J'suis mort qui, qui dit mieux
Ben mon pauv'vieux, voilà aut'chose
J'suis mort qui, qui dit mieux
Mort le venin, coupée la rose
J'ai perdu mon âme en chemin
Qui qui la r'trouve s'la mette aux choses
J'ai perdu mon âme en chemin
Qui qui la r'trouve la jette aux chiens
J'm'avais collé avec une fumelle
Ben alors ça c'est la plus belle
J'm'avais collé avec une fumelle
L'jour où j'ai brûlé mes sabots
J'lui avais flanqué un marmot
Maint'nant qu'son père est plus d'ce monde
L'a poussé ce p'tit crève la faim
Faut qu'ma veuve lui cherche un parrain
Elle lui en avait d'jà trouvé un
Eh j'ai pas les yeux dans ma poche
Elle lui en avait d'jà trouvé un
Dame faut prévoir, en cas d'besoin
C'est lui qui flanquera des taloches
A mon p'tiot pour qu'il s'tienne bien droit
C'est du joli, moi j'trouve ça moche
De cogner sur un plus p'tit qu'soi
Cela dit dans c'putain d'cimetière
J'ai perdu mon humeur morose
Jamais plus personne ne vient
M'emmerder quand je me repose
A faire l'amour avec la terre
J'ai enfanté des p'tits vers blancs
Qui me nettoient, qui me digèrent
Qui font leur nid au creux d'mes dents
Arrétez-moi si je déconne
Arrétez-moi ou passez m'voir
Sans violettes, sans pleurs ni couronnes
Venez perdre un moment d'cafard
J'vous f'rais visiter des cousins
Morts à la guerre ou morts de rien
Esprit qui vous cligne de l'oeil
Les bras tendus hors du cercueil
Aujourd'hui je vous sens bien lasse
Ne soyez plus intimidée
A mes côtés reste une place
Ne tient qu'à vous de l'occuper
Qu'est c'que tu as ? oui, le temps passe
Et le p'tit va rentrer de l'école
Dis lui q'son père a pas eu d'bol
'L a raté l'train, c'était l'dernier
Attend un peu, ma femme, ma mie
Y'a un message pour le garçon
J'ai plus ma tête, voilà qu'j'oublie
Où j'ai niché l'accordéon
P't'être à la cave, p't'être au grenier
Je n'aurais repos pour qu'il apprenne
Mais il est tard, sauve toi je t'aime
Riez pas du pauv'macchabé
Ceux qui ont jamais croqué d'la veuve
Les bordés d'nouilles, les tir à blanc
Qu'ont pas gagné une mort toute neuve
A la tombola des mutants
Peuvent pas savoir ce qui gigote
Dans les trous du défunt cerveau
Quand sa moitié dépose une botte de rose
Sur l'chardon du terreau
Quand sa moitié dépose une botte de rose
Sur l'chardon du terreau
Pas mieux!
RépondreSupprimerEt triste.
Il a accompagné ma jeunesse jusqu'à aujourd'hui.
Et je n'ai que peu apprécié son dernier album.
Je me souviens du Cirque d'hiver (Paris) en 1999.
La dernière, un dimanche, le concert avait débuté vers 17h00 et s'était fini en ronde autour de Jacques et son piano. Il était 22h00.
Longue vie à toi Jacques, à vous tous
MERDE ! MERDE ! MERDE !
RépondreSupprimerDu coup, c'est champagne pour personne et caviar pour les autres.
Étonnamment, je suis triste, mais j'ai très envie de chanter, de danser et de raconter des conneries. Le personnage prête à ça.
Aller, salut grand Jacques
Ouais! Triste est le mot....je m'exprimerai plus tard sur mon blog mais là je suis atteint...
RépondreSupprimerEncore un sale coup.
RépondreSupprimerMerci à tous pour les hommages au grand Jacques. Serrons nous les coudes et pensons fort à lui. Il était "tombé du ciel" pour nous et restera donc forcément dans nos coeurs (et nos oreilles) pour toujours.
RépondreSupprimerSans doute un très grand monsieur, mais que j'ai snobbé pendant ma jeunesse (et après). Je connais quasiment rien de lui, parce que c'était les babas cool qui l'étaient à l'époque du lycée ou de la fac.
RépondreSupprimerComme quoi les préjugés ont la vie dure!
Et c'est encore plus triste et terrible de dire que c'est sa mort qui va me donner envie de plonger dans on oeuvre (même si ça me trottait dans la tête depuis quelques années).
En tout cas, je partage l'émotion sur sa disparition.
J'avais dix ou onze ans quand j'ai découvert "BBH75" (son premier album de la période "rock"). Ce qui m'a tout de suite scothché, c'est la première phrase de la première chanson: "Paris-New York, New York-Paris, comme un pauvre con, tout seul à Orly..." J'ai trouvé ça génial qu'un type s'autorise à chanter "pauvre con" avec cette agressivité-là! J'ai été au bord des larmes toute la journée, c'était l'idole de mes années "collège", et je me sens, soudain, terriblement vieux...
