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mercredi 8 mars 2017

RICHARD HAWLEY ~ Truelove's Gutter [2009]


Depuis huit ans, Richard Hawley fait la plus belle musique du monde, mais il semble que peu de gens le sachent. Depuis Late night final inaugurant sa carrière solo jusqu'à ce Truelove's gutter, l'homme n'a pas bougé d'un iota, à l'exception du précédent, Lady's bridge, son seul album à moitié raté. Il tient la barre et ne dévie pas. Entre temps, nous avons eu les Strokes, les White Stripes, un groupe avec un chanteur à tête de rat (Muse), un autre à tête de nœud (Coldplay), Keane, Arcade Fire, MGMT etc. Tout ce beau monde se décarcasse avec plus ou moins de talent pour laisser sa petite emprunte dans un rock'n'roll qui commence à sentir l'arthrite. Hawley fait tout le contraire et c'est pour ça qu'il durera plus que les autres. Hors du temps, hors du monde, l'homme de Sheffield chante des berceuses trouvant leur source à une époque que personne n'a réellement connue. Hawley, dans le fond, est comme Dylan : ses références sont toutes hors d'âge. De Gene Vincent à Hank Williams, de Dean Martin à Faron Young, il s'auto-alimente, en toute autarcie, avec les disques qu'écoutaient son père et le père de ce père, et le père de ce père. Rien d'autre n'est venu polluer ses oreilles. Depuis huit ans, il laboure le même sillon. Son art est dans la chanson d'amour, reposant sur presque rien. On trouve, en fouinant bien, du céleste, de la guitare baryton, du vibrato, de l'écho, de la batterie jouée aux balais. Mais pour le reste, c'est le vide. Hawley, Miles Davis du rock, fait ses disques de manière silencieuse. Ce sont les mêmes accords qui l'obsèdent d'album en album et, à vrai dire, le musicien travaille toujours la même chanson. Celle-ci est pleine d'écho, de vent, et chiche en notes. C'est la chanson de La Nuit du chasseur mais en version positive, en version anesthésiante... C'est l'épure absolue. Chez ce romantique vivant dans un monde pré-Beatles, à l'esthétique fifties pleine d'innocence, il n'y a pas une note en trop. Il y a même des fantômes de note. De la guitare liquide, des sons fantasmatiques, des ectoplasmes ! Et puis, le voici qui ouvre la bouche, s'empare du micro, et sort ce truc... cette voix ! Du baryton dément, plus beau encore que ceux de Lee Hazlewood et Scott Walker réunis. Lorsque Richard hawley chante, la beau des disques comme on en fait plusté du monde paraît. C'est un révélateur, un magicien. Qui gère son talent avec une infinie grâce : voir, par exemple, le crescendo hallucinant de Soldier on. Un moment rare, un frisson violent, un émerveillement. Tout le monde est tenté, après s'être enfilé cinquante fois de suite les huit morceaux de Trulove's gutter, de dire qu'il s'agit de son plus bel album. A vrai dire, non. Late night final était parfait. Cole's corner aussi. Lowedges idem. Celui-ci est seulement aussi beau que les précédents, et ce n'est pas une mince affaire. Alors que le monde tourne, s'agite, se pose des questions inutiles (Oasis reformé ? déformé ?), Richard Hawley traîne sa Gretsch et sa mélancolie, chante l'homme de tous les jours, ce working class hero dont il se sent si proche, et continue de sortir méticuleusement des disques comme on en fait plus, qui n'ont d'ailleurs jamais vraiment existé avant lui... Et, de chanson en chanson, au fil des ans, atteint la perfection suprême. Et avec lui est retrouvé le plaisir adolescent de la quête : voici enfin un auteur dont on attend chaque nouvel album en trépignant. Par conséquent, la vraie question est : comment pourrions-nous vivre sans les albums de cet homme ? Durement, sans doute.
Nicolas UNGEMUTH [Rock&Folk 507 - Novembre 2009]

C'est une nouveauté pour Absolutely Cool : de temps à autre, je vous proposerai un chef-d'oeuvre accompagné d'une chronique d'époque... Oh, je ne suis pas sans savoir que Nicolas Ungemuth (plus facile à éternuer qu'à prononcer, un blaze pareil !) compte quelques détracteurs. En général, on lui reproche sa mauvaise foi. C'est tout à fait injuste : c'est en toute bonne foi qu'il égratigne ou assassine les groupes qu'il juge insupportables ! Si je l'apprécie autant, c'est peut-être parce que je partage plusieurs de ses petites détestations, mais plus certainement parce que je me reconnais dans la majorité de ses passions - en commençant par le génial Richard Hawley. En plus, il possède un joli coup de patte, ce qui ne gâche rien. 
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]


