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mercredi 4 octobre 2017

KAREN DALTON ~ It's So hard To Tell Who's Going To Love You The Best [1969]


La réédition de ce chef-d'oeuvre en CD fit l'effet d'une bombe (sentimentale). Karen Dalton était née pour caresser les étoiles, elle termina sa courte course la tête dans le caniveau. La faute à pas de chance, je suppose. Mais il est nul besoin de contes et légendes ou d'un macabre voyeurisme pour s'enivrer aux effluves de cet album bouleversant. Un matheux résumerait rapidement l'affaire : une fille chantant comme la petite sœur de Billie tout en s'accompagnant à la guitare ou en banjo (avec quelques discrètes ornementations)... C'est tout, c'est peu, mais c'est Tout. L'innocente Karen tarda longuement avant d'accepter de se rendre en studio, elle devait penser que le microsillon risquait de dénaturer son art si fragile. Les chansons ne sont même pas d'elle, se sont des airs traditionnels ou des offrandes de copains, mais la sauce qu'elle y met n'a toujours pas trouvé de nom. Chaque titre vous flanque un coup de hache magique et vous fend l'âme en deux ! Le moindre couplet ressemble à une insensée complication de lumière folle et de mélancolie. Cet album n'est pas un disque, c'est un trésor de chevet à apprendre de tout son cœur.  
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]    


01 - Little Bit Of Rain
02 - Sweet Substitute
03 - Ribbon Bow
04 - I Love You More Than Words Can Say
05 - In The Evening (It's So Hard...)
06 - Blues On The Ceiling
07 - It's Hurts Me Too
08 - How Did The Feeling Feel To You
09 - Right, Wrong Or Ready
10 - Down On The Street (Don't You Follow Me Down)
MP3 (320 kbps) + artwork


20 commentaires:

  1. La poignée de fidèles de ce blog possède déjà cet album en trois exemplaires (minimum), mais comme certains autres me l'ont réclamé à plusieurs reprises, je me suis laissé tenter!

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  2. C'est pas grave, Jimmy. ça fait toujours du bien de dire du bien d'un tel disque, à la douceur onirique.

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    1. Et je serais ravi si certains découvraient cette merveille grâce à ce post.

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  3. Et tu as bien sacrément bien fait....
    Tu peux également nous offrir le suivant " in my own time" ainsi que "green rocky road" et "1966" même si le choc ressenti est moins fort qu'à l'écoute de celui çi.

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  4. Ah, ça me fait plaisir de te lire, ça me manquait depuis la fin du feuilleton. C'est vrai que la suite et moins passionnante, mais la barre était infranchissable.

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  5. peut-être pas en trois exemplaires mais posséder, oui bel et bien !
    je me souviens de cette découverte ! et la même semaine j'ai également découvert Vashti Bunyan... après ça, le monde peut partir en fumée :)

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    1. J'aime bien Vashti Bunyan, mais elle est dans un registre plus chevrotant nettement moins bouleversant. Ici, nous n'avons pas les images, mais il faut voir Karen Dalton avec sa bouche légèrement tordue!

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    2. Puisque tu nous parles du choc que c'était de voir Karen Dalton sur scène, ce serait bien de redécouvrir l'œuvre de Fred Neil avec qui elle a souvent chanté et qui a pris "sous son aile" nombre de chanteurs/chanteuses folk dans les années 60 à Greenwich village ( dont un tout jeune Bob D.)

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  6. La plus belle découverte que je te doive à ce jour Jimmy !

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    1. J'en éprouve une fierté que je ne saurais dissimuler!

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  7. Oups... Je viens de remarquer que j'avais confondu Karen Dalton avec Vashti BUNYAN, toutes deux découvertes en même temps ^-^
    Donc pas de douceur onirique ici, mais une certaine rugosité à l’authenticité déchirante

    Moi j'aime beaucoup Vashti BUNYAN aussi, pour sa justement "douceur onirique" que je range avec soin aux côtés du premier Duncan Browne, Give Me Take You.

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    1. Un peu avant la sortie du disque de Karen, j’écoutais beaucoup "Eli and the Thirteenth Confession" de Laura Nyro et celui de Duncan Browne…
      Jean-Paul

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  8. Et rangé tout près des albums cités par Audrey, je ferai une bonne place aux disques de Judee Sill et Linda Perhacs

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  9. Certes pas un album à écouter en traversant, seul un soir de pluie, la banlieue de St Chamond, mais il y a là un enracinement qui me plaît beaucoup. Je croyais avoir des enregistrements de Karen Dalton, mais je n'en ai retrouvé aucun.

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  10. Tout à fait, Echiré, bonne idée d'y mettre Judee Still et Linda Perhacs. Des rééditions foudroyantes parues dans un laps de temps très court.
    Seulement à mettre tout ce bon monde ensemble, je plains notre Duncan, car ça risque de papoter chiffon dur autour de lui...

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    1. Bien vrai, alors pour tenir compagnie à Duncan on invite Nick Drake et Bill Fay pour qu'ils discutent Foot....ou poésie...

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  11. Ainsi donc Ma Dalton joue du banjo ... j'aurais du m'en douter !

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    1. Merci, je découvre cette grande voix depuis peu,un régal.

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  12. merci pour la découverte, des moments elle me rappelle ces grandes chanteuses noires des grandes années. J'adore ,

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  13. En effet, une superbe decouverte! Merci!

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