Pour le coup, ce disque (indispensable parmi les indispensables) mériterait une belle réédition (genre Deluxe) avec l'intégralité des sessions produites par Kim Fowley (je peux vous dénicher ça, si vous êtes bien polis !)... Il s'agit d'une sorte de supergroup à l'envers, puisque tous ses membres devaient connaître le succès, plus tard, sous d'autres latitudes... Leur leader d'attaque se nomme Jonathan Richman, il a vu la lumière divine en découvrant le Velvet Underground au Boston Tea Party, et, depuis, il rêve d'en offrir sa version, plus joyeuse, plus straight, mais pas light pour autant. Il s'acoquine un temps avec John Felice (que l'on retrouvera au sein des Real Kids), puis enrôle David Robinson (futur Cars), Jerry Harrison (futur Talking Heads) et Ernie Brooks (futur Elliott Murphy Band). Dès 1972, ils se font remarquer en assurant la première partie des New York Dolls (parlez d'une affiche !). La même année, ils enregistrent les fameuses sessions avec Kim Fowley, dont aucuns vieux schnocks sourds comme des pots (de chambre) des maisons de disques ne voudra. Un an plus tard, il retourne en studio avec John Cale, signe chez Warner Bros, mais l'ambiance se dégrade, s'envenime avec le producteur comme avec le label, et ce chef-d'oeuvre mettra finalement trois ans avant de paraître, alors que le groupe n'existe déjà plus (même si Jonathan continuera à utiliser le nom)... Du "1, 2, 3, 4, 5, 6" qui ouvre Roadrunner (bientôt repris par les jeunes Pistols) jusqu'à l'ultime coup de médiator qui termine Government center en passant par Pablo Picasso (couvert par John Cale, puis David Bowie), cet album est une suite d'enchantements. Je l'ai réécouté trois fois de suite en fin de semaine dernière et il n'a pas pris un semblant de ride. Si les guitares sont très velvetiennes (ce qui ne peut constituer un défaut), l'orgue quasi tex-mex et la voix de Jonathan (sans même parler des textes, géniaux, il va sans dire) qui semble mâcher un chewing-gum parfumé au bonheur, pendant qu'il s'égosille font la jolie différence. Vous devez tous déjà le posséder en plusieurs exemplaires, ce post n'est donc qu'un simple rappel : pour combattre l'hiver et la pluie qui ne cesse, le meilleur remède à la morosité demeure cet Himalaya jouissif !
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]
01 - Roadrunner
02 - Astral Plane
03 - Old World
04 - Pablo Picasso
05 - I'm Straight
06 - Dignified And Old
07 - She Cracked
08 - Hospital
09 - Someone I Care About
10 - Girl Friend
11 - Modern World
12 - Government Center
MP3 (320 kbps) + artwork
La pochette est hideuse, et même le nom du groupe est à vomir… ça mérite donc un chargement immédiat !!!
RépondreSupprimerMerci de ne pas imiter mes commentaires sur les disques de Iron Maiden !
SupprimerChef d'oeuvre. Point barre.
RépondreSupprimerAre we not men ? We ara modern lovers !
RépondreSupprimerRien à ajouter... C'est un monument.
RépondreSupprimerEt depuis 1970 Jonathan Richman nous accompagne et nous enchante.
Jean-Paul
La pochette, le logo, putain ce logo génial ... les compos, la tronche de JoJo et même John Cale qui n'arrive pas à le saloper, c'est simple ce disque est parfait, le reste c'est de la littérature.
RépondreSupprimerAH oui parfait, tout est parfait ici sublime et sans suite ce qui le rend le truc encore plus beau.
RépondreSupprimerPour l'anecdote sur cette année 1976, j'avais acheté le MODERN LOVERS, la compilation NUGGETS de 1972 qui n'était pas sortie en FRANCE (rééditée chez SIRE en 76), le premier RAMONES, et puis j'étais monté voir mes héros les STONES aux abattoirs enfin l'été de cette première sécheresse je l'avait passé à surfer mes premières vagues.