01 - As The Dawn Breaks 
02 - Open Up The Door
03 - Ashes On The Fire
04 - Remorse Code
05 - Don't Get Hung Up On Your Soul
06 - Soldier On
07 - For Your Lover, Give Some Time
08 - Don't You Cry
MP3 (320 kbps) + artwork
COOL 5


52 commentaires:

  1. autant j'adore cet artiste et cet album, autant je ne partage pas ton avis sur Ungemuth. Pour moi, il est un peu comme les éditorialistes politiques que l'on voit un peu partout, il bénéficie d'une culture de fond, d'un talent de plumitif certain et ensuite - une fois qu'il a bossé pour être là où il est - il déroule ses opinions.
    et c'est avec ça que j'ai du mal.
    que la musique (et l'art) fasse appel à l'instinct, aux tripes, à l'instant, que cela remue, que cela "parle juste" -comme disait Boileau, qui prônait une littérature populaire- je suis le premier à le reconnaître sans souci. Que cela amène à des avis tranchés et à des débats sans fonds pour le plaisir du débat, là encore pas trop de souci.
    mais, là où le gonzo ou Lester parviennent à conserver une dose ludique dans leur mauvaise foi et leurs goûts, il y a parfois des postures qui se croient snobs et dandy, alors qu'elles reposent surtout sur du cynisme, à grand coup de coup de coeur (parce que le dossier de presse est bon, parce que c'est un ami, parce que c'est l'ami d'un ami producteur) et de coup de griffes sur quelques noms bien sentis histoires de se faire un nom.
    Il y a là, pour moi, un abus de confiance émotionnel, un jeu sur la rhétorique de l'instant pour camoufler de l'ego.

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    1. Décidément, nous avons du mal avec les rock-critics! Parfois, j'ai pu le trouver un peu léger comme, par exemple, quand il parle de la moustache de Patti Smith sans expliquer ce qu'il aurait d'autre à lui reprocher! Ou lorsqu'il critique les textes de Jim Morrison en citant toujours le même exemple... Par contre, il n'y en a pas beaucoup pour parler avec autant de justesse de certains de mes chouchous : l'axe Small Faces/Faces et la soul...

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    2. voilà, je pourrais citer son désamour de Odeur ou son amour de Hawley.
      Donc au final, je ne serai pas content (ou désappointé) quand il parle en mal de quelqu'un que j'aime bien, content quand il parle en bien de quelqu'un que j'aime bien et content quand il parle en mal de quelqu'un que je n'aime pas.
      alors c'est bien foutu, mais ça fonctionne à l'émotion, à l'opinion.
      ... de manière subjective, je préfère un mec comme Guériff qui, lui aussi, utilise toujours les mêmes exemples (positifs ou négatifs) mais qui fait vivre sa passion, qui se bouge, qui construit en plus de ne pas aimer, plutôt que des "rock critic" de ce type qui vivotent encore et toujours sur une imagerie 60'-70'.
      en gros, à mon sens, c'est beigbeder qui se prend pour bret easton ellis.

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    3. Beigbeder: c'est méchant, ça!
      C'est totalement faux d'écrire qu'il vivote sur une imagerie 60's & 70's: quand un grand disque actuel sort du marasme ambiant, il est souvent le premier à le remarquer.

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    4. je ne parle pas de ses goûts musicaux, ni de ce qu'il déniche, ni de son style...
      je parle de l'image du rock critic, du "mon avis est important parce que je connais ce monde et que j'ai quelques choses d'original à en dire".
      Il y a plusieurs années j'ai lu ses propos, qui me paraissaient (et qui sont) plus originaux et intéressants que ceux d'autres "critiques" plus passeurs de plats. Mais, outre que j'ai pu le voir à l'oeuvre ce qui a infléchi ma vision, c'est l'aspect "son avis fait référence" qui me hérisse un peu, car c'est toujours pareil, ça déroule, ça ronronne, dans l'entre-soi, dans la paresse de la culture de l'image de soi, des goûts, des opinions, des obsessions.
      Maintenant, encore une fois, il écrit bien, souvent mieux que beaucoup de ses petits camarades et il dégote de bons artistes. Mais, je connais des blogs tout aussi à l'affût et qui écrivent tout aussi bien et qui sont plus dans le partage, parce qu'ils sont moins préoccupés par leurs nombrils et par l'idée de faire reluire leur image de "rock critic ayant de l'influence".
      mais je dirais la même chose de Bayon... donc on va mettre ça sur le compte de mon pessimisme ^^

