Vous n'allez pas le croire, mais il existe en Amérique latine des
styles musicaux dont je ne vous ai jamais parlé. Comment ? Mais quel
scandale ! Mais que fait la police interstellaire ? Est-il bien
nécessaire de nous saouler de jazz français et de musique classique pour nous
laisser dans l'ignorance de styles aussi fondamentaux que la milonga et les
mariachis ? Pour la milonga, une musique rurale argentine, il vous faudra
patienter encore un peu. Mais pour les mariachis, alléluia !!! C'est aujourd'hui.
Laissez-moi une seconde pour rejoindre le tableau noir et je vais commencer mon
exposé. Un peu de silence, s'il vous plaît ; le style mariachi est une
musique de fête originaire de l'état de Jalisco (capitale Guadalajara), sur la
côte ouest du Mexique. Le même nom désigne également l'orchestre et les
musiciens qui le composent. A l'origine, il s'agissait d'une musique jouée
exclusivement dans les mariages. Le mot "mariachi" dérive d'ailleurs
du français "mariage", signe de l'influence française au Mexique dans
la première moitié du 19ème siècle. De nos jours, les mariachis ont conquis
l'ensemble du territoire mexicain, et même au-delà, comme nous allons le voir.
Au cinéma, dans la publicité et dans l'imaginaire populaire, cette musique
symbolise le Mexique. Sur la place Garibaldi, au cœur de la capitale mexicaine,
des dizaines d'orchestres mariachis jouent pour les fêtes, les anniversaires et
les touristes de passage, pour quelques dizaines de pesos. Le jour des morts, le
2 novembre, les mariachis louent leur services pour jouer aux défunts leurs
morceaux préférés.
Première particularité, Mariachi Reyna de Los Angeles n'est pas un
orchestre mexicain. Il est basé en Californie et si tous ses membres sont
d'origine latine, un seul est de nationalité mexicaine, Jeanette Martinez.
Deuxième surprise, et ce n'est pas la moindre, Mariachi Reyna de Los Angeles est
uniquement composé de femmes. D'où la présence du mot "Reyna".
Troisième caractéristique, cet orchestre est l'un des meilleurs qui m'aient été
donné d'entendre dans ce syle. Ces dix musiciennes interprètent avec un
professionnalisme rare une musique ancrée dans la meilleure tradition des
mariachis mexicains, la rigueur en plus. La mise en place, en particulier, est
un exemple à suivre pour nombre de leurs collègues masculins.
ZOCALO [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]
01 - El Pitayero [The Pitaya Cutter]
02 - Ingratos Ojos Míos [My Ungrateful Eyes]
03 - Popurrí De Chihuahua [Chihuahua Medley]
04 - Son De La Luna [Son Of The Moon]
05 - Te Llegará Mi Olvido [My Oblivion Will Find You]
06 - Lindo Tlaquepaque [Pretty Tlaquepaque]
07 - A La Luz De Los Cocuyos [To The Light Of The Fireflies]
08 - Quiéreme Mucho [Love Me A Lot]
09 - Terrequeteque
10 - Arrepentida [Regretful]
11 - Popurrí Joan Sebastián [Joan Sebastián Medley]
12 - Querreque
MP3 (320 kbps) + front cover
Je vais écouter cette petite merveille (je suppute) en rentrant chez moi, je suis certain que ça va me redonner le sourire après une difficile journée de boulot.
RépondreSupprimerCelles qui ont le sourire, ce sont les musiciennes de ce groupe. Heureuses de vivre et hyper-professionnelles, elles ont tout pour elles.
RépondreSupprimerJ'ai malheureusement été retardé dans mon écoute, mais je vais m'y jeter sous peu. Ce qui, moi, ne me donne pas le sourire, c'est de constater le peu de curiosité de nos amis, pour l'instant...
SupprimerCe n'est pas comme si j'avais parlé de la milonga...
SupprimerMerci ! je sens que ça va faire du bien ! :D ^^
RépondreSupprimerDes mariachis féminines, je sens que cela va être de super qualité et vaillant. Muchas gracias Zocalo
RépondreSupprimerCon mucho gusto, Dado.
SupprimerMedre de Dios, elles sont vraiment vraiment excellentes, quel régal ensoleillé, quelle fiesta musicale!
Supprimer*Madre de Dios
SupprimerJ'avais d'abord hésité à l'écouter et finalement j'ai beaucoup aimé.👍👍👍 Merci
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerChouette disque, même si le côté "professionnel" est peut-être un peu trop présent (on a l'impression qu'elles jouent avec le petit doigt bien aligné sur la couture du pantalon!), alors que cette musique (à mon sens) réclame surtout de la passion.
RépondreSupprimerC'est une musique qui bénéficie à coup sûr d'une bonne dose de tequila. Et contrairement à leur homologues masculins, nos musiciennes n'en abusent pas.
SupprimerJe vais écouter ces jeunes filles avec intérêt surtout depuis que je viens de m'apercevoir qu'elles avaient réalisé un "popurri" de mon idole mexicaine Juan Gabriel...
RépondreSupprimerDuke