en exercice!

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    7. Devant, il n'est pas question de renier quoique ce soit (et surtout pas nos souvenirs de jeunesse), mais, pour des gens comme moi qui ont découvert les albums des Who dans l'ordre chronologique, "Tommy" et la suite furent vécu comme une totale régression par rapport aux premiers albums...

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    8. "Renier" dans le sens de porter un jugement rétroactif au vu de ce que l'on connait aujourd'hui.
      J'ai et je suis encore très attaché à la musique 74 - 77 avant le mouvement "punk" (JAM étant avec COSTELLO mes chouchous). TOMMY écouté en entier il y a quelques mois est un très bon album limite acoustique, bourré de grandes chansons. Peu ou pas d'effet pyrotechnique. QUADROPHENIA, on peut discuter, mais mes souvenirs perso persistent.
      Les commentaires ne sont aps la meilleure place pour échanger mais c'est quand même ici que je retrouve le plaisir de ne pas être d'accord... Et c'est chouette

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    9. Si tu as trouvé un pressage français de My Génération de 1966 en 1973, tu as eu beaucoup de chance car il n'a été réédité qu'en 1981 et les premiers titres des Who on les trouvait plutôt sur les compilations (enfin en province...).
      Pareil pour Happy Jack que j'ai ramassé dans un bac à solde US dans les années 80. Si tu as acheté les Who de façon chronologique c'est que tu as commencé dans les années 60 car ça me parait un peu cocasse de démarrer par My generation alors que Who's next est en train de cartonner.
      Pour revenir à NU si je suis le juge d'instruction lui c'est plutôt le grand inquisiteur du bon gout.
      "Loaded avec l’infâme Doug Yule au bûcher! Astral weeks avec ses horribles orchestrations jazz au Pilori!Son implication dans la dangereuse bande de mods du lycée Camille Sée me donne encore des frissons...
      le problème c'est qu'il a une vision tronquée du rock (due à sa jeunesse mod) sans doute qui est déconnectée de sa chronologie.
      Richard Hawley un génie pour les initiés: du BoBo rock en somme.
      Duke

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    10. J'ai acheté "My generation" et les suivants chez mon disquaire d'occasions préféré, pendant mes années de collège, soit entre 74-75 et 79.
      Je préfère lire un inquisiteur du bon goût plutôt qu'un type qui aime tout, c'est à dire qui n'aime rien en particulier. Je ne suis pas toujours d'accord avec les dégoûts de Ungemuth - par contre, j'ai bien peur d'aimer tout ce qu'il adore!
      Il y a un monde et plus entre les initiés et les bobos, c'est même quasiment le contraire.

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    11. Oui tu as raison il faudrait que je consulte un spécialiste! " j'aime Slim Harpo et Johnny Winter est ce que c'est grave professeur UNGEMUTH?
      Et votre Richard Hawley, il est très bon mais il me
      file le bourdon.
      Est ce que vous pourriez me prescrire quelque chose de très mauvais gout genre les Troggs ou un groupe merdique comme KISS qu'on puisse continuer à se marrer.Et mon problème c'est les gosses, ils écoutent que de la daube rap tellement le rock est devenu chiant, il vous resterait pas une petite infusion de GARY GLITTER pour les sauver de l'ennui?
      J’accepte le dépassement d'honoraires et je vous payerez en liquide s'il le faut.
      Putain c'est urgent docteur!
      Duke

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    12. Haaaa le DUKE il y a même un moment je t'ai soupçonné être HUGO... Puisqu'on parle (un peu ) de Deep Purple, jette un oeil sur cet autre grand loustic du web:
      http://ranxzevox.blogspot.fr/2017/12/strange-kind-of-deep-purple.html
      Ces papiers m'ont retourné sur Mick Jagger, Lennon...

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    13. Me comparer à une écrivain comme HUGO enfin c'est trop d'honneur que tu me fais mais bon j'accepte le compliment en toute humilité bien sur.
      Je vais aller zyeuter son blog et je te tiens au courant.

      Duke

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  2. Je ne me suis jamais intéressé au bonhomme, pas trop au genre non plus j'avoue, je suis plutôt white trash que white soul, ceci expliquant cela. La tronche de psychopathe qu'il se cogne sur de nombreuses photos et pochettes aurait pourtant du m'interpeller !
    Ces ''Live At The BBC'' sont il est vrai toujours un régal et si ces enregistrements évitent soigneusement sa période prog-jazz-colosse atomique, je pourrais bien me laisser tenter.

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    1. Pas de progjazz, ici, rien que du démentiel! Tu peux te laisser tenter!

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  3. Le nom ne m'évoquait pas grand chose. Mais le répertoire donne envie d'y jeter une oreille. Mais j'ai moins d'affinités avec les interprètes que les auteurs/interprètes.

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    1. Tout le monde préfère les auteurs-compositeurs, mais il est nécessaire de faire des exceptions!

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    2. Tu devrais relire ton "petit N.U. illustré"!

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    3. Je vais tacher de lire mon M.A. non illustré (Michka Assayas). Pour N.U., je trouve que c'st sur ce henre de registre qu'il est le plus prévisible.

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    4. Quand c'est si bon, il n'est plus question d'être prévisible ou non; cela devient juste une évidence.

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  4. tiens c'est marrant (je commence souvent comme ça... ^^) parce que je n'aime pas N.U (il a dit du mal d'Odeurs, depuis, je boude) et je relis mon M.A de temps à autre (mais souvent les mêmes articles) ^^ finalement je m'aperçois que j'ai un rapport gracquien à la musique... c'est vraiment ce blog (et les commentaires sont inclus) qui me font me rendre compte de ça... bref, ce bon vieux Chris, c'est ce qu'il faut quand on veut du beau, il fait partie de ces artistes qui sont présents, dont la voix efface le monde alentour ou du moins qui froisse le monde à son image le temps de l'écoute. Merci du partage.

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    1. En plus, là, avec les entretiens de la BBC, on se croirait vraiment dans une "Time capsule"!

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  5. Ha oui, tiens, Une chronique qui évoque Ungemuth. En ce qui me concerne, il m'intéresse comme C Conte (ou P Manoeuvre il fut un temps) ce qu'ils aiment a été pour moi de grandes découvertes dans des domaines que je survolais. A l'inverse quand il descend en flèche des artistes, cela reste amusant à lire mais ça ne m'influence pas trop.
    Sinon, il faut que je pense à plonger - et pas par esprit de contradiction - aux participations de Farlowe a des loustics comme "Colosseum" ... J'adore sa voix. C'est pourquoi, dès que je rentre à la maison, je me jette sur ton BBC. Of course

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