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    5. Heureusement qu'ils connaissent ce monde et pensent avoir quelque chose d'important à en dire, sinon ça serait de l'escroquerie!
      Ensuite, sur le partage, vu le boulot que ça réclame et les salaires touchés, on peut difficilement leur demander d'être plus généreux...
      Pour ce qui concerne l'ego, je connais peu de personnes qui en sont totalement dépourvues...

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  2. Plutôt speed pour un blog cool, non ?!? Faut faire gaffe à pas louper un épisode !
    Les "rock critics" ? c'est quoi ça ?!? M'en vais aller lire Jazz Magazine tout à l'heure à la médiathèque...

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    1. Cool, ça ne veut pas dire paresseux!
      Ouais, mais n'empêche que ton pseudo n'est pas très jazz!

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  3. J'avais des doutes.. une gène à chaque billet, et depuis qu'il a descendu inutilement "Noise" de Neil Young, j'évite systématiquement ses opinions. Non pas qu'il n'aime pas le disque, on s'en fout de son opinion, mais la mauvaise foi pour se rendre intéressant sent un peu le chroniqueur chez hanouna.
    Bon bah sinon Hawley tt à fait d'accord.. J'avais oublié ce billet 2009 histoire de ne pas associer son nom à l'artiste.. c'est pas malin ;D

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    1. Tu as raison, c'était inutile qu'il descende le "Noise" de Neil Young, puisque je l'ai écouté quand même - et trouvé encore plus nul que lui! Ai-je le droit de l'écrire? Ai-je seulement le droit de le penser? Peut-on se permettre de toucher aux vaches sacrées? Quand on se fout de l'opinion d'un critique, pourquoi perdre son temps à le lire? Quand un chroniqueur de chez Hanouna en connaîtra autant (ou même un dixième) que lui, n'hésite surtout pas à me faire signe! J'écoute de la musique depuis mon plus jeune âge et, pourtant, cet olibrius continue à m'en apprendre tous les mois. Je ne comprends pas pourquoi vous continuez à parler de mauvaise foi ou de se rendre intéressant juste parce que quelqu'un pense différemment de vous. Moi, je trouve ça très salutaire qu'un type ose dire que Led Zeppelin (par exemple) l'ennui les trois quarts du temps. Ce serait effectivement débile si c'était systématique, mais c'est loin d'être le cas. Tout cela écrit sans animosité!

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    2. C'est pas du tout parce qu'il pense différemment, c'est juste un systématisme chez lui qui finit par plus rien faire du tout. En tt cas, je ne le lis plus parce que je me fout de son opinion. Je loupe surement qq découvertes, mais y'a une montagne de trucs qui peut pas blairer.
      Mais c'est pas grave, on écoute Hawley en boucle quoiqu'il arrive.

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    3. Ce n'est pas grave, en effet, c'est juste archi faux! Il n'y aucun systématisme, d'ailleurs, quel magazine garderait un critique qui descendrait tout? Il y a chaque mois bien davantage de positif que de négatif dans ses papiers. Le seul systématisme (et encore) pourrait se vérifier pour la prog, le metal et les zinzins à synthé 80... Bref, passons!

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  4. Moi, je suis assez fan du gars. Même quand je ne suis pas d'accord et qu'il cherche sciemment la polémique (par exemple, quand il se fait "Fantaisie Militaire" de Bashung) mais il est aussi un bon poil à gratter là où il y a raison de grater.
    Et puis, il conserve une démarché cohérente par rapport à une certaine conception du rock qui se veut quand même autour d'une forme d'élégance et de classe et où le songwriting compte.

    Je trouve au contraire fort bien que un rock critic ose bousculer les choses et être un peu iconoclaste. CA change du tièdasse qu'on trouve la plupart du temps ou l'opinion copier/coller sur les disques du passé.
    Ce que j'apprécie, c'est qu'il ne tient pas compte des rumeurs ou des légendes autour d'un disque et qu'il se forge son opinion, toujours avec une forme de cohérence.