SupprimerMon premier concert fut au Pavillon Baltard en région parisienne. J'étais ado.
RépondreSupprimerC'était en 1980 peut-être.
Tiens, à propos de "c'était en ...", connaissez-vous cet album de Morice Bénin?
Lui aussi m'accompagne dans ma vie!
Je suis trés triste. Je l'ai connu enfant avec Irradié, et le triple live à Mogador qui avait laissé un ancien locataire chez ma grand mere, pres de Reims. Depuis que je vis en France je l'ai vu - souvent par hasard - dans des festival gratuits, et j'etais passioné toujours. Certes, il etait tj bourré, signe d'un mal-etre perpetuel, s'il avait bu un petit peu moins peut etre il serait encore là...J'espere qu'ils vont faire des Grandes Funerailles, il le merites bien, peut etre plus que Johnny. Pleures... Indomito
RépondreSupprimerHigelin, c'était mes années FIP. Je crois que c'était mon premier contact avec ses chansons. Puis il y a eu ce double vinyle à Mogador. Puis plus tard encore, une rencontre avec quelqu'un qui l'avait connu. Je crois qu'au moment où j'écris ces lignes, je n'ai pas vraiment réalisé.
RépondreSupprimerJ'ai découvert Higelin à l'envers, en 2006 (je n'avais alors en tête que "tombé du ciel" par exemple) Thiéfaine me laissait, c'était lui que je snobé, du coup en écoutant "amor doloroso" je me suis dit que j'étais passé à côté de quelque chose, de quelqu'un... tu m'étonnes... c'est donc en mode saumon balbutiant que j'ai remonté le courant... en prenant Areski et Fontaine dans les filets.
RépondreSupprimerc'était beau... et c'est ça qui est bien, c'est toujours beau !
Pourquoi il s'est pendu? Il méritait mieux.
RépondreSupprimerFrancis.
Ma relation avec lui aura été assez brève (de "BBH 75" à "Champagne"), mais elle me laisse de très beaux souvenirs.
RépondreSupprimerEt même si cela n'aura concerné qu'une petite partie de sa carrière et pas sa culture musicale fondamentale, il aura fait un rocker tout à fait crédible (si j'étais méchant, j'ajouterais "contrairement à un autre JH"...)
SupprimerEncore une Journée d'Foutue...
RépondreSupprimerDes débuts chez Saravah (avec McNeil, Barouh, Areski, Fontaine) jusqu'au dernier album, le grand Jacques aura accompagné toute ma vie musicale, avec des hauts (la période rock de Irradié à Aï, où l'expérience est tous azimuts)et des un peu plus bas. Le bonhomme savait séduire par les mots, la forme, la fidélité au public, le don de soi, les concerts fleuve... un gros merci pour tout cela. Maintenant, il va falloir continuer sans lui, facétieux saltimbanque.
RépondreSupprimerDans la salle d'attente
de la gare de Nantes
J'attends
Juste le retour du printemps...
Gil
Jacques Higelin s'en est allé pour tutoyer les Anges et leur offrir un peu de joie, de champagne à boire la tête en l'air ! Un immense artiste qui tira sa révérence. Sous le choc , comme tout le monde ici et dans la France entière. la seule consolation , c'est de constater que son départ est très largement relayé dans les médias. Beaucoup plus que je n'aurai pu l'imaginer . Il reste son sourire, sa joie de vivre, ses mots, ses notes, sa voix et son gout de la vie et de l'amour ! Salut Jacquot !
RépondreSupprimerTout pareil mon Jimmy. J'ai été anéanti.
RépondreSupprimerHommage non stop à ma médiathèque depuis vendredi
Tu te douviens de notre compile Paris-New York NewYork-Paris
Bises
LRRooster
Ce que je dois aussi à l'autre Grand Jacques, c'est la découverte de Fats Waller (rien que çà) grâce à sa superbe reprise de "Hold right" sur "Champagne". Je vais me replonger dans tout çà...
RépondreSupprimerIt made an interesting read to me. Thanks for sharing it.
RépondreSupprimercheap brian regan tickets
discount brian regan tickets
Make travel part of your life and you will definitely live longer.
RépondreSupprimercheap airport parking
airport parking deals
Mon premier 45 tours avec cette chanson bizarre que j'avais adorée.
RépondreSupprimerEt puis ensuite le grand Jacques qui m'a accompagné toute ma vie avec son sourire, sa folie, sa gentillesse.
Je suis allé le voir sur scène, et c'est la seule fois où j'ai vu un public arrêter de le rappeler parce qu'il revenait à chaque fois ... il l'avait épuisé de bonheur.
Je l'ai rencontré une fois dans une manif pour les sans abri à Grenoble.
Sacré bonhomme, si généreux avec sa voix rocailleuse et son humanité à fleur de peau.
Hommage à toi, grand Jacques, tu nous as tant apporté, et tu nous manques.