ARCHIVES

mardi 8 octobre 2019

THE REPLACEMENTS ~ Dead Man’s Pop [Boxset] [2019]



« It’s too late to turn back here we go. »

Faire le con c’est ma spécialité. Les Replacements c’est mon groupe, euh voyons voir je retourne une carte, qu’est-ce qu’elle dit : fétiche. Voilà, aujourd’hui c’est mon groupe fétiche et demain mon groupe favori et après-demain, ah j’arrête là. Par contre faire le con en écrivant sur les Replacements c’est comme essayer de courir à côté d’Usain Bolt pour l’interviewer. Tout ça pour vous dire que cette chronique sera sérieuse ou ne sera pas. Et que ce n’est vraiment pas ma spécialité. Va me falloir travailler les fondamentaux, Hey-ho, let’s go : Il était une fois…

Il était une fois un disque que les « véritables » fans du groupe qui l’avait sorti vilipendaient.

Ce disque je crois bien que même son principal auteur le reniait, principalement pour une histoire de production, de mix, de chais pas quoi encore mais des trucs qui me dépassent, même et surtout la quantité d’alcool ingurgitée durant son enregistrement. Maintenant faut que je fasse gaffe à pas vous livrer d’anecdotes, même si les doigts me brûlent, mais les fondamentaux bordel, les fondamentaux !

Et moi je l’adore Don’t tell a soul. Juste après Pleased to meet me c’est mon album préféré des Mats. Un jour je vous expliquerai pourquoi on diminue les Replacements en Mats, pas aujourd’hui. Et, croix d’bois croix d’fer, je voulais vous en parler depuis des lustres de cet album pestiféré, en une sorte d’expiation cathartique mâtinée d’une volonté de réhabilitation dont avec vous pour témoins l’échec était assuré ! Et là, pas plus tard que y a deux jours, ou trois, avec ces conneries j’ai perdu toute notion de temps ou sens commun, nous sort ce pavé, 4CD-1LP autour de l’objet du délit, délicatement nommé Dead man’s pop. J’interviewe Jimmy, qui court moins vite qu’Usain Bolt, voilà ce qu’il me dit : « McCartney l'a fait avec Let it be, alors pourquoi pas les Replacements? » Je vous laisse méditer ça un petit moment. Ça y est, vous l’avez ? OK, on reprend.

Les Mats étaient du genre à faire voler en éclats certitudes et convenances, même et surtout après avoir établi les leurs, et ça a marché avec les miennes.

La production d’abord. En général j’en ai rien à branler de qui produit quoi (tant que c’est pas Eno) et oui branler est le mot adapté quand on parle de Branleurs. Les Mats eux, passés leurs deux premiers brûlots, ont laissé leurs enregistrements brindezingues successivement entre les mains de tenez-vous bien Peter Jesperson (faudra qu’un jour je vous parle de lui, vraiment), Tommy Erdelyi et Jim Dickinson (pour le Plus Grand Disque de l’Histoire fallait bien ça). Au sujet de ce dernier, un aparté qui n’a rien à voir (comme tout bon aparté) : les enfants Dickinson traînaient bien sûr au milieu de tout ce beau monde, Chilton inclus, durant l’enregistrement de Pleased to meet me, et Westerberg a chopé Luther, 15 ans, pour le faire jouer sur un des morceaux… mais on a dit pas d’anecdotes, tout ça pour dire que les frangins Cody et Luther D viennent de sortir leur Xème disque avec NMAS ces jours-ci et il est positivement génial. Fin de l’aparté.

