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lundi 5 février 2018

THE JAMES HUNTER SIX ~ Whatever It Takes [2018]


Une vieille vanne nous dit que du temps où il n'y avait que deux écrivains, le second plagiait déjà le premier ! Oui, il ne faut pas se leurrer, la plupart des artistes ne sont que des fainéants qui ne font "rien qu'à copier" sur leurs petits camarades. D'aucuns, plus malins que la moyenne, mélangent des genres différents pour nous faire croire qu'ils ont inventé quelque chose. Et puis, il y a James Hunter et ses potes, cossards comme ce n'est pas permis, qui se contentent de reprendre des trésors que les génies de la soul n'ont pas eu le temps d'écrire ! Evidemment, ça fait moins branché que les jeunots qui accommodent tout avec n'importe quoi (et inversement) et font paraître dix albums par an avec des groupes plus ou moins différents, mais on est en droit de préférer... Ce nouvel album, enregistré en mono et les doigts dans le nez, ne propose aucune surprise, il maintient juste le niveau d'excellence des précédents - ce qui n'est pas une mince affaire.   
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]


01 - I Don't Wanna Be Without You
02 - Whatever It Takes
03 - I Got Eyes
04 - MM-Hmm
05 - Blisters
06 - I Should've Spoke Up
07 - Show Her
08 - Don't Let Pride Take You For A Ride
09 - How Long
10 - It Was Gonna Be You


21 commentaires:

  1. Quand j'ai vu que l'album sortait, j'ai immédiatement pensé à ce blog, ayant découvert James Hunter ici même avec le disque précédent. C'est un immense plaisir de se jeter sur le nouveau cru ! Merci Jimmy

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    1. C'est également un plaisir immense de te lire à nouveau, je pensais que nous t'avions perdu. J'espère que tu as profité de tout ce temps pour peaufiner un nouveau chef-d'oeuvre...

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  2. J'ai un peu de mal à me lancer dans l'aventure. Ton propos a du sens et fait envie, et en même temps, je me dis qu'il y a tellement d'albums originaux d('époques que je ne connais pas et qui sont extraordinaires. La soul de l'âge d'or est vraiment un continent incroyable, avec des musiciens, une sophistication, une ferveur quasi insurpassable. Je crois que j'avais écouté le précédent mais j'avais eu plus envie d'écouter d'autres choses avec un cahier des charges qui m'aurait davantage surprise.
    Y a tout un dilemme à débattre autour de ce disque: Faire du neuf avec du neuf, faire du neuf avec du vieux, faire vieux avec du neuf et faire du vieux avec du vieux... Et clairement, même si chaque démarche produit son lot de bons disques, j'ai pas trop d'affinités avec la dernière catégorie.
    De toute façon, j'ai de plus en plus de mal à trouver un disque qui soit vraiment excitant. Quand je me dis qu'il est "pas mal", c'est déjà bien. Sans doute une forme de lassitude avec le rock en général... Je connus en voulant croire encore à la chose, alors que je ne retrouverai sans doute jamais les sensations qu'on peut avoir en étant ado et qu'on découvre tout un continent qui donne l'impression de parler qu'à soi (ou à un petit cercle d'initiés) et où on se découvre également soi-même et qui nous enrichit en même temps.

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    1. Je comprends tout ce que tu nous contes, mais ce disque m'a fait chavirer dès les premières notes d'orgue. Nous sommes en février et c'est le premier album circa 2018 qui m'a fait envie.

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    2. D'un autre côté, la pochette a de la gueule. On dirait vraiment un disque qui aurait pu trainer chez mes parents (même si ça se limitait à Brel, Brassens). Et le petit sigle Mono, ça le fait vraiment.
      Je tenterai le coup demain ou après demain.

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    3. Je suis de ton avis Audrey à quoi ça rime d'écouter un type qui essaye et arrive très bien à imiter Sam Cooke mais d'une façon tellement académique (c'est sans doute imposé par le label DAPTONE qui infligeait le même traitement à la géniale SHARON JONES) alors qu'on peut se payer l'original.
      Le problème de ce James Hunter qui a une voix exceptionnelle c'est son p... de groupe Jazzy qui ne fait pas une fausse note si bien qu'à la fin il perd tout son groove.
      On aimerait qu'il dégage cette contrebasse et nous crache une méchante giclée de RnB à la Lee Brilleaux
      parce qu'il en a les moyens.
      Le Duke

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    4. Je ne suis évidemment pas d'accord avec cette analyse à l'emporte pièce! La touche élégante et jazz du groupe correspond parfaitement au standard des premiers "modernists". De plus, Lee Brilleaux ne jouait pas de la basse qu'il m'en souvienne (le mec qui fait semblant de ne pas comprendre)!

