C’était couru. Daniel Johnston avait le cœur
beaucoup trop gros et le palpitant a fini par céder… Sa discographie est un
pavé dans le ciel. Les néophytes pourraient être surpris, car cet homme ne
savait pas calculer et privilégiait toujours la magie de l’instant, même si ça
pouvait l’entraîner à chanter faux, à jouer sur des pianos ou des guitares
étrangement accordés (pour rester poli), à modifier plusieurs fois le rythme d’une
chanson ou à tenter des expériences qui feraient flipper le plus destroy des
vieux punks ! Oui, un magnifique bordel règne toujours dans les albums de
Daniel Johnston. Pour moi, c’est un compliment, mais pour ceux qui préfèrent
les éloges plus traditionnels, nous soulignerons qu’il possédait un don extraordinaire
pour l’écriture et qu’il fut l’un des plus fins mélodistes de sa génération.
Chacune de ses ritournelles est un diamant brut, tantôt irrésistiblement drôle,
tantôt profondément bouleversant. Daniel Johnston était le plus touchant des baladins
et mon point final devrait ressembler à une petite larme.
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]
01 - Now
02 - Syrup Of Tears
03 - Mountain Top
04 - Love Enchanted
05 - Must
06 - Fish
07 - Power Of Love
08 - Forever Your Love
09 - Love Not Dead
10 - You Hurt Me
11 - Wish
12 - Living It For The Moment
MP3 (192 kbps) + front cover
Je ne connaissais qu'un album de lui (que j'avais en plus en K7), donc c'est avec un réel plaisir (et émotion) que je vais écouter ce disque.
RépondreSupprimerMerci à toi.
La cassette fut un temps son support, donc tu restes dans le ton. Personnellement, c'est trop tôt pour moi pour m'y replonger.
SupprimerAh oui ça me revient, le tee-shirt, la grenouille ...
RépondreSupprimerMais en fait je ne connaissais rien de Daniel JOHNSTON!
C'est une belle découverte, apparemment il avait un petit faible pour les Beatles...
Les chansons sont un peu de guingois mais fichtrement bonnes! le type chante avec son cœur à vif et on a mal pour lui qu'il ne se protège pas plus.
Maintenant peut être qu'il a rejoint le monde qui lui convient prés des étoiles
Merci pour le partage JJ
Duke
En effet, il était fan des Beatles, il a d'ailleurs enregistré une chanson qui porte tout simplement le nom du groupe.
Supprimer"De guingois", c'est exactement ça et "fichtrement bonnes" aussi!
Il y a des gens qui ne savent pas se protéger, on se demande toujours s'ils sont en train de se libérer ou de se faire encore plus de mal...
''Les mecs qui aiment Daniel Johnston'' c'est carrément une catégorie pour moi.
RépondreSupprimerLes autres je leur parle pas.
Mecs ou nanas bien sûr, il y a environ dix ans lors d'une soirée une copine de ma fille portait un T-Shirt du bonhomme j'avais osé lui demander ''mais tu le connais ?'', du haut de ses vingt ans elle l'avait vu en concert en Nouvelle Zélande et s'étonnait que moi je le connaisse. Une catégorie je vous dis !
Comme l'écrit Duke on peut espérer qu'il ait trouvé un monde meilleur, rempli de misfits (je ne trouve pas d'autre mot) magnifiques, comme lui.
The Devil And Daniel Johnston, doc que deux illuminés lui avaient consacré il y a quelque temps déjà, est parfois éprouvant mais hautement recommandable.
Merci pour l'info sur le documentaire, j'ignorais son existence, j'essayerai quand je me serai un peu remis...
SupprimerBon ben, je fais partie de ceux que n'ont jamais entendu parler de Daniel Johnston et on doit être un bon paquet sur cette grosse planète. Pour ne pas mourir idiot (ce que je ferai quand même sûrement… mais y'a pas l'feu !), je suis parti à la découverte du bonhomme. Dire que ça m'a transcendé serait un grand mot, tout au plus l'ai-je trouvé pittoresque. Il a un petit côté punk assez rafraichissant, on sent beaucoup de légèreté dans son travail, genre Katerine !
RépondreSupprimerUn artiste qui s'éteint, c'est toujours un peu moins d'oxygène pour les esgourdes !
La grande différence avec quelqu'un comme Philippe Katerine (outre la qualité nettement supérieure des textes et des mélodies), c'est qu'on est face à quelqu'un de vraiment "habité" et non juste un excentrique.