Donc après cette brochette de producteurs plutôt classe les Mats se dégottent un certain Matt Wallace, les sessions se passent comme si c’était les Replacements qui enregistraient mais en mieux, c’est à dire en pire. Le résultat ne sonne pas assez grand public pour les financiers (j’ai pas leurs noms) qui voulaient faire d’eux des vedettes et ils refilent le bébé à un certain Chris Lord-Alge qui pisse dans la bouteille déjà pleine et du coup ça marche, pour les « ventes », les radios FM et les passages télé en tout cas. Pour Paulo et ses fans hardcore pas du tout. Moi j’m’en fous toujours de qui produit quoi et le disque je l’adore ça je vous l’ai déjà dit. Y a juste un truc qui me gêne un peu et je l’ai pas compris tout de suite. Comme c’est le plus vendu et donc le plus « connu » à l’extérieur d’un certain cercle tout un tas de mecs qui revendiquaient l’influence des Mats ne les connaissaient que sous cet angle-là. Du coup ben ils faisaient de la merde et m’avaient enduit d’erreur. Pas de noms. Mais y a que les Mats pour faire de Don’t tell a soul un chef d’œuvre (ça y est, je m’emballe).

Et voilà l’idée de base à la parution de ce coffret : ressortir les enregistrements originaux Matt Wallace ! Là, même moi je fais la différence, j’ai fini cul par-dessus tête à la première écoute. Faire voler en éclats des certitudes que je vous dis, la première en ce qui me concerne.

Deuxième certitude : si les bonus sont des bonus d’une le nom est mal trouvé et de deux s’ils ne sont pas sur les albums originaux c’est pour une bonne raison. Là on en a donc un CD entier. Que dire par exemple des morceaux enregistrés avec un Thomas Alan Waits aussi voire plus inébrié que Paulo et ses acolytes (c’est fait exprès) ? Qu’ils sont dispensables ? Qu’aucun d’entre eux ne tient debout, que c’est peut-être un détail pour vous mais que pour moi ça veut dire beaucoup ? Notre planète, ma planète, irait encore plus mal sans l’existence des deux loustics ci-mentionnés et ça me suffit. Ce truc-là est juste une tranche de vie à laquelle j’aurais même pas rêvé participer, mon foie et mon cerveau n’auraient pas supporté. Sans compter que Date to church tient debout, elle. Mais des bonus y en a d’autres, je vais pas vous en faire la liste je suis déjà assez long comme ça par contre je vous incite à aller voir de quoi il retourne. Je vous en donne deux pour commencer, essayez les l’un après l’autre : Portland et Wake-Up. Ils démontrent à eux seuls le spectre qu’est capable de couvrir le talent de songwriter de Westerberg... Portland est née à la suite d’une tournée mémorable durant laquelle le concert de… pas d’anecdote ! Portland, avec ses paroles et son histoire, c’est l’archétype d’une chanson des Mats dont d’aucuns disent que si elle est bonne elle te fait rire et pleurer en même temps. Portland est sublime. Wake-up ? Ben essaye de faire un truc aussi simple, aussi bête avec un tel résultat (rappel : tu n’es pas les Ramones). C’est de l’orfèvrerie, je n’en démordrai pas. Et y en a un paquet d’autres, qu’il s’agisse d’alternates, d’inédits ou de reprises, qui rendent ce CD2 juste indispensable. Quittons-nous là-dessus.

Héééé non j’déconne, attendez la troisième certitude : un album live, euh ouais… Comment, double ? Aaah… des Replacements ? Euh, mais j’ai pas vraiment besoin de ça moi …

Blam, CD 3 et 4, Milwaukee le 2 juin 1989 ! On tient là le deuxième meilleur (encore !) enregistrement scénique connu des lascars. Peut-être même premier ex-aequo avec devinez quoi, celui que Jimmy posta ici-même y a deux ans. La principale différence entre ces deux concerts, outre les morceaux, celle d’ailleurs qui initia en partie les réticences envers Don’t tell a soul, c’est l’absence de Bob Stinson, viré quelque temps auparavant.