J'avais 15 ans et crois tout simplement que cette année a changé le cours de ma vie. Alors merci à tous les vieux schnocks qui ont retardé la sortie de ce disque car il restera gravé dans mon cœur adolescent à jamais.
La bise à ma frangine parce que c'est son anniversaire aujourd'hui et qu'elle fut membre du fan club de Jonathan Richman (C'est pas des blagues elle le kiffait grave le Jojo)
Pour le coffret DELUXE tu peux aussi rajouter le live à l'université d'HARVARD en 1971 avec John Felice que tout fan se doit de posséder. Chanter des trucs pareils en 71! mais il fallait vraiment qu'il descende de la planète MARS le JoJo d'ailleurs il y est retourné vite fait après avoir laissé cet OVNI sur le tarmac.
Le Duke
Lire ce billet sur cet album me fait penser à une chronique sur le jazz (ce qui n'est pas, loin de là, de l'ironie) notamment le passage sur le supergroupe à l'envers. Parce que je me dis que les noms des musiciens et des groupes dans lesquels ils vont sévir par la suite doit être inconnus de pas mal de gens de nos jours et qu'il y a là un aspect "historien de la musique" que l'on retrouve souvent en jazz (c'est con ce que je dis hein, ça se retrouve partout, c'est juste que j'associe souvent ce réflexe au jazz). comme, je pense, pas mal de gens ici j'ai découvert la musique comme ça "hé! mais machin çaseraitipas le même machin qui jouait sur l'album de truc produit par... putain ! le frère de machin", il suffisait d'un album séminal, d'un peu de temps pour décoder les notes de pochettes et c'était parti. Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire un couplet "c'était le bon temps", mais je m'aperçois que cette façon de penser la musique est liée à l'album (et aussi à l'artiste mais on se comprend), or, pour fréquenter tout un tas de jeune gens en ce moment, je m'aperçois que je peux parler musique, qu'ils ont des goûts sympas mais que ce rapport là n'est plus là, je ne dis pas que c'est mieux ou moins bien mais du coup j'ai du mal à savoir comment ils abordent la découverte (autre que les playlist aléatoires spotify et autres) ça m'intrigue. Pourquoi je parle de ça ? ben... l'album est top, j'allais pas vous en faire une tartine non plus :)
RépondreSupprimerUne coalition de musicien de jazz exceptionnels réalise souvent une musique exceptionnelle. A contrario dans le rock les tentatives d'assemblage de super groupes ont souvent abouti à produire une musique merdique.
SupprimerQuand les musiciens de Prog se prennent pour des Jazzmen c'est la qu'ils deviennent complètement ridicules
La ou le jazz ne peut plus suivre c'est qu'un groupe de musiciens de rock complètement nul ou presque peut faire de la musique géniale ex:The GODZ, les RAMONES et tant d'autres "punks" au sens noble du terme.
Il y a même des musiciens nuls qui jouent dans un groupe génial et que l'on prend ensuite pour des génies alors qu'en dehors du groupe ils ne sont plus rien (ex Johnny la foudre)
C'est ça la magie du Rock'n roll
DD
Tu as tout à fait le droit de ne pas apprécier Johnny Thunders, mais si avec "So Alone", il n'est plus rien, je me demande qui est quelqu'un.
Supprimer"So Alone" mais je trouve qu'il n'est pas si seul sur le disque. Vu la brochette de "pointures" qui l'accompagne c'est plutôt "JT and friends" à la façon d'Eric Clapton sur ses premiers albums solo.
SupprimerObjectivement un bon disque de Rock à cause de la production mais on est loin du grand frisson.
