VIAGEM A PORTUGAL # 1
On peine à y croire au vu de la météo qu'on se coltine, mais, d'ici un mois, les grandes transhumances estivales vont commencer.
Toute l'Europe du Nord se jettera sur les routes pour se rendre dans
le sud et toute l'Europe du sud... Mais oui, au fait. Où les
européens qui vivent déjà dans ces endroits paradisiaques que sont
Séville, Malaga, Murcia vont-ils passer leurs mois d'été ?
J'ai un début de réponse... Cristina
Branco est née en 1972, deux ans avant la révolution des œillets.
C'est donc tout naturellement qu'elle incarne avec quelques-unes de
ses contemporaines le renouveau du fado. Sa carrière commence au
tout début des années 2000, une époque qui marque le retour de
cette musique après un rejet dû à la trop grande proximité des
artistes avec la dictature militaire. Cristina
Branco incorpore à sa relecture du fado des éléments issus de la
variété, du tango, de la musique populaire brésilienne. Son fado
n'est plus une musique dépressive, triste et nostalgique, il sait se
faire joyeux, tendre, drôle et léger. Kronos,
son huitième album, paru en 2009, est l'un des plus aboutis.
Cristina s'accompagne elle-même au piano, au sein d'une formation à l' instrumentation traditionnelle comprenant la guitare portugaise,
l'accordéon et la contrebasse. Un délice en toute saison.
ZOCALO [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]
02 - Eterno Retorno
03 - Bomba Relogio
04 - Longe Do Sul
05 - Margarida
06 - O Meu Calendario
07 - Bichinhos Distraidos
08 - Tango
09 - Electrico Amarelo
10 - O Rapaz Do Trapezio
11 - O Sitio
12 - Uma Outra Noite
13 - Fado Do Mal Passado
14 - Historias Do Tempo
MP3 (320 kbps) + front cover
COOL 118
Une très grande !
RépondreSupprimerFaire "progresser" un genre tout en respectant son histoire, voilà qui est admirable!
RépondreSupprimerTrès heureux qu'elle vous plaise, AreWeNotMen et Jimmy. De toutes les chanteuses de la génération de Cristina, je ne vous cache pas qu'il en est une pour laquelle j'ai une tendresse particulière. Je ne vous dis pas laquelle, mais elle fera prochainement partie de notre Viagem a Portugal.
SupprimerOn attend ça avec impatience.
SupprimerA Lisbonne il me semble avoir beaucoup vu son nom. Et peut-être ici aussi non ?
RépondreSupprimerIci, je crois bien que c'est une première...
SupprimerAh je pensais que AREWE nous l'avait proposée.
SupprimerAlors c'est à Lisbonne que j'ai croisé son nom et seulement là-bas.
Tu en parles vraiment très bien. Je ne connais pas la dame. J'ai en tout cas envie de l'écouter d'autant que j'aime bien le portugais quand il est chanté (y compris quand cela vient du Brésil).
RépondreSupprimerPour ma part, il y a eu un précédent. Mais pas sur le blog de Jimmy, sur celui de Keith. Un carré d'as consacré au fado :
RépondreSupprimerhttp://keith-michards-compiles.blogspot.com/search/label/FADO
Mais la règle du jeu n'imposant que 4 artistes, Cristina Branco n'y figurait pas.
J'ai écouté hier soir. Sa musique et son chant ont complètement modifié l'univers de la maison. Un très beau disque.
RépondreSupprimerc'est vraiment dommage pour ma pomme, parce que j'étais... à Lisbonne au moment de ce post, du coup je n'ai pas pu reconnaître son nom si je l'ai vu. Enfin, comme j'y étais très peu de temps et en mode touriste au possible, je n'ai pas tenté les quelques bar à fado que j'ai pu croiser de peur de tomber sur du réchauffé pour touriste... et vu que les quelques vendeurs que j'ai croisés ne vendaient que du vieux fado.... bref, je me rassure comme je peux, on l'aura compris.
RépondreSupprimerje dis "dommage" parce que je viens d'écouter cet album et, comme Audrey, ça a changé l'ambiance du tout au tout. J'étais parti pour continuer à lire mon roman japonais du moment (après avoir été copieusement déçu par "cartel".... mais alors vraiment déçu), un pavé tout à fait fou et déjanté... et me voilà à regarder les arbres mi-nostalgique mi-chantonnant. je ne sais pas qui est la petite préférée qui nous sera présentée par la suite mais j'ai encore plus hâte tellement cette découverte ci fut agréable. Je suis plutôt amateur de flamenco à la base et je suis ravi de m'être fait cueillir. ce qui m'a marqué c'est la nuance de sensualité de cet album, très naturel, qui s'immisce savamment. Merci cher Zocalo! Y.
Je crois que c'est pareil pour le flamenco. En temps que touriste, tu es condamné à ne subir que des spectacles édulcorés, modernisés pour le spectateur de passage. Je ne sais pas s'il existe encore, à Séville ou à Madrid, des lieux où on peut voir le flamenco comme sur certains disques, saisi sur le vif, en présence d'une poignée d'aficionados qui n'applaudissent jamais.
SupprimerJe viens de visiter son Facebook. Elle chante à Toulouse le 1er juillet.
SupprimerJ'espère que certain.e.s pourront profiter de cette date.
SupprimerEn tout cas, de tels artistes ça fait plaisir et ça revivifie des musiques trop souvent enkystées dans un imaginaire passéiste.
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