Pour faire court on peut l’évoquer comme le Brian Jones, en bien plus déjanté, des Mats. Déjanté, je vous l’écris pas au hasard : pour qualifier son remplacement (haha !) par Slim Dunlap un critique (j’ai pas son nom…) disait en gros que sur scène c’était toujours aussi risqué d’aller voir les Replacements mais qu’au moins la bagnole ne risquait plus de perdre ses roues lancée sur l’autoroute. C’aurait été plus drôle s’il s’était appelé Dunlop. Sinon 1989 c’est l’année de la fameuse tournée avec Tom Petty, je vous en ai déjà parlé et… pas d’anecdote, bon sang fais un effort ! Le groupe était au point comme jamais, comme en atteste ce passage TV pour les International Rock Awards, le nom fait rêver, ouais je sais c’est une anecdote mais là elle aide à la compréhension du truc alors ferme-là s’il te plaît. Ils sont introduits comme ça : « we apologize, here they are, The Replacements ! », Paulo débute comme ça : « what the hell are we doing here ? » J’avoue que cela peut paraître un peu convenu mais l’ironie réside ailleurs. D’une le morceau joué c’est Talent Show, est-il possible de faire plus ironique dans une émission où ils côtoient Bowie, Lou Reed et autres face à un public assis à table qui n’attend absolument rien d’eux ? Je vous laisse le soin d’en vérifier les paroles. Paroles dont on leur avait demandé de modifier une ligne pour « passer à la télé à une heure de grande audience » : « We’re feeling good from the pills we took. » Ils avaient accepté, bien sûr, et l’avaient chanté normalement, bien sûr. Mais le réalisateur qui devait moyennement leur faire confiance a coupé le son juste à ce moment-là. Il a juste pas fait gaffe que Paulo l’a rajoutée deux fois en fin de morceau où elle n’a rien à faire. Au milieu de 2-3 conneries qu’il se glisse à lui-même … Imaginez les lascars en totale liberté et en pleine forme face à un public complice et vous avez The Complete Inconcerated Live. A placer tout en haut sur l’étagère des Grand Lives. Mais à écouter après les deux CD précédents : Dead Man’s Pop, 3h40 de pleurs et de rires simultanés, est là pour sauver le monde. Et le monde, ingrat qu’il est, ne le sait même pas.

Comme vous êtes mes potes j’ai essayé de vous prévenir.

Et de rester sérieux.

Everett W. GILLES [Vous prendrez bien le temps d’un petit commentaire, sans déconner c’est les Mats !]

 






CD1 & LP : Don’t Tell A Soul Redux [Matt Wallace Mix]
 01 - Talent Show 
 02 - I'll Be You
 03 - We'll Inherit The Earth [Matt Wallace Mix]
 04 - Achin' To Be [Matt Wallace Mix] 
 05 - Darlin' One [Matt Wallace Mix] 
 06 - Back To Back [Matt Wallace Mix]
 07 - I Won't [Matt Wallace Mix]
 08 - Asking Me Lies [Matt Wallace Mix]
 09 - They're Blind [Matt Wallace Mix]
 10 - Anywhere's Better Than Here [Matt Wallace Mix]
 11 - Rock 'N' Roll Ghost [Matt Wallace Mix]
CD2 : We Know The Night : Rare & Unreleased
CD3 : The Complete Inconcerated Live, Part 1
CD4 : The Complete Inconcerated Live, Part 2   

49 commentaires:

  1. Comme dit l'adage: "rien de tel qu'un branleur quand il se met au boulot." C'est vrai pour les Replacements et encore davantage pour notre ami Everett, qui a rarement été aussi brillant!

    RépondreSupprimer
  2. C'est vrai pour les Replacements !
    Pour le reste j'ai surtout rarement été aussi enthousiasmé par la réédition multi CD d'un disque que j'avais déjà.
    Un grand merci à toi JJ, pour l'accueil et le clin d'œil déclencheur !

    RépondreSupprimer
  3. Je ne connais pas bien The Replacements! Je sais, c'est une lacune chez moi mais je promets de m'y mettre!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. A mon humble avis ça mérite une tentative ...
      Les 4 CD de ce coffret sont suffisamment différents pour avoir une vue d'ensemble, sinon je recommande au plus haut point Pleased To Meet Me.
      On en reparlera j'espère !