Je sauverai la reprise de "Daddy rolling stone" ou Mariott et Lynott lui mettent la patée; La ballade sympa "you cant put my arms around a memory" et le dollsien " so alone " ou il nous ressort ses gimmicks de guitare éculés.A par ça, la version de "subway train" est assexuée tout comme "great big kiss" qui sonne creux.
OK j'en rajoute un peu... mais comme faits d'armes ça fait un peu léger pour en faire l'icone du rock n roll trash que l'on nous vend dans les magasines.Enfin il pose bien sur la pochette et il a une belle dégaine.
Et le COPY CATS tu l'écoute souvent?
On a un droit d'inventaire surtout sur les gens qu'on a beaucoup aimé...
je suis plutôt d'accord pour les distinctions proposées par D "the duke" D (ça sonne tenacious D ^^).
Supprimeren revanche, je vous laisse vous écharper sur Johnny Thunders, ça dépasse mes, maigres, compétences.
Evidemment que Thunders n'est pas tout seul sur "So Alone" (malgré le titre!), mais c'est le cas de beaucoup, et c'est pourquoi j'évite toujours de parler de disque en solo... Oui, j'aime beaucoup "Copy Cats" dont je trouve les choix très judicieux. Pour moi, Thunders, c'est deux New York Dolls, le Heartbreakers, "So Alone", "HUrt Me" et "Copy Cats": il y a des légendes qui ont donné davantage, mais il me semble que c'est déjà un joli palmarès.
SupprimerClassique, classe , indispensable! écoutez "Roadrunner" à fond vous m'en direz des nouvelles...
RépondreSupprimerles sessions, avec le plus grand des plaisrs stp.
RépondreSupprimerC'est un album où le format CD est bien parce que ça évité de se lever pour changer la face et de le repasser dans la foulée. C'est pourquoi j'écoute finalement plus souvent le Live at the Longbranch Saloon, le voyage et le plaisir est plus loin.
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il n'y a pas de gras sur cet album. La livraison Cool91 porte vraiment bien son nom! Tu devrais même la rebaptiser Coolnumberone.
Oups: "le voyage et le plaisir sont plus longs".
RépondreSupprimerMaudit, je suis maudit. Cet album, je l'aime bien mais sans plus. Le Velvet, j'aime bien mais pas davantage. Pire que détester ou pas comprendre. Plutôt j'aime bien mais il y a forcément un truc qui m'échappe et pas à vous. "On ne peut pas tout aimer" Ce que j'ai pu l'entendre pour expliquer mon manque d'intensité. je ne peux pas me contenter de ça. J'adore RAMONES, TELEVISION ... alors pourquoi? Pendant que j'écris je me repasse le "MODERN LOVERS" comme ça, l'air de rien, décontracté, qui sait.
RépondreSupprimerÇa fait plusieurs disques vraiment bien que tu nous proposes à la suite. Décidément, tu t'améliores avec les années, mon petit Jimmy. ;-)
RépondreSupprimerIl n'est donc pas à exclure qu'on retrouve un album d'Iron Maiden sur Absolutely Cool, un de ces jours !!!
:-D
je l'aime tellement que j'aurais eu plaisir à faire semblant de na pas l'avoir, histoire de le charger avec fébrilité et puis de me l'écouter...
RépondreSupprimermais je suis fatigué et fainéant, alors j'ai juste cliqué sur mes fichiers mp3 ...
Que du bonheur à réécouter cette pépite!
RépondreSupprimerUn grand MERCI pour ce post...
Amicales salutations - Nenest
Salut Jimmy. Il ne reste plus grand chose à rajouter.
RépondreSupprimerSo Pablo Picasso was never called an asshole. Je l'écouterais rien que pour ce morceau, mais tout l'album est excellent.
Dis-donc, tu l'as proposé sur tous tes blogs celui-là ou je me trompe ?
J'adore, suis fan depuis toujours et intéressé par ta proposition
RépondreSupprimer(je peux vous dénicher ça, si vous êtes bien polis !)
Merci pour tout!