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    5. salut, on en revient toujours aux mêmes questions finalement. Parfois on se retourne dans la couette du subjectif, un peu comme Audrey, et l'on se dit que tout se vaut ou que tout est génial, ça dépend des moments. Moi aussi ça me fait ça des fois, cette impression d'avoir tout entendu, de ne plus rien trouver de neuf dans des domaines qui autrefois me soulevaient, et puis comme la façon d'écouter la musique a évolué on peut parfois ressentir un décalage. Parfois, au contraire, au détour d'un conseil d'une note de musique, d'un arrangement, on se surprend à bien aimer tel ou tel artiste ou, pourquoi pas, un axe nouveau, une période nouvelle et on y retourne. L'autre côté, c'est quand on vient, avec des théories, ça fait du bien aussi la théorie, ça permet de classer (point de vue externe) ou d'essentialiser (point de vue interne), ça rappelle ceux qui causent "littérature" et "para-littérature", ou post et hyper-modernisme, avoir une vue d'ensemble ça aide aussi à y voir plus clair ou à se sentir en sécurité. Bon le problème c'est que si la subjectivité a des hauts et des bas, la théorie ça risque de rouiller dans le réflexe réac' "c'était mieux avant", tout ça tout ça (réflexe qui existe en europe depuis au moins l'antiquité... donc bon). On réagit en fonction des moments, par exemple, j'ai envie d'acheter cet album en 33t, alors que je suis plutôt en pleine période zappa, justement parce qu'à part un james brown, je n'ai pas (shame on me) de disque de soul chez moi (en 33t, je vous rassure) à chaque fois dans les bacs je me dis "je l'ai déjà en 2 cd et 3 versions remasterisées et bonusisées en flac ou autre". Du coup je ne saute jamais le pas. Alors que là j'ai envie. Est-ce mieux que ce qu'il y avait avant ? bien sûr que non, non pas parce que c'était mieux avant mais parce que ça creuse un sillon qui préexiste et, là je rejoins Audrey, c'est un continent à explorer qui, de toute façon, propose tellement de pépites qu'on en aura jamais fait le tour. Alors, là on peut voir ça comme un hommage, comme de la com' ou comme l'envie de se faire plaisir. Objectivement je crois que c'est un peu tout ça à la fois, il y le savoir faire (et puis le coup de la "fausse note"... mouais, c'est comme les faux alexandrins de verlaine, faut être verlaine, sinon ça dérape, faut être dieu (ou pas loin) pour se permettre se genre "d'erreur"), l'idée de se faire des sous en la jouant revival et l'envie de jouer cette musique et si possible de bien la jouer. ça joue sur la vibre mélancolique, passéiste qui va bien (ça aurait mieux en automne comme sortie) et sur le côté "bien foutu" sans être plastique ou en toc, c'est chaleureux et agréable. Comme j'essaie d'arrêter les théories et que j'ai moins de temps pour la musique (ce que je déplore) je laisse faire les envies, là je suis d'humeur à être d'humeur, dans un mois je serais sans doute plus cynique et je pondrais un long message sur la différence entre culture populaire et culture de masse ^^

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    6. Eh Jimmy Lee Brilleaux il joue de la guitare slide et plutot bien! quant à James Hunter il n'en joue pas assez à mon gout parce qu'il est enfermé dans cette reproduction millimétrée de la soul 60's.
      Ca serait plutôt un "passéist" qu'un "modernist" pour le coup.
      C'est pour cela qu'il va te refaire le même disque excellent l'année prochaine que tu ne pourras distinguer du précédent. Il faudrait lui trouver un producteur genre ENO... pour le sortir de ce train train.
      Cela fait deux ans que je le surveille depuis que je l'ai découvert en écoutant FIP d'une oreille discrète pendant que je glande au bureau (il faut quand même se cultiver un peu!) et j'attendais qu'il sorte un peu de ses gonds pour me faire basculer.
      Pour évaluer un album je me pose toujours la même question: "est ce que je vais lâcher 20 balles pour acheter le disque ou est ce que je vais les réserver à un classique de soul qui figure sur ma short list?
      Je me suis posé la question au sujet de James Hunter 6 et maintenant je connais ma réponse.
      Le raisonnement n'est pas du tout le même si on charge un MP3 gratos sur son téléphone.
      A part ça le blouson, la cigarette, le "MONO" sur la pochette il a tout parfait.
      Le duke