SupprimerPlus de trente ans que Roky (Erickson) est encré, tatoué dans ma peau. A cet âge là, je ne connaissais pas encore Daniel (Johnston). Je l'ai découvert, apprécié, adoré au début des années 2000. Il rejoint naturellement Billie Holiday dans mon coeur. Merci Jimmy d'avoir mis Daniel Johnston à l'honneur.
RépondreSupprimerEric.
Mon but étant de toujours d'élargir le champ des échanges, tu es le bienvenu si tu veux partager ton album préféré de Roky Erikson (avec ou sans le 13th Floor Elevator)...
SupprimerMerci de ta proposition. Je vais voir ce week. See you soon.
SupprimerStp, donne moi ta boîte mail afin que je t'envoie "casting runes" de Roky & the explosives. Normalement, ça sera bon dans la semaine, si mon ordi ne plante pas... J'ai un souci en ce moment. Merci. Eric.
Supprimerje sais pas comment on remet les vieilles chroniques au devant.. ceci dit j'avais beaucoup aimé nos échanges à l'époque.
RépondreSupprimerhttps://leschroniquesdecharlu.blogspot.com/2016/08/daniel-johnston-99.html
"Cathy Cline" reste pour moi un morceau ravageur, avec comme tu dis, toute la fragilité d'un désaccord.. ou la beauté d'une fausseté.
Merci pour les souvenirs, je viens de relire les échanges avec plaisir. Je viens de regarder quelques vidéos, dont une où l'on voit son petit chez lui, avec ses multiples collections, notamment une étagère bourrée de distributeurs de Pez! Un merveilleux grand enfant!
SupprimerAh ouais tiens ... la première apparition du terme branleur dans nos échanges Cha ?
SupprimerOu alors on avait commencé avant ?
On vient d'en perdre un, et pas des moindres.
même la contrebasse s'en contrebalance, dès le début..quant au piano .. quant à Daniel.. je parle même pas de Cathy.
SupprimerLes grands enfants naissent méga branleurs ou pas.
J'vous embrasse.
Je viens de découvrir le magnifique "Life in Vain" : pas une fausse note et la voix est même très juste.
RépondreSupprimerFranchemnt, c'est presque inécoutable, il chante souvent faux, on y sent du coer mais pas de la melodie memorable, je suis desolé qu'il soit decedé, mais je comprends bien pkoi je ne l'avais jamais entendu avant....Indomito.
RépondreSupprimerJe rebondis sur le dernier commentaire. Je ne peux pas totalement le contredire, c'est quand même ce que j'ai ressenti à la découverte de "Yip/jump Music" Un article touchant de MAGIC Août 2008. Quelle claque, j'ai cru d'abord à une approche à la Zappa pour nous placer un truc genre SHAGGS innocent mais pas supportable longtemps.
RépondreSupprimerPour une fois il faut faire confiance. J'avais pris dans la foulée un live à Berlin pour voir si un peu arrangé ça passait, mais c'était pareil d'un bancale. J'ai baissé les bras... Et puis plus tard il y a eu "Beam Me Up!" un vrai groupe Hollandais derrière... c'est idiot mais j'en avais besoin pour enfin retourner vers ses enregistrements. Je profite de ton papier, je me suis fait une tournée chez ce monsieur. On voudrait oublier son histoire à lui, mais c'est impossible finalement. Le séparer de ses chansons c'est un peu séparer des siamois qui n'ont qu'un coeur. N'empêche, pas évident.
Merci aussi pour ce disque, je ne l'avais pas. Attiré par le titre "You Hurt Me"
Bonne idée de Keith de rappeler l'album "Fun" arrangé pour nous aider à adopter le monsieur.
Je finirai avec un autre album qui m'a bien aidé à accepter ce bordel, souvent joyeux dans "Jad Fair and Daniel Johnston" Jad Fair est un soutien qui aide et le Daniel et l'auditeur à se rencontrer.
J'ai dit merci? Ha oui.
Nous sommes tellement habitués à des œuvres formatées (quel que soit la qualité) que certains peinent à entendre ce cri du cœur... Chez d'aucuns ça ressemble à une posture (j'ai souvent du mal avec ce qu'on nomme communément le lo-fi), mais pas chez lui...
SupprimerEt la dégringolade continue. Aujourd'hui Barrie Masters, absolutely pas cool...
RépondreSupprimerA chaque fois, j'ai l'impression que c'est un coup de pèle pour notre propre tombe...
SupprimerOui, c'est un peu de nous-même qui se dissipe à chaque départ...
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