    Pour moi, c'est la seule raison d'acheter Rock & Folk ces dernières années. Parce que Manoeuvre et Eudeline... Eux, ce sont des anciens combattants depuis longtemps. Faudrait interdire les rocks critics qui ont l'âge d'être grand-père...

    Et je rejoins Jimmy, là où il est fort classe, c'est quand il aime un disque. C'est aujourd'hui l'un des rares journalistes rock à pouvoir me donner envie d'acheter un disque (alors qu'à la base, ça devrait servir à ça!!!!).

    Pour revenir à notre cher Richard (c'est quand même le cœur du sujet), je crois que c'est le disque qui me l'a fait découvrir et je dois surtout ça à Jimmy. Oui, un grand monsieur comme il en existe plus beaucoup avec un grand disque comme on en écoute plus beaucoup, critiqué par un grand rock critic (parfois insupportable, mais je l'aime aussi pour ça) comme il n'en existe plus beaucoup en France.

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    1. Ouf! Je savais que tu viendrais à mon secours! Et tu le fais très bien. C'est tout moi, ça, j'aurais peut-être du commencer cette nouvelle expérience avec un nom moins exposé!
      P.S.: Manœuvre a officiellement pris sa retraite dans le dernier numéro de R&F.

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  5. Je rajouterai également qu'il ne fige pas ses opinions (cf Oasis où finalement il playbiscite leur premier album) et il lui arrive également de réviser à la baisse un disque ou un artiste. Qu'on partage ou pas ses positions, je trouve qu'il fait un vrai boulot d'évaluation et de remise en perspective.

    Voilà ce que je pouvais dire sur le sujet pour t'aider, Jimmy. mais malgré tout ça, ça ne suffit plus pour que j'achète Rock&Folk depuis quelques mois... Vais peut-être jeter un œil sur magic (si en plus c'est bi-mensuel, c'est encore mieux) ou Uncut si on le trouve plus facilement que Mojo et que leur anglais n'est pas trop anglais pour moi) ^-^)

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    1. Tu as tout à fait raison, il lui est arrivé d'adoucir son propos initial que ce soit sur led Zep, les Doors ou Procol Harum. Je ne suis pas certain que nos amis puissent en faire autant!

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    2. j'avais une longue réponse sur ma perception de l'historique de l'aspect rock critic et sur l'effet loupe qu'engendre Ungemuth vue la nullité de la presse actuelle.
      Mais le "je ne suis pas certain que nos amis puissent en faire autant!" m'a tué.

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    3. Désolé, moi aussi, je m'agace vite quand on n'est pas d'accord avec moi!

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    4. eh bien désolé si j'ai paru agaçant ou agacé, tel n'était pas le but. Et je reste surpris.

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    5. Je ne te ciblais pas en particulier... Mais j'ai quand même un peu l'impression que vous m'êtes tous tombés dessus comme si j'avais posté des extraits de "Mein kampf"!

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    6. je comprends qu'il puisse y avoir un effet amalgame, mais en même temps, au-delà des réactions tranchées,il se dégage également des sensibilités, et aussi des générations de découvertes je pense.
      Perso, je l'ai découvert sur le tôt dans la propre démarche et j'ai trouvé ça sympa (et il me semble avoir souligné ses qualités) maintenant une fois le chemin parcouru à rebrousse temps et après avoir vécu beaucoup de "son avis est génial" et surtout après deux soirées en sa compagnie, je ne m'y retrouve pas.

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    7. Je crois comprendre ton point de vue et je respecte l'avis de chacun. J'ai seulement essayé de défendre quelqu'un dont j'apprécie les articles.
      Bon, je vais aller me coucher. Espérons que la country de demain sera moins agitée. Je suis un garçon sensible et tous ses échanges m'ont chamboulé.

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  6. Hello Jimmy,

    Je ne lis plus aucun rock-critic depuis bien longtemps mais Ungemuth semble avoir le sens de la formule. Je tique quand même sur "un chanteur à tête de rat", je trouve ce genre de formule nauséabond. A moins que, ne connaissant pas Muse, je sois pas passé à côté d'un sous-entendu...

    Quant à ce disque, j'ai l'impression qu'il est chroniqué sur tous tes blogs non ? Personnellement je n'ai pas réussi à accrocher. C'est élégant, bien fait mais ça ne me touche pas.

