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mercredi 29 janvier 2020

BILLIE HOLIDAY ~ Live At Monterey 1958 [2020]


Dans la file d'attente, déjà, certains olibrius hésitent à s'expédier dans les pommes ! Billie Holiday : il suffit de murmurer ce nom dans sa barbiche pour ressentir un tsunami émotionnel. La Dame a vécu mille vies et connaît mieux que personne la couleur des joies comme des peines. Désormais, la salle bruisse. Les spectateurs ignorent qu'ils sont tous foutus ! Il y a ceux qui ont vu Vincent Van Gogh peindre au milieu d'un champs, ceux qui ont entendu Antonin Artaud vociférer sur les planches du Théâtre du Vieux Colombier et ceux qui ont pu admirer Lady Day en chair et en sang. Oui, ils sont tous définitivement foutus : ils passeront le restant de leur existence à radoter sur cet instant de pure magie devant un auditoire incrédule, incapable de n'y rien comprendre...
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]

  
01 - Ain't Nobody's Business But My Own
02 - Willow Weep For Me
03 - When Your Lover Has Gone
04 - God Bless The Child
05 - I Only Have Eyes For You
06 - Good Morning Heartache
07 - Them There Eyes
08 - Billie's Blues
09 - Oh, What A Little Moonlight Can Do
10 - Travelin' Light
11 - Lover Come Back To Me
MP3 (320 kbps) + front cover

 

lundi 27 janvier 2020

RONNIE WOOD ~ Mad Lad - A Live Tribute To Chuck Berry [2019]


Je n'ai jamais oublié le premier conseil offert par les anciens (en fait, les gars ne devaient avoir guère plus de trente ans !) : ne jamais manquer de lire les crédits. C'est ainsi que je suis entré en contact avec les maîtres du blues et du rhythm'n'blues, même si la plupart prenait un malin plaisir à chanter sous un alias tout en signant de leur nom de naissance (les jeux de pistes ont toujours fait parti de l'aventure). Ainsi, c'est sur le rond central d'un disque des Rolling Stones (déjà) que je pus lire le blase de Chuck Berry pour la première fois ; ça disait : come on, alors j'y suis allé ! Nombreux sont les fans des Stones qui pensent que Ron est avant tout un pote de Keith (lequel le cite pourtant très peu dans son Life), alors que c'est Mick qui le voulait absolument - et dés l'éviction de Brian Jones (mais quand il lui téléphona, il tomba sur un autre Ronnie, Lane en l’occurrence, qui lui expliqua que le bonhomme avait déjà un groupe - et un bon ! - et que Woody était intransférable !). "Lorsque Chuck Berry est mort, nous raconte Ron Wood, j'ai été surpris que personne ne lui rende hommage. J'ai donc décidé de m'en charger moi-même, et c'est ainsi que le projet a commencé." Au milieu des années soixante, au début de l'âge d'or, TOUS les groupes se sont faits la gorge et les doigts sur les hymnes de Charles Berry (bien aidé par son divin pianiste, Johnnie Johnson, que le grippe sous oublia souvent de mentionner !) et le fidèle et sentimental Ronnie Wood ne pouvait le laisser filer sans le saluer dignement. Ce live ne vous apprendra sans doute pas grand chose sur Chuck Berry ni davantage sur Ron Wood, vous ne l'écouterez peut-être même qu'une seule fois, mais ce sera foutrement bon le temps que ça durera (les connaisseurs reconnaîtront ce plagiait volontaire) ! 
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]  

    
        
01 - Tribute To Chuck Berry
02 - Talking About You
03 - Mad Lad
04 - Wee Wee Hours
05 - Almost Grown
06 - Back In The U.S.A.
07 - Blue Feeling
08 - Worried Life Blues
09 - Little Queenie'
10 - Rock 'N' Roll Music
11 - Johnny B Goode
MP3 (320 kbps) + front cover 
 
 

lundi 13 janvier 2020

LORD VIOLIN ~ Raphaelite Hush Syndrome [2019]


