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mardi 16 mai 2017

THE JESUS AND MARY CHAIN ~ Munki [Deluxe Edition] [2CD] [1998]


Munki ou le chef-d'oeuvre oublié... Dans ce triste monde, que fait-on de la fidélité ? Chacun fera son examen de conscience, mais, en ce qui me concerne, il était hors de question que j'abandonne un groupe ayant offert deux sublimes albums (Psycho Candy et Darklands), à une époque où le rock était en pleine décrépitude, sous prétexte que les deux suivants furent partiellement ratés... En une poignée d'année, les frangins les plus cool du monde devinrent de gros ringards, le Royaume Uni se passionnant désormais pour Oasis ! Comme si la plus mauvaise chanson des frères Reid n'était pas plus excitante que n'importe quel gloubiboulga des dégénérés précités ! On ne peut pas écrire que le public n'aima pas Munki : il ne l'écouta même pas... Oubliés de tous, largués par son label, en guerre perpétuelle l'un contre l'autre, Jim et William (accompagnés par Nick Sanderson (ex Gun Club)) vont se lancer dans des sessions "à la vie, à la mort" en guise de baroud d'honneur. Munki est une furie apocalyptique, un déluge explosant la lune comme le soleil ! Je me sens presque coupable d'offrir cet improbable trésor aux oublieux sans les gourmander davantage !
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !] 


CD1 :
01 - I Love Rock'n'roll
02 - Birthday
03 - Stardust Remedy
04 - Fizzy
05 - Moe Tucker
06 - Perfume
07 - Virtually Unreal
08 - Degenerate
09 - Cracking Up
10 - Commercial
11 - Supertramp
12 - Never Understood
13 - I Can't Find The Time For Times
14 - Man On The Moon
15 - Black
16 - Dream Lover
17 - I Hate Rock'n'roll
CD2 :
01 - 45rpm [Outtake]
02 - Bleed Me [B-Side]
03 - 33 1/3 [B-Side]
04 - Lost Star [B-Side]
05 - Hide Myself [B-Side]
06 - Rocket [B-Side]
07 - Easylife, Easylove [B-Side]
08 - 40,000k [B-Side]
09 - Nineteen666 [B-Side]
10 - Reverence [BBC Radio Session]
11 - I Love Rock'n'roll [BBC Radio Session]
12 - Degenerate [BBC Radio Session]
13 - Mo Tucker [BBC Radio Session]
14 - Snakedriver [Live At The Electric Ballroom, London, 27th April 1998]
15 - Cracking Up [Live At The Electric Ballroom, London, 27th April 1998]
16 - Happy When It Rains [Live At The Electric Ballroom, London, 27th April 1998]
17 - Stardust Remedy [Live At The Electric Ballroom, London, 27th April 1998]
18 - Head On [Live At The Electric Ballroom, London, 27th April 1998]
19 - Sugar Ray [Live At The Electric Ballroom, London, 27th April 1998]
20 - Dream Lover [Live At The Electric Ballroom, London, 27th April 1998]
21 - Supertramp [Live At The Electric Ballroom, London, 27th April 1998]
22 - Virtually Unreal [Live At The Electric Ballroom, London, 27th April 1998]
MP3 (320 kbps) + artwork
COOL 37A
COOL 37B


9 commentaires:

  1. Hé hé, tout un programme. I love / hate rock'n'roll, Moe Tucker / Supertramp. Deux versants de la musique, comme une furieuse crise de schizophrénie des deux frangins.

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  2. Ce disque avait tout pour devenir une catastrophe, à commencer par les frangins qui enregistrèrent chacun de leur côté ("I love" est signé et chanté par Jim, alors que "I hate" est signé et chanté par William), mais je l'aime autant que les deux premiers.

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  3. Je vois que tu as révisé ta position sur le disque depuis la dernière fois ^-^
    Je suis tout à à fait d'accord avec toi sur la relative indifférence suscitée par leur deux derniers disques alors qu'ils redressaient plutôt la barre. Par rapport à leur flamboyant et arrogant début, on pourra juste regretter que les frères REID soient devenues de petits artisans (au sens noble du terme) de la chose rock avec une musique devenue presque sage (en tout cas plus du tout révolutionnaire), là où on avait rêvé d'eux qu'ils le chamboulent à jamais.

    Je pense que c'est ce côté déceptif qu'on leur a fait payer.

    A cette époque, d'ailleurs, les deux frères ne pouvaient plus se blairer (oui, comme Oasis quelque années plus tard!).

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    1. Je me suis relu depuis et je me suis rendu compte que je m'étais totalement emmêler les pédales dans leur discographie et que, du coup, ça méritait bien un post!
      Si tu réécoutes le disque, tu t'apercevras qu'il est loin d'être sage; il y a là des guitares d'une noirceur comme on n'en n'avait plus entendues depuis le Velvet le plus sombre.

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  4. Oui, mais les guitares en font pas tout, leur écriture est foncièrement sage, avec périmètre défini et connu. On est plus dans le grand inconnu comme sur Psychocandy. C'est un peu ça la limite du groupe. On a l'impression qu'on ne sera plus jamais surpris. Ce qui n'empêche que ces chansons travaillés un peu façon artisan (parfois un peu studieux quand ils veulent faire hommage) réserve de belles et bonnes surprises.

    Comme je te l'avais dit, moi, c'est un album que j'aime bien. C'est juste qu'il est un peu en-dessous du précédent. On dirait ici qu'ils ont voulu refaire Stoned & Dethroned mais en rebranchant les guitares.

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    1. Je ne suis pas du tout d'accord! Bien sûr qu'ils ne peuvent plus surprendre comme au début, mais ils m'ont déjà suffisamment surpris par rapport à la majorité des groupes. En plus, même si j'aime beaucoup "Stoned", je trouve que ça va beaucoup plus loin. On sent un groupe au bord de la rupture qui décide de tout lâcher une dernière fois.

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  5. Yo
    Je ne les ai écoutés que sur le tard et encore, pratiquement que Psychocandy (et récemment le petit denier).
    Visiblement celui-ci se tente, je vais donc le tenter.

    J'étais à Glasgow récemment (pas loin de chez les frangins Reid donc) et dans un bar où je ne sais plus quel soir c'était Open-Mic le flyer disait : ''free drinks for the bands playing, free kicking if you play Wonderwall !''

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    1. Y a pas à dire, les Écossais ils savent vivre !

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    2. En l'écoutant au casque et dans le noir, tu peux carrément léviter!
      Merci Messieurs les Ecossais, ça c'est de la formule comme j'aime!

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