      Supprimer
  4. ça serait pas un peu de conneries sur du grandiose ça ?? ou alors..du grandiose sur du grandiose ?? Je suis une buse sur ce truc là, aussi vais essayer .. ou je vais à nouveau essayer... je suis sûr que ça va me causer.. et du coup, si j'aime bien, bah tu seras un branleur.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je propose de renommer ce disque : ''La Connerie Grandiose des Branleurs Magnifiques, en 4 Volumes''
      Ouais ouais essaye, là on tient des champions, fais-moi confiance !
      En plus tu vas sûrement y trouver des trucs que j'aurai pas vu.
      Et puis Waits et Paulo (le vrai hein, pas l'autre) ...

      Supprimer
    2. Tu tiens le titre d'un grand jeu là l'Evrett.. une série pour qq branlicots addicts ;D "La connerie grandiose des branleurs magnifiques"..
      Tu sais quoi, j'ai chargé pour mon trajet.. me souviens des Husker Dü.. ceci dit, on me dit qu'ils ont sorti un album "Let it Be".. Westerberg.. sont vachement bons les Paulo ...

      Supprimer
    3. Haha yeah, avec le Dü et les Mats t'es paré pour l'hiver.
      On t'a dit juste pour Let It Be ... et du coup tu viens de comprendre la vanne de Jimmy !

      Supprimer
    4. C'est le problème avec les vannes un peu finaudes, on ne les comprend pas toujours immédiatement!

      Supprimer
  5. Superbe boulot Everett. J'adore ton texte. Tu n'aurais pas une ou deux anecdotes ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui on veut des anecdotes, des histoires de bitures, l'incident de Portland, on veut tout savoir de ce groupe mystérieux !!! Mais ça vient d'ou les Mats (Matt Wallace mix, Mats wilander ???
      Et ce Paulo c'est un fils d’émigrés italiens, je peux pas le croire, John Felice oui mais Westerberg avec un blaze pareil c'est pas possible ou alors c'est sa mère...
      Aussi bravo pour le papier, c'est fignolé aux petits oignons.
      Duke

      Supprimer
    2. Hey Zocalo, thanxxx, ça fait plaisir.
      Je viens de me procurer ''Trouble Boys'', bouquin accessoirement loué pour ses qualités littéraires : 400 pages très bien documentées sur les lascars. Je devrais y trouver du matériel utilisable ...

      Supprimer
    3. Dans un pays souvent porté sur la réussite, la compétitivité et ce genre de choses pas toujours ragoutantes, ces groupes magnifiquement bordéliques font un bien extraordinaire. Chez les Replacements, ça m'a toujours semblé particulièrement vicieux, comme si les gars étaient un peu gênés de leur talent et qu'ils essayaient de le camoufler légèrement sous une belle dose de déconnade!

      Supprimer
    4. Duke : au sujet de Portland je viens d'avoir Mc Caughey au téléphone, avec ses Young Fresh Fellows il ouvrait pour les Mats ce soir-là et d'après lui il est possible qu'on entende un jour parler d'un concert encore pire que celui-ci. En tout cas la patron de la salle a refusé de les payer ce qui aurait (étonnamment) prolongé le bordel ...
      Thanx Bro !

      Supprimer
    5. @JJ : c'est pas impossible, un tel talent s'accompagne forcément d'une sensibilité exacerbée qui peut mener à tout. Absolument tout !

      Supprimer
  6. A la demande générale une dernière pour la route : les Replacements refusaient absolument de tourner des clips vidéo, à l'ère MTV on reconnaît là une bonne idée, malheureusement leur contrat les y obligeait.
    Ce contrat ayant toutefois négligé de mentionner qu'ils devaient y apparaître ils ont utilisé la faille et tourné ça:
    https://www.youtube.com/watch?v=fl9KQ1Mub6Q
    Par la suite ledit contrat fut modifié.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et l'explication Replacements devenant Mats, c'est pour cette fois ou pour l'an prochain?!

