ARCHIVES

lundi 27 avril 2020

PIOTR ILLITCH TCHAIKOVSKY [Gil Shaham / Philharmonia Orchestra] ~ Violin Concerto in D Major Opus 35 [1993]



Lorsqu'elle accepte le rôle de la jeune violoniste prodige Anne-Marie Jacquet dans Le Concert, le film de Radu Mihaileanu, Mélanie Laurent va s'entraîner, pendant plusieurs mois, à imiter la posture et les gestes d'un violoniste professionnel. C'est Sarah Nemtanu, alors premier violon solo de l'Orchestre National de France (O.N.F.) qui va lui prodiguer ces leçons en l'emmenant en tournée avec l'orchestre. Puis vient le jour du tournage de la scène principale du film, le concert au Théâtre du Châtelet. Mélanie est tétanisée, elle ne se sent pas prête. La scène doit durer quatre minutes, elle va mimer le jeu de son personnage pendant sept minutes. A la fin, elle hurle et tombe dans les pommes. Autour d'elle, tous les techniciens sont en larmes. La scène qu'on voit à l'écran a nécessité trois actrices/musiciennes. Mélanie Laurent, bien sûr, Sarah Nemtanu, qui interprète la partition, et Mathilde Borsarello, violoniste tuttiste à l'O.N.F., pour la doublure "mains". Depuis ce jour, le Concerto pour violon en ré mineur Opus 35 de Tchaikovsky, le seul jamais écrit par ce compositeur, est, paraît-il, le morceau de musique classique préféré des français, et ceci devant même le boléro de Ravel. Je vous le propose dans une interprétation de 1993 par le violoniste Gil Shaham et le Philharmonia Orchestra dirigé par Giuseppe Sinopoli.
ZOCALO [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]


01 - Allegro Moderato - Moderato Assai
02 - Canzonetta (Andante)
03 - Finale (Allegro Vivacissimo)
MP3 (320 kbps) + front cover


16 commentaires:

  1. Pour le plaisir je me repasse effectivement ce concerto célébrissime, un des rares dont je me suis procuré plusieurs versions, pensant être capable d'en préférer une à l'oreille. Mais non, elles me plaisent toutes. Ceci dit le Piotr (plus simple à écrire), quel mélodiste, Opéra, concerto, ballet, symphonie... je l'adooooore

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cette interprétation s'est imposée d'elle-même, mais j'en ai d'autres, également. Celle du film est d'ailleurs remarquable.

      Supprimer
    2. Parmi les innombrables, je me laisse guider par le nom des interprètes entrés dans la légende: exemple David Oistrakh. Je sacrifie la qualité sonore (enregistrements de 54, 65) pour un voyage dans le passé.

      Supprimer
    3. J'ai réécouté la version de David Oistrakh. L'interprétation est magnifique, mais l'enregistrement est tout plat. Aucune dynamique.

      Supprimer
  2. Elle tue cette pochette ! ^_^
    Bon, j'ai déjà ce concerto par Anne-Sophie Mutter donc je ne prends pas mais, rien que pour la pochette, ça valait le coup de passer par là !
    Merci JJ !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est notre ami Zocalo qu'il faut remercier.
      En effet, cette pochette touche au sublime!

      Supprimer
    2. Ah bon ? Vous l'aimez, cette pochette ?

      Supprimer
    3. Je suis un peu comme Zocalo (je crois?) je m'habitue aux principes de portrait des artistes, la pose est plutôt décontractée, sympa, mais pas votre cri du coeur. Notez que je suis davantage sensible...au graphisme GRAMMOPHON

      Supprimer
    4. C'était du second degré pour la pochette: on dirait un "fake"!

      Supprimer
    5. J'aurai dû m'en douter, mais je me suis habitué aux pochettes musiques classiques, abandon des images, peintures, toiles des siècles passées au profit de portrait des artistes. non photogénique s'abstenir. Alors celle ci, une de plus, une de moins, je n'ai même pas vu le ridicule de la position.

      Supprimer
  3. Tchaïkovsky.... infréquentable pour moi, adepte du minimalisme et du régime maigre (en musique tout du moins)... Mais... le vieillissement peut-être, le bain continu dans la culture russe, quelques émissions de France Musique commencent à avoir raison de ma résistance. Et puis il y a eu ce joli pestacle (vous vous souvenez de ce à quoi ça pouvait ressembler ?) à Noël dernier s'appuyant sur une transcription pour piano d'extraits de "Casse-Noisete" : peut-être la bonne méthode pour me faire entrer dans cet univers assez fascinant ma foi...
    Il existait plusieurs transcriptions pour piano partielles de ce ballet, mais celle de Stewart Goodyear que je vous livre ici semble être la première intégrale :

    https://www73.zippyshare.com/v/xjwUdCG1/file.html

    Aaah... le "design" DG...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Remarquable, cette transcription pour piano. Merci, Arewe.

      Supprimer
    2. C'est vrai que l'on croirait ses oeuvres pensées pour LIBERACE, j'exagère mais c'est ton commentaire qui entraîne celui ci. Contrairement à toi j'ai une amie gourmande de ses/ces orchestrations là, exubérantes mais sensibles, si l'interprétation ne sait pas attraper le sentiment alors il ne reste plus que le Kitsch. En fait quand tu connais ses opéras, c'est dans ce domaine que cela se passe le mieux. Sensible et lyrique

      Supprimer
  4. Tout cela me donne une idée : aujourd'hui je vais replonger dans le film de Ken Russell "The Music's Lovers" (La Symphonie Pathétique, en VF). Tchaïkovski, toute une histoire...
    Jean-Paul

    RépondreSupprimer