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lundi 16 avril 2018

JOSH T. PEARSON ~ The Straight Hits! [2018]


On a failli attendre. Après The Texas-Jerusalem crossroads (avec Lift To Experience, 2001), puis Last of the country gentlemen (2011), le grand Josh est enfin de retour. Le gars a rasé sa barbe de prédicateur fou et s'est acheté de jolies petites fringues toutes neuves, mais - gare ! - à l'intérieur, ça continu de secouer un tantinet ! J'ai un ami qui l'appelle le "Jeffrey Lee Texan" et je trouve que c'est à peine exagéré, c'est vous dire l'ampleur du phénomène ! Les artistes, par essence, sont des êtres à part; certains pleurent du manque de succès, alors que d'autres prennent peur à cause du même. Pearson, comme indiqué plus haut, à mis dix ans avant d'offrir la suite de Texas-Jerusalem crossroads, fuyant à travers le désert avant de rejoindre Berlin, puis Paris et de dégainer un disque aux longues suites acoustiques pas vraiment radiomicales. En comparaison, The Straight hits! pourrait s'apparenter au fameux album de la maturité (le moment où l'on est censé assumer ses talents comme ses doutes (voire ses névroses)). Le titre d'ouverture (quasi punk) va vous coller au plafond dès l'intro pour une chasse à l'araignée géante. L'orgue très Pharaohs (nous sommes au Texas) de la chanson suivante vous invitera à la danse. La suite ressemble à un étrange scenic railway, avec de mystérieux moments d'accalmie, comme des prises d'élan répétées avant que la machine ne s'emballe de nouveau et grimpe vers des étoiles inédites. Le tout luttera sans trop de difficultés pour le titre d'album de l'année... 
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]            



01 - Straight To The Top!
02 - Straight At Me
03 - Give It To Me Straight
04 - Straight Laced Come Undone
05 - Damn Straight
06 - Loved Straight To Hell
07 - The Dire Straits Of Love
08 - Whiskey Straight Love
09 - A Love Song (Set Me Straight)
10 - Straight Down Again¡
MP3 (320 kbps) + artwork


12 commentaires:

  1. Merci , je ne connais pas du tout , je vais découvrir.

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  2. On nous avait vendu ‘’Country Gentleman’’ comme une pépite à l’époque, je me suis endormi dessus au milieu du deuxième morceau. Y avait guère que la pochette pour me tenir éveillé et je jurai qu’on ne m’y prendrait plus. Récemment, lors de sa ressortie, on m’a fait comprendre que ‘’Texas Jerusalem’’ était un album cultissime et que c’était une chance pour moi qui ne le connaissait pas, sa ressortie. OK OK je me renie et je tente : j’ai pas réussi à dépasser le troisième morceau. Encore plus récemment j’apprends que le Pearson nous prépare un album avec, tenez-vous bien, cinq règles d’or que plus con tu meurs, les Cinq Piliers de chais pas quoi qu’il appelle ça. Cherchez vous trouverez, mais faudra pas vous plaindre si vous trouvez ça débile, je vous aurai prévenu. Du coup j’allais pas me faire avoir. Bon. Me demandez pas comment j’en suis arrivé là mais depuis quelques jours ce truc tourne sans arrêt chez moi, il postule même au titre convoité de Meilleur Album de l’Année (en attendant le prochain Jurado qui a déjà gagné). Je pense qu’en fait ce mec se fout de la gueule de tout le monde, lui y compris, et là on touche au génie. En tout cas il s’est bien foutu de ma gueule pendant des années mais je lui en veux pas. J’avais même prévu de le chroniquer mais JJ m’ayant pris de vitesse (c’était pas dur) je triche et du coup ben tiens la voilà ma chronique.