      Supprimer
    2. 'Mats est le diminutif de placemats qui ressemble phonétiquement à Replacements, surtout prononcé avec un léger dédain propre à certains de leurs détracteurs.
      Le mot veut dire plusieurs choses, set de table (bof), sous-verre (là on s'approche) mais aussi le tatouage que certaines femmes arborent dans le bas du donc (en français Tramp-Stamp, haha !) où d'ailleurs, suivant la morphologie de la personne, on peut toujours tenter de poser son verre.
      Bizarrement ce surnom leur a plu au point qu'ils l'adoptent eux-mêmes...

      Un autre exemple de ce dont tu parlais plus haut pour lequel les anglo-saxons ont ce terme que j'adore : ''self-deprecation''

      Supprimer
    3. Merci pour cette explication très détaillée!

      Pour moi, c'est plus ambigu qu'une simple "self-deprecation". On peut déjà lire quelque chose dans le nom du groupe: il y a le remplaçant, au sens sportif du terme (par exemple) qui peut sembler assez humble, et puis, il y a celui qui prend la place (de l'ancienne génération, toujours par exemple), qui va assez dans le sens de l'esprit punk. C'est un peu comme le lo-fi, on peut y lire une recherche de simplicité ou de modestie, un penchant "branleur" aussi, et puis, pourquoi pas, un côté "mes chansons sont suffisamment bonnes pour que je n'ai pas à me donner la peine de les "arranger"...

      Supprimer
    4. *''bas du dos'' bien sûr, et non pas ''bas du donc'' ...

      Oui a l'ambiguïté bien sûr. Comme dit plus haut dans le texte, les lyrics de Talent Show parlent d'eux-même et très bien de ces rapports-là.
      Je pense aussi que sans creuser les mecs étaient et sont toujours de véritables branleurs, ''véritables'' étant ici le plus important ...

      Supprimer
  7. Un très bon placement.
    La bise et je descends la corbeille.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Elle est magnifique celle-là, je brûle de la traduire mais en ton honneur je n'y toucherai pas...
      Thanx Ma, et la bise !

      Supprimer
  8. Un papier si détaillé, écrit avec le coeur, et si brillant encourage à la découverte. Et puis Everett, grâce à toi, j'ai redécouvert Eels et son binoclard dépressif, avec beaucoup de plaisir. Un immense talent cet homme là. See you soon. Eric.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hey Eric
      C'est un plaisir de partager tout ça avec toi, et fonce sur les Replacements, tête baissée !
      Merci d'être passé, et maintenant que t'as trouvé le chemin n'hésite pas à revenir, on s'ennuie jamais dans cette Maison ...

      Supprimer
  9. Merde dis donc..écouté dans le train ce soir.. le CD1 est extra.. j'avais mon doliprane au cas où (souvenir des Dü) mais c'est super bon.. et puis et puis..le featuring Tom Waits est énorme.. "I can help".. bordel..
    Un peu moins emballé par les live.. mais bon, j'ai mordu au bordel... mais bon, jchu pas un branleur.

    ps : j'ai relu.. j'ai pas trouvé la vanne de Jimmy :((

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merde, comme tu dis ...
      Mais non moi j'le savais que t'allais accrocher Cha, la relation avec le Dü c'est juste le même bled et le respect mutuel (et sans doute quelques tirages de bourre plus ou moins amicaux)
      Avec Waits aussi y a respect mutuel, cette session ça devait être quelque chose !
      Et merci de ton retour, ça me fait bien plaisir

      La vanne ben c'est que Paulo (qui a sorti en son temps un Let It Be) sort ce boxset 4CD au moment-même ou l'autre Paulo sort un boxset 4CD de son Let It Be à lui quoi ... non ?

