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lundi 26 juin 2017

ALI FARKA TOURE WITH RY COODER ~ Talking Timbuktu [1994]


La chaleur qui ramollit lentement le bulbe... On ne sait plus où se mettre ni même quoi écouter. Un moment, j'ai pensé à la musique esquimaude avant de me décider à "combattre le mal par le mal" en plongeant en territoire africain. Ici, on joue nus pieds, en toute décontraction donc, mais, aussi, les yeux dans les yeux. Les deux hommes expédient des accords sublimes comme à la parade tout en racontant les joies et les peines avec une facilité confondante. Après deux titres, on se surprend à planer à des hauteurs insoupçonnées; on caresse le vent en regagnant ses esprits pour les reperdre aussitôt dans des rêveries formidables. On a dit que c'était le retour du blues vers l'Afrique, c'est surtout une extraordinaire leçon de partage et de volupté. 
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]


01 - Bonde
02 - Soukora
03 - Gomni
04 - Sega
05 - Amandrai
06 - Lasidan
07 - Keito
08 - Banga
09 - Ai Du
10 - Diaraby
MP3 (320 kbps) + artwork
COOL 47








7 commentaires:

  1. J'en ai déjà entendu parler mais je ne l'ai jamais écouté. C'est avec plaisir que je vais le découvrir.

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  2. Enorme. Inégalé. J'en reste ba(o)ba(b).

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  3. Pas encore pu écouter, mais le casting est réjouissant, j'ai hâte !

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  4. tout pareil qu'Audrey :) et je n'écoute pas ça du tout en ce moment... ça va me changer :)

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  5. alors, (même pas le temps d'écouter un album que déjà il y a une autre tentation ^^) j'ai vraiment apprécié cet album... surtout parce que le blues n'y est pas caché. Parfois, je trouve que des blues veulent sonner africain mais que ça fait "on va forcer ça au mixage" (ça marche avec d'autres "catégories" que le blues et la musique africaine... et on aura compris que je simplifie à "africaine" une culture bcp plus riche et complexe) et parfois c'est l'inverse, nous avons un album de musique africaine qui dit "je fais blues" mais ça ne se ressent pas...
    il me semble que cela vient souvent d'une méprise. En effet, le lien entre blues (musique afro-américaine) et musique venue d'afrique n'est pas si évident, ça serait comme dire "on va faire roman en français et en créole parce que les racines de certains créoles sont françaises" euh..; certes mais ça ne se limite pourtant pas à ça. A forcer ces liens on peut les affadir. Alors, en impro, en concert, ça peut créer une ambiance, une spontanéité mais ce n'est pas facile à reproduire sur tout un album, ni de dépasser le côté "concept évident" pour vraiment plonger au coeur des points communs. Souvent, il faut (à mon sens hein) forcer les traits caractéristiques basiques pour jouer sur des contrastes forts, seulement réussir ce tour de force nécessité des putains de musiciens ayant et le feeling et du niveau... on aura compris que c'est le cas ici :)

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  6. Très bonne analyse ! Qui donne envie de remettre le disque aussitôt.

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  7. Ry Cooder, un musicien du monde, vrai voyageur sonique, toujours humble, au service de la musique.

    Ali Farka Touré, un maître.

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