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    1. Tu as de la chance d'être passé à côté de Muse, pour faire vite disons que c'est le prototype même du groupe de variétoche déguisé en groupe de rock.
      Oui, je colle ce disque partout, je trouve que Richard Hawley est l'un des derniers héros de notre temps.

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    2. Je vois ce qu'est Muse - et nous sommes d'accord sur ce que ça vaut - mais je ne comprends pas sa remarque sur le tête de rat. J'aime pas cette façon de parler des gens.

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    3. Je suppose que c'est une alternative à tête de con?

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  7. Yo !
    Je ne jugerai pas Ungemuth, que comme Till je ne connais pas puisque je ne lis plus R'n'F depuis bien longtemps, mais juste cette chronique.
    Préambule 1 : la mauvaise foi fait partie du package, elle ne me choque pas, manquerait plus que ça ...
    Préambule 2 : un apprenti-chroniqueur d'opérette peut-il se permettre de juger un pro? C'est un piège dans lequel je suis heureux de tomber !
    Bref, cette chronique est mécanique, artificielle, pleine de (mauvais) clichés. J'y lis des phrases accumulées sans liant, la première d'entre elles étant d'une platitude désarmante. Les trois quatre suivantes énumèrent des ... euh trucs, pas drôles, pas engageants, tu t'en fous d'y croire ou pas ... ah merde, je te jure Jimmy je suis allé jusqu'au bout et j'ai trouvé ça pénible, une quasi-souffrance que de s'envoyer ça. Le pire étant que ça me donne tout sauf envie d'écouter ce mec et son disque, chose que j'ai pourtant faite il y a quelque temps sur la foi d'un billet ... ah je me souviens plus où c'était ... dans le CMD ?
    Donc je résume le score, pour moi : Hawley Cool, Ungemuth (en tout cas ici) Pas Cool.

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    1. Ce n'est pas grave, je vais passer la soirée tout seul avec Audrey!
      P.S.: en tous cas, N.U. me semble bien seul, en France, pour s'émouvoir des albums de Chuck P.

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    2. Ce sera sûrement mieux qu'avec un vieux grincheux comme moi ...

      Mais on est plein nous ici à s'émouvoir de Chuckie ... S'il écrit sur lui comme sur Hawley je lui pète les rotules. Enfin, j'envoie Keith lui péter les rotules, il fera ça mieux que moi !

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    3. Ouais, du sang, de la chique et du mollard!

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    4. Mais nan.. grâce us passé une soirée ensemble à écouter ce disque, soirée Hawley hawley ;O.
      En fait, le soucis avec moi, c'est que je suis un poil allergique au venin, je crois que c'est le problème majeur de mon blog. Y'a pas de poil à gratter. Aussi, vous avez raison avec Audrey. J'ai bien essayé de balancer un truc négatif sur Foxygen pour voir, mais je savais plus où me foutre, d'ailleurs y'a eu aucun retour et j'étais presque soulagé, ou alors ça fait tache ?? J'aimerais qqfois me bousculer un peu pour rendre les pages plus consistae, grinçante, mais ça c'est tout un art. Y'a bien eu Pet Sounds y'a un bail, mais c'était par pur déconnade avec vous tous. D'ailleurs après j'ai balancé un billet sur "Holland" pour montrer que je bossais sur ma mauvaise foi du jour, oui car BB c'est moi qui déconne c'est pas eux :D
      J'aime pas Muse non plus, mais ce qu'il dit d'eux est franchement dégueulasse. Mais je me vois pas balancer un truc salaud sur Muse, y'a tellement de trucs que j'aime à défendre. Bref chez moi, ça doit être ennuyeux pour ça.

      Ceci dit, ce truc combiné d'ancienne chronique diffusée par un critic c'est une super idée. Et comme tu as tapé sur le pire :DD

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    5. Oups ça a déconné.. "grâce à toi on a passé..." bug clavier.

      Ah ouaih j'oubliais, Evrett est un branleur.

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    6. C'est vrai que ce n'est pas gentil de s'attaquer au physique!
      Je comprends plutôt bien cette façon d'allumer un tel pour mieux mettre un autre en valeur car il m'arrive de la pratiquer. C'est quand même énervant de voir des Muse au sommet quand un Hawley est ignoré du plus grand nombre. A un moment, je voulais consacrer quelques billets à des disques entendus et détestés, mais je me suis dis que je manquais déjà de temps pour évoquer mes passions...
      C'est nullement ennuyeux chez toi, c'est juste les liens qui manquent (la Dropbox, c'est moins ça pour moi...), et tout le monde n'a pas le talent nécessaire pour être méchant!
      Je feuillette mes vieux magazines pour trouver quel sera le prochain élu. Manœuvre, ça pourrait être marrant!