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  3. Un peu comme Everett (en moins "ça passe pas" dès le début :) ) j'ai toujours eu du mal avec le bonhomme. En fait, j'ai toujours eu du mal avec sa voix et avec certains de ses choix d'arrangements, j'avais l'impression d'une surcôte et d'une survente alors qu'il pouvait faire mieux... j'ai encore cette impression sur cet album. Mais je les écoute ces albums (et celui-ci aussi donc ^^) parce que, comme les bons rappeurs aussi en fait et comme bien d'autres, il y a là un lien direct avec l'aspect populaire de la musique (et de la littérature, mais z'êtes pas là pour lire là dessus du coup je me vois dans l'obligation de fermer cette parenthèse), c'est-à-dire que le gars aime raconter des histoires, partager des émotions et que cette envie n'est pas enseveli sous des tonnes de productions mal jointes, des idées bâclées et autres trucs à la con qui transforment le produit culture (faut pas rêver ça a toujours été un produit culturel de masse ce genre de choses, depuis bien avant les troubadours) en produit tout court. Il y a cette aspect brut (parfois brutal) qui va droit à l'oreille et au coeur, on peut aimer ou non, ça c'est autre chose mais ça transparaît plutôt bien chez Josh. Alors je ne l'écoute pas en boucle non plus, je peux lui faire des tonnes de reproches mais de temps à autres je suis heureux d'écouter ce qu'il a à dire :) Merci JJ

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  4. Décidément, je pense la même chose du bonhomme.‘’Texas Jerusalem’’ avait tout pour me plaire: un son, une fièvre, un lyrisme, un gros parfums de Gun Club. D'ailleurs, j'ai aimé l'écouter au début jusqu'à ce qu'il me tombe des oreilles. Car contrairement à ce que je lisais (y compris sous la plume de N. UNGEMUTH), les chansons s'étiraient dans un album interminable (un double CD!) en oubliant en cours de route les compos. Mais le tuc, c'est qu'il y a toujours un plaisir à l'écouter les premières minutes, mais faudrait au moins le réduire de moitié (mais j'ai jamais eu le courage de faire le tri entre les bonnes et les mauvaises chansons, surtout qu'elles se ressemblent toute un peu).

    Donc j'ai écouté cet album ce matin avec un partage de scepticisme et d'envie d'y croire. Résultat: le gars a cette fois su catalyser sa fièvre à l'intérieur de vraies chansons.
    Et puis, on a beau critiquer la musique d'aujourd'hui, force est de constater que le travail en studio donne de plus en plus un résultat magnifique. les instruments sonnent, la voix est proche, on se croirait presque dans la pièce.

    J'ignore ce que ça donnera sur la durée mais déjà, ça part bien.

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  5. Merci à tous pour vos excellents commentaires. Personnellement, j'aime beaucoup ce garçon, peut-être parce que je ne comprends pas tout ce qu'il fait! Sur cet album, je trouve qu'il a trouvé une sorte de "juste milieu" qui me convient parfaitement. La seule chose qui pourrait me gêner, c'est cette espèce de second degré que je perçois parfois (et qui provient sans doute d'une certaine forme de timidité). Bref, en attendant le Jurado (et peut-être quelques autres), celui-ci fait plutôt bien le boulot...

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  6. J'hésite, j'hésite... je tourne autour, il y a tout dans ta chronique pour se jeter dessus... Jeffrey Lee UNE bonne raison, Du Texas DEUXIÈME bonne raison.
    Mon hésitation? La pochette!! C'est Gary Allan sur "Smoke Rings in the Dark" c'est une autre promesse. La Cool Classe attitude, ridicule partout ailleurs dans le monde, mais classe là bas.
    Quand je regarde la pochette je pense à une musique et je crains le quiproquo.

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  7. Ouah les long horns et le calumet de la paix je veux les mêmes pour mon musée du rock et sa panoplie de cow-boy aussi je la commande pour Noel.Le colt 45 comme celui de Lee Van Cleef la classe, tu crois qu'il est chargé avec une balle à dans le barillet ? et est ce qu'il aura le cran d'appuyer sur la détente. A ce petit jeu j'aurai pas parié avec Jeffrey Lee Pierce mais ce loustic m'a plutôt l'air d'un pied tendre.
    Ben Cartright

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  8. Déception .
    J'avais trouvé Lift to experience fabuleux . J'avais suivi sur le projet solo intimiste malgré la longueur des morceaux mais là tout semble si plat ...
    Je réécouterai l’album car je veux l'aimer mais j'ai bien peur que Josh Pearson soit entré dans la triste famille des Mark Kozelek et autres Bill Calahan ...

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    1. Ce disque est tout sauf plat. C'est plutot les montagnes russes. Chef d'oeuvre pour moi.

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