      (Si-si, t'es un branleur, c'est officiel)

      Supprimer
    2. Ce qui est vraiment marrant, c'est que personne n'a compris mon allusion, pas même Everett! D'abord, ce n'est pas "Let it be" qui sort en coffret, mais "Abbey Road"! Ensuite, je voulais évoquer le "Let it be... naked" que Macca avait fait paraître en voulant, lui aussi, se débarrasser des effets de manche du producteur (Spector, quand même)!

      Supprimer
    3. Ah merde, j'ai du lire ce que j'avais envie de lire !
      (Et y a un groupe que je maîtrise mieux que l'autre...)

      Supprimer
    4. "Let it be" à la place d'"Abbey Road"... bon, perso j'ai jamais confondu "Holland" et "Pet Sounds" mais le Matt Mix des Mats est tellement bon que je dis rien.. t'es sûr qu'ils ne sont pas british ?? tellement ce disque a couler une nouvelle fois dans mon casque ?? Aussi, une photo en 4 comme "Let it Be" façon Wharols.. ça laisse le doute rétinien.
      Comme pour ton billet magnifique, je vais faire sérieux. Ce disque controversé est si bon (pour moi) que peut être je vais vachement moins aimer les autres ?? dans mes souvenirs, je connais rien, sauf la pochette de "Don't Tell a Soul".. surement parce que j'ai éclusé les bibli.. j'y vais ou pas ??
      rethanx..ceci dit.

      Supprimer
    5. Ah y a un risque que les 2 premiers piquent un peu mais à partir d'Abbey Road ça devrait aller.
      Et Pleased To Meet Me c'est, comment dire, le meilleur disque de l'histoire (ou de l'année 87, suivant les sources ...)
      Autant dire : fonce !

      Supprimer
  10. Everett, tu t'es lancé dans l'écriture d'une nouvelle ou d'un feuilleton façon Jimmy? En tout cas, tu dois avoir le record de la présentation de disque la plus longue du blog. D'un autre côté, tu as triché puisque tu parles 4 disques en fait...

    Pas trop fan de ce type d'objet d'habitude, mais le virus des Mats a commencé à me prendre y a quelques années (suite à une très belle analyse de N. UNGEMUTH) sans que je ne parvienne à m'en débarrasser...

    Curieusement, je n'ai jamais écouté le disque en entier mais j'adore Talent show...

    PS: je croyais qu'il y avait John Cale aussi que tu boycotais en producteur?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est aussi ce que je me suis dit : t'es 4 fois trop long.
      Si tu n'as pas encore écouté Don't Tell A Soul en entier c'est le moment ou jamais, ce boxset est fait pour toi (en vertu de la certitude n°4 ...)
      Les Mats, un virus dont il ne sert à rien de se débarrasser !
      Thanx Miss A


      Ah oui tiens, John Cale ...

      Supprimer
  11. Chargé of course. Et en attendant, écoute d'un autre de leur disque, tandis que les deux chiens continuent à me mater, l'air de rien. Celui là - de disque - je le lâche rarement, et j'aime regarder les deux chiens pendant la musique.
    Exception ici, pour lire et écrire.
    C'est que pire de donner envie, tu fais regretter de pas avoir connu avant. Sur tes conseils je pensais les avoir tous écouté, au moins un peu pour pas te fâcher.
    Ton emballement emballe, maintenant va falloir suivre.
    Au jeu des comparaisons, vais vérifier où qu'ils sont le plus irremplaçables: Hoboken ou Milwaukee?
    Et si on aime la guitare il y a de la guitare... Faudra que je fasse connaître autour de moi.
    à suivre... forcément
    Quelle bande de furieux.
    Branleurs? Peut-être mais électrique

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Haha Yeah ! Je vois que l'effet Replacements exacerbe la branlitude commentariale !!
      La pochette d'All Shook Down est véritablement géniale, quant à son contenu ... bon, je vais pas recommencer.
      Du coup si tu l'as pas écouté avant celui-ci, hé ben comme Audrey ce truc est fait pour toi. Y a quelqu'un qui nous surveille ou quoi ?
      Thanxxx Dev, tu me diras après écoute.