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    7. Branleur moi ? Non mais J'ha-llu-ci-neuh !!

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  8. Pfiou, faut vous suive ! Moi qui ne lit plus R'n'F, j'ai l'impression d'apprendre qu'il s'y passe des choses encore. Faudra que j'y jette un œil quand même. Je me souviens aussi de Manœuvre chroniquant le Try Out de Kas produkt avec ses simples mots: écoutez le c'est essentiel, c'est une claque. Si ce n'était pas juste une opinion ... et il avait raison. Bref. Sinon Muse groupe de variétoche déguisé, je vais pouvoir le rebalancer a des aficionados de ma connaissance, c'est bon ! Hin hin hin ...
    Richard Hawley. J'écoute sans doute trop de choses pour avoir pu m’arrêter sur sa musique. Cole's Corner m'avait en partie accroché à sa sortie. Je ne peux pas lire vos propos sans décider de m'y recoller vraiment ce coup-ci.

    Et pour les amateurs des 90's:
    (Comment est-il possible d'aimer une décennie ? Ch'ais pas !)
    http://ihatethe90s.blogspot.fr/
    Thx !

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    1. Ne t'inquiète pas, il n'y a plus que moi pour lire R&F, je suis un vieux romantique!

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  9. Non, Jimmy tu n'es pas le seul à lire R&F ! Ca reste un plaisir, même pas coupable. On ne se lasse pas d'un centième article écrit sur une photo perdue des Stones en pyjama. C'est dit sans ironie, ça fait longtemps qu'ils sont largués niveau découvertes mais j'aime bien leur ton, leur vision, l'enthousiasme dès qu'ils touchent à la Grande Histoire ou aux génies perdus, ça m'a même fait quelque chose d'apprendre que Manoeuvre prenait sa retraite. Je suis assez déçu de lire partout sur la toile des commentaires assez négatifs sur lui, mais qui dit encore du bien des gens sur internet ?

    Everett démonte l'article de Ungemuth, alors que je trouve que c'est un de ses plus beaux papiers ! Et mon disque préféré de Hawley, il m'a obsédé à la sortie. Certains amis déçus ont dit que c'était un disque de producteur, je vois bien, mais après des années d'écoutes, il suffit toujours de quelques notes pour être embarqué. On pourrait croire qu'il y a peu mais tout est parfait : la progression des ambiances, l'épure, les chansons (ce For Your Lover Give Some Time...) Je comprends qu'on peut trouver ça lent et vide mais pour moi, c'est son chef d'oeuvre !

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    1. C'est très simple, je suis absolument d'accord avec chaque mot écrit!

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  10. Non, ce débat (que je ne serais pas foutu de tenir s'agissant du jazz ou du classique, où existent aussi les critiques) semble s'achever de manière plus... cool qu'il ne s'est engagé !
    Je note avec contentement le nombre important de commentaires à chaque billet !

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    1. Il n'y a pas de grand amour sans quelques soubresauts!

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  11. Je retiendrai surtout que ce post a pour but de nous présenter un disque... Que je trouve magistral, intemporel et indémodable. Je l'avais écouté intensément à sa sortie, comme s'il y avait un mystère à percer à l'intérieur.
    En fait non. C'est juste un disque désarmant qui emmène très loin, très haut... En tous les cas bien au dessus du gagne-pain d'un critique rock.

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    1. Du coup, personne ne m'a dit si c'était une bonne idée d'offrir des chroniques d'époque! La prochaine fois, je choisirai quelqu'un de moins sulfureux!

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    2. non non, sulfure Jimmy, sulfure !...

      J'ai tout à coup une pensée pour Luz qui croquait admirablement l'ambiance des concerts et des festivals... écorchant au passage avec humour ce petit monde des rock-critiques.
      C'est peut-être ça qu'il leur manque d'ailleurs à la majorité de ces journaleux : une bonne dose d'humour...
      J'espère donc que cet amoureux de Mark E Smith a pu reprendre une vie "normale" et qu'il claudique de temps en temps sur les dance-floors.

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    3. Faut quand même faire gaffe: à distance, il y a des petits trucs qui peuvent être mal interprétés.
      Ce qui me dérange avec Luz et la bande de Charlie, c'est l'éviction de Choron...