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    7. et ça revient aux mêmes questions
      - la valeur artistique de l'oeuvre indexée à sa valeur monétaire (avec pour corollaire la valeur sentimentale)
      - la nécessité de comparer avec l'ancien pour évaluer le nouveau.... (là, ça semble logique - sans doute cela l'est-il- mais si c'est "toujours la même question" cela signifie qu'il ne serait y avoir de place pour quelque chose de différents ou pour d'autres critères)
      - une volonté essentialiste de distinguer dans le genre ce qui est légitime de ce qui ne l'est pas (on retrouve la même chose en science-fiction ou en roman policier)

      en même temps, outre mon plaisir indéniable à écouter cet album, je partage plutôt le propos de Duke !
      mais, je me dis aussi qu'un imaginaire ne cesse d'évoluer, par ses reprises aussi bien que par ses pastiches.... peut-être est-ce là un coup marketing de plus, la pierre de marque d'une industrie nous refaisant le coup de la nostalgie et de la patine marketée, ou peut-être est-ce là un premier ricochet.

      et puis... ça change de cette mouvance "vive les années 80" d'un peu partout ^^

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  3. Y a plein de trucs qui m'ont donné envie, même le tartan Baracuta-style (pas l'impression que ce soit un original non plus, haha ...) je suis donc allé voir mais j'ai pas marché dans la combine. C'est pas trop pour moi ces trucs-là. Mais j'adore les gens qui n'inventent rien, surtout si c'est fait avec talent, ce Hunter n'en manquant pas.

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  4. Tu me connais, j'ai pensé à faire référence au G9, mais comme il ressemblait à une copie (jamais vu des bouts de manches de couleurs différentes), je me suis abstenu. C'est sympa d'avoir tenté, je sais que tu n'es pas très soul...

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  5. Ça me fait penser aux débats sur les bons vieux polars, westerns, tiens disons les comédies musicales: Il y a ceux qui apprécient la crème comme "...In the Rain" mais qui ne supportent pas trop le niveau en dessous, rien à dire. Et puis il y a comme moi, bon client, pour ces domaines, je prends même ce qui est moyen, juste pour ce qui s'en dégage. Les ficelles sont grosses mais pas usées en ce qui me concernent. Idem pour le monsieur, il répond bien à ma demande et je n'en ai jamais trop. J'écoute et j'aime. Et puis comme ça j'use pas Sam Cooke, Jackie Wilson etc... Ho et puis de temps en temps il touche à sa guitare, bon moins que ne le suggèrent les pochettes, le seul reproche que l'on peut lui faire. Non, ce n'est pas du blues rock... Il est bon à autre chose pas Bonnassa (pas mal, hein?)

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  6. Je ne veux pas polémiquer pendant des heures. Je pense que ces gars-là jouent la musique qu'ils aiment (et ça tombe bien, parce que je l'aime aussi) sans trop se soucier de l'espace et du temps. Est-ce qu'on reproche à Hélène Grimaud de jouer du Brahms au lieu de s'acheter un synthé et d'enregistrer du post indus?!

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    1. Si je ne me trompe pas, le monsieur compose des titres originaux? Ce qui rend la démarche d'autant plus sympa qu'en musique "savante" plus grand monde pour oser écrire du "façon Brahms" ou tout autre compositeur de ces époques.
      Il est possible d'éviter la polémique en faisant un pas de côté en s'interrogeant sur la difficulté d'exister en musique quand on cherche plutôt l'aventure que le confort. Mais ce sujet concerne surtout les maisons de disque & co.

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  7. restez dans ce style soul...
    ce mec a une voie en or
    un grand merci
    Daniel

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  8. ... Je suis tombé sur une citation de M. RENOIR, reprise par M. ASSAYAS qui convient bien ici mais ailleurs: "C'est celui qui aime qui a raison" je grave!!

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  9. Je suis un peu en retard dans mes commentaires (un chouia cossard moi aussi !), mais celui-ci je ne regrette pas de l'avoir mis de côté. Une vraie friandise.
    C'est miss 'tite boîte qui parlait de disque "parfait" il y a quelques semaines, et je crois bien que celui-là en est un. Jusqu'à la pochette qui est juste à tomber à la renverse.

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  10. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais chaque fois (tiens on dirait du folklore américain) que je click sur la bannière zippy et bien des fois je n'ai pas droit à mon petit disque, non je tombe sur des petites cochonnes qui nous pousseraient presque à débuter la journée en faisant des bêtises, bref.
    Le Disque, Ze Pochette TOUT EST PARFAIT merci pour ce judicieux choix pour mon W.End relax.

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    1. À mon avis, tu dois être fiché "Obsédé sexuel" par Zippy !!!
      :-D

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