      Supprimer
  12. EWG, les enfants n'écoutent pas!!
    Go home... this is the Minneapolis police.... the party's over...

    RépondreSupprimer
  13. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  14. Je reviens surpris. En pleine écoute j'ai relu la chronique. Je laisse les Fans et les jugements de fan. Quoique. Ce "don't tell a Soul" est un très bon disque de pop rock. Un peu comme U2 sait faire de bon album de Pop Rock. C'est évident sur "Darlin' One", mais c'est aussi que U2 aime user de ces rythmes limites martiaux. Non, non, je fais pas de provoc... Je pensais aussi à ce bon gros rock US, manque juste les cuivres. Du coup j'imagine la tête des habitués au rock débraillé, limite Stooges en plus vitaminique.
    Aparté: Je me suis fait des blancs de poulet curry Coco Basilic, un Fleury bien frais au son des live "For Sale, Live At Maxwell's Hoboken, 1986" & "Dead Man's Pop Cd3 Inconcerated Live" Mon curry total réussite!!! Mais du coup "Don't Tell a Soul" parait comme un bon disque de pop rock. Bien Honnête. Et d'habitude Everett est plus... davantage ... Je soupçonne un haut degré d'indulgence. Je pense.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis autant capable d'indulgence que de mauvaise foi mais ici point de tout ça, ce disque je l'ai usé, sans chercher à comprendre certes, et toujours adoré ce dont témoignera mon compteur de lectures iTunes, véritable juge de paix et implacable statisticien.
      Ces live sont incandescents, à température idéale pour la confection de currys.

      Supprimer
  15. J'avoue humblement que je ne connais pas ... merci donc de me donner envie de m'y intéresser ! :D

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pleasure's all mine !
      J'espère que tu ne seras pas déçu ...

      Supprimer
  16. Thank you so much for all 4 discs of Dead Man's Pop. After having heard everybody & everything, these days Ryan Adams & Paul Westerberg are the only ones i can tolerate. Greetings from Sydney. Alex S.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ha !
      I still can tolerate a few others but Westerberg is a go-to for me, anytime ...
      Thanx for passing by, such a long way from Oz !

      Supprimer
  17. Comment ça je suis à la bourre ? C'est fait exprès, ce post sur des branleurs, par un branleur méritait une attitude de branleur. Dont acte.

    Ceci étant dit, j'ai eu le temps d'écouter 5 fois les 4 CD avant de finir ton texte. Tu t'es endormi sur le clavier c'est ça ?
    J'y retourne, je vais relire tes anecdotes croustillantes.
    Thanx bro'

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'apprécie ton hommage éclairé à ''The Late Bob Show'', le fameux concert ou Bob Stinson est arrivé en retard (genre 3 ou 4eme morceau, on l'entend très bien sur le boot ...)
      Il était occupé au bar avec des fans un peu incrédules.
      Toi aussi t'étais coincé au bar avec des fans ? Branleur va !

      Supprimer
    2. Yep, coincé au bar à lire un pavé sur les Mats - sûrement l'oeuvre d'un fan justement- qui m'a pris deux semaines. Je fais pas de progrès en lecture. Et j'ai perdu le compte des bières. Les chiffres et les lettres c'est mort pour moi je crois.

      Supprimer
    3. A-propos de pavé justement figure-toi que j'ai trouvé personne pour m'éclairer sur le dernier du Petit Nicolas. Et ça tombe mal parce que je sais pas trop quoi en penser !
      A-propos de bières je reviens d'un bled où c'était 2€ la pinte, pas bon pour des gens comme toi ou moi ça...

      Supprimer
  18. I lived in Minneapolis during the Mats' heyday and, admittedly, "Don't Tell a Soul" was somewhat of a let down at first, I mean, how could they ever be expected to top "Hootenanny"? However, after listening close to it for a while it grew on me as I, and the band, grew up. A very well written and polished album.

    RépondreSupprimer