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    4. J'imagine que ta langue a fourché et que tu veux parler de l'éviction de Siné...
      Dans ce cas, je pense qu'il faut plutôt chercher du côté de Philippe Val (que, soit dit en passant, je n'ai jamais pu supporter...). Et je te rejoins là-dessus, ils sont loin d'avoir été classes.
      Mais quand j'évoquais Luz, c'était surtout pour ses dessins sur la musique, pas pour son appartenance à Charlie.

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    5. Non, je voulais bien parler de l'éviction de Choron, même si ça date...

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    6. Alors dans ce cas Luz n' y est absolument pour rien, je pense qu'il a rejoint l'équipe bien après..

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  12. Il y a bien longtemps que j'ai pris beaucoup de recul par rapport aux avis des rock-critics car il faut reconnaitre que c'est un travail difficile, casse gueule car toujours emprunt à une dose de subjectivité, quand bien même l'auteur a une forte culture musicale.
    Il faut à mon avis admettre qu'on puisse démonter un disque, les opinions tiédasses et passe partout ne font pas avancer le débat. Le pendant est de savoir expliquer pourquoi, apporter des arguments rationnels, mesurables, compréhensibles au delà de l'émotion et du j'aime / j'aime pas. A contrario, acheter un disque encensé par la critique et n'y trouver que jus de topinambour m'est toujours très difficile à ... avaler.
    Pour notre chouchou du jour, il figure parmi les mecs les plus classieux que je connaisse, mais il demande une concentration dans l'écoute et je l'écoute quasiment toujours seul.
    Dans les genres proches et plus sautillants, je reviens plus spontanément sur les Mink DeVille, Willy DeVille ou même certains Chris Isaak.
    GIL

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    1. Tu évoques un point crucial: les critiques tiédasses! Au début, moi aussi, il me gonflait un peu le Nicolas, j'ai même écris à Rock & Folk en le menaçant de lui faire bouffer ses singles de Jam! Mais il a réussi à me convaincre sur la longueur.

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  13. C'est grâce à vous tous ici, et à Jimmy Jimi, que j'ai découvert Richard Hawley. Avec cet album en plus, l'année de sa sortie. Sa musique m'a touché au plus profond et depuis je ne quitte plus le bonhomme. Ses récentes sorties sont aussi magnifiques que ce chef d'oeuvre là. Je suis allé le voir au Trianon, une semaine après l'horreur du Bataclan. Une atmosphère ultra pesante et les coeurs lourds, les larmes au bord des yeux, une tristesse infinie... L'émotion était alors encore plus intense ce soir là. Pour tous les amoureux de la musique, Richard Hawley est une référence et, pour moi, une nécessité de l'écouter.

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  14. Chouette papier de Ungemuth, R&F j'ai leur "compil" grande discothèque, je l'avais donc lu sa présentation et il y en a peu de lui. Je suis toujours partagé entre soyons léger et restons un peu branleur ET il y a un artiste qui a bossé alors forcément une vacherie bien placée peut faire mal. Car les mecs ont du métier et savent écrire. Ungemuth s'est réfugié dans les rééditions, ça lui convient ça évite la promo à tout pris, trop d'albums à écouter, pour sortir le papier car c'est maintenant que le disque va se vendre et permette ou pas de continuer. Nous c'est quand même plus cool mais on est pas payé...
    Cet album de Richard Hawley est trop beau, pour faire le classique de la critique, le genre d'album que Bryan Ferry aurait bien aimer écrire en solo... Bon, en fait, OK il en a écrit.
    MUSE... il y a des trucs d'eux que j'écoute avec plaisir, en particulier sa façon d'avoir pioché dans le "Samson.." de Saint-Saens... je ne m'en lasse pas, ce petit solo de Clarinette.
    Donc Hawley grand.
    Ungemuth, quand j'ai un R&F qu'est ce que je peux m’exciter à chercher les albums chroniqués, les pépites souls ... quand tu les as sous la main...
    Je en sais pas si j'arrive trop tard pour rebondir sur ce très bon post et bravo aux commentateurs, c'est quand même ce qui distingue en positif de tout ce que l'on vient d'énumérer.

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    1. Ungemuth ne se contente pas des rééditions, quand il entend un bon disque récent, il n'hésite pas à le chroniquer. J'ai bien envie de glisser celle du "back to black" d'Amy Winehouse, mais je crains que ça ne passe pour de la provocation!

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