Notre ami Ernesto Violin est un garçon humble (même s'il a visiblement accepté de se faire anoblir par quelque charmante princesse mélomane!). Afin de ne pas faire ombrage à la concurrence lors des remises de prix de fin d'année, il a décidé d'attendre les dernières heures du 31 décembre pour faire paraître son nouvel album!... Fracasser des batteries ou foutre le feu aux amplis, c'est finalement à la portée du premier nigaud venu, tandis que mettre son âme à nue réclame bien d'autres qualités. De l'aveu de son élégant créateur, Raphaelite hush syndrome (déjà tout un poème) est basé sur le silence et le retrait. Comme Syd Barrett, Townes Van Zandt ou Tom Rapp, Ernesto est un artiste de peu de notes mais de beaucoup de couleurs et d'émotions; ici, chaque corde est sensible, touche à l'essentiel, et nous enivre tel un bouquet de fragrances rares et mystérieuses. Le timide musicien des débuts qui cachait ses compositions sous des mille feuilles a laissé place à un orfèvre de l'épure. A l'écoute de ce disque fascinant, on rêverait d'être encore cet adolescent enfermé dans sa chambrette et dessinant des ombres spleenétiques! Ce disque ne vous sautera donc pas aux oreilles, il vous faudra peut-être le jouer et le rejouer avant que tout son charme ne s'instille dans votre intérieur douillet, mais si vous en êtes capable, il pourrait avoir valeur de révélation! 
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]  

     
01 - Cambridge
02 - Crystal Ball
03 - Posters
04 - Happy
05 - A Minor Kiss
06 - Blind
07 - Last Church In Town
08 - The Lady Of Shalott
09 - Fairland
10 - Learning To Paint A Memory
11 - Tender Days
12 - The Gates Of Never Ending Bliss 
MP3 (various bitrates) + front cover
 

vendredi 3 janvier 2020

JANNE HEA ~ Lost In Time [2019]


Je vous prie de bien vouloir m'excuser pour cette absence prolongée, mais quand on passe de deux à cinq heures (au mieux) de trajet quotidien à cause des grèves, cela laisse peu de temps libre... Je vous souhaite une merveilleuse année avec tout plein de disques fabuleux.

Il y aurait, une fois encore, un livre épais à écrire sur les deuxièmes albums : ceux enregistrés dans la précipitation comme ceux qui se firent longtemps attendre (sans même évoquer ceux qui ne virent jamais le jour); ceux qui ressemblèrent un peu trop au précédent comme ceux qui voulurent absolument s'en éloigner... La liste est à rallonge... Lost in time est ni tout à fait le même ni tout à fait un autre. Evidemment, on ne peut plus compter sur le magnifique effet de surprise qui nous avait tant bouleversé à l'écoute du premier et miraculeux album de la délicieuse Janne, mais le titre d'ouverture nous replonge immédiatement dans cet état sublime qui nous envahit quand la pureté nous sert le cœur. Les changements se font par petites touches délicates : un violon un peu moins présent (pour laisser davantage de place à cette voix merveilleuse qui sait ne jamais trop en faire); un soupçon de langueur hawaïenne; une pointe d'électricité taquinant les nuages... Pour le reste, ce disque est tel que je l'avais rêvé, avec les mêmes envoutements, la même simplicité, la même sincérité, la même profondeur. Le mot est usurpé tous les jours, mais "chef-d’œuvre" est le premier terme qui m'est venu quand la dernière note eut fini de résonner. Comme son prédécesseur, Lost in time mérite sa place au panthéon des grands disques folk (toute époque confondue) et mon premier vœux pour 2020 est qu'il parvienne à traverser les frontières.
Jimmy JIMI [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]  

        
01 - Lost In Time
02 - Too Late
03 - The Horizon
04 - Little Things
05 - Truth Be Told
06 - Winding Road
07 - Carpenters Wife
08 - Seven Minutes
MP3 (